ALBANIE EN 1996 (Géographie politique)

« L'ALBANIE LA TERRE ET LES HOMMES Pays montagneux, de pénétration difficile L'Albanie ne possède qu'une superficie de 28 748 km2, de peu inférieure à celle de la Belgique.

Mais son territoire, accidenté et frag­ menté, est l'un des moins accessibles et des moins connus en Europe.

Il est pre 3que entière­ ment occupé par des montagnes calcaires sau­ vages (hauteur moyenne de 2 000 rn).

Leur topographie confuse et heurtée est faite de chaînons obliques, orientés nord-ouest -sud-est dont les sommets atteignent à l'intérieur 2 417 rn au Mont Tomor et 2 751 rn au Mont Korab.

Au sud, les montagnes parviennent jusqu'au litto­ ral, elles l'approchent au nord, .mais s'en écartent davantage dans l'Albanie centrale, lais­ sant entre elles et l'Adriatique une zone large de 15 à 30 km de terres basses, frangée de lagu­ nes et de cordons littoraux.

Ces petites plaines marécageuses et insalubres sont assez ingrates.

Souvent difficiles d'accès, les dépressions de la zone montagneuse sont mieux partagées (Plai­ nes de Tirana, d'Elbasan ...

Bassin de Korcë).

Les rivières sont nombreuses mais courtes et d'u .n régime torrentiel.

La plus importante, le Drm (350 km) entaille le massif monta­ gneux par des gorges profondes et de petits bas­ sins fertiles avant d'atteindre l'Adriatique dans une plaine côtière qui s'étend jusqu 'au lac de Skôder (350 km2), le plus grand des Balkans.

Le littoral ne présente que deux ports d'une certaine importance : Durrès (ex-Durazzo), Vloré (ex-Valona), Ile de Saseno, base navale.

L'Albanie maritime jouit d'un climat médi­ terranéen, nuancé par l'alternance de deux vents de nature opposée : la Bora, sèche et froide, soufflant du nord-est et le Siroco, humide et chaud venant du sud.

La zone montagneuse participe d 'un climat continental comportant, dans les bassins intérieurs, des hivers rigoureux avec neige abondante et des étés torrides .

Le littoral et les versants qui regardent l' Adriati­ que sont copieusement arrosés (automne, hi­ ver), mais dans l'ensemble l'Albanie du sud est plus sèche (maquis) que celle du nord.

La forêt prévaut (40 % du territoire) les pâturages et les alpages occupent 30 o/~ du sol.

Les cultures sont réduites, montagnes ari­ des et marais en limitent l'extension.

Le peuple albanais Les Albanais sont peu nombreux : 1 625 300.

D = 56 (recensement de 1960), mais en accrois­ sement constant (50 000 par an).

Le taux de mortalité faiblit progressivement (9 %o en 19~5) cependant que la natalité , bien qu'en baisse notable, se tient toujours au taux le plus élevé de l'Europe (35,2 %o en 1965).

En 1966, on évalue la population albanaise à 1 865 000 individus (D = 64,8).

L'industrialisation étant à ses débuts les Al­ banais forment un peule de paysans et de pê­ c~eurs (65 o/o) à l'habitat dispersé.

Les villes, smon les bourgs, sont rares et de maigre impor­ tance.

Parmi les principales (estimation en 1964) : Tirana (Tiranë) 157 000, la capitale depuis 1923, Shkodër (ex-Scutari) 50 000 mar­ ché agricole, ancienne capitale de l'Illyrie: Vlorë 45 000, aérodrome, Korcë 43 000, Durrës 43 000 port principal.

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