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Alexandrie, ville grecque en terre égyptienne

Publié le 03/10/2013

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En 331 avant J.-C., Alexandre le Grand, qui vient de soumettre la terre des pharaons, fonde Alexandrie d'É-gypte, avant de pour-suivre sa longue mar-che vers la conquête du coeur de l'empire perse. Lorsqu'il meurt huit ans plus tard, l'un de ses fidèles généraux, Ptolémée Sôter, s'ap¬proprie le pays qui pas¬se ainsi pour près de trois siècles sous la do-mination de la dynas-tie macédonienne des Lagides.

« nes se sentent chez eux dans une ville bâtie selon les conceptions de l'urba­ nisme grec.

C'est en effet à un Grec, Dinocratès de Rho­ des, que le conquérant ma­ cédonien a confié le soin d'établir les plans d'Alex ­ andrie, conçue par ailleurs selon les principes exposés par Aristote.

Elle peut ainsi faire figure de ville idéale.

La meilleure description que l'on en possède est celle qu'en donne la Géo­ graphie de Strabon .

S'étendant entre la mer Méditer­ ranée et le lac Maréotis, elle jouit, comme le recommande le philoso­ phe, d'« une situation favo­ rable aussi bien par rapport à la mer que par rapport à la terre », présente un plan en damier -les artères, bor­ dées d'élégants portiques, sont si larges que chars et chevaux y circulent sans pro­ blème -, est protégée natu­ rellement par des collines, que des remparts viennent renforcer .

Enfin, les préoc­ cupations sanitaires, liées aux vents et à l'approvision­ nement en eau, qui ont mo­ tivé certains choix de Dino­ cratès, étaient déjà préconi- sées par Aristote : ainsi, tout est étudié pour que la ville soit exposée au vent du nord, qui la protège de la canicule estivale.

Mais, plus encore que son plan, ce sont les édifices, pu­ blics et religieux, qui souli­ gnent le caractère helléni­ que d'Alexandrie.

En obser­ vant un plan de l'ancienne capitale lagide, on y retrouve en effet les principaux élé­ ments d'une cité grecque : l'agora -il en existait peut­ être même deux, aména­ gées dès le Ill° siècle avant Jésus-Christ-, le gymnase et les palestres, éminents lieux de la culture grecque, le grand théâtre, situé non loin des palais royaux, mais aussi de nombreux temples consacrés aux divinités hel­ léniques.

Alexandrie, capitale de l'Égypte ou cité grecque ? S i Alexandrie est bien la capitale de l'Égypte lagi­ de, comme en témoigne le quartier royal, qui englobe aussi bien les résidences du souverain et de sa famille que les principaux bâtiments administratifs du pays, la ville bénéficie néanmoins d'un statut à part, qui sou­ ligne une fois de plus son caractère hellénique.

Offi­ ciellement, elle est en effet une polis, c'est-à-dire une cité à la mode grecque, dis­ posant d'une certaine auto­ nomie et ayant ses propres institutions.

C'est ainsi qu'Alexandrie possède, comme Athènes - dont ses concepteurs se sont sans doute largement inspi-. »

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