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Alsace (Région administrative).

Publié le 15/04/2013

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Alsace (Région administrative). 1 PRÉSENTATION Alsace (Région administrative), Région administrative du nord-est de la France, en bordure des frontières allemande et suisse. 2 ASPECTS PHYSIQUES Trois grands reliefs inclinés d'est en ouest marquent la physionomie générale des paysages d'Alsace : le versant abrupt des Vosges, les collines sous-vosgiennes et la plaine d'Alsace. 2.1 Les Vosges Une partie de la chaîne des Vosges borde la zone occidentale de la Région, parallèlement au Rhin. Ce massif ancien, plissé à l'époque hercynienne, prend deux aspects distincts en fonction des roches qui le composent : les Vosges gréseuses au nord et les Vosges cristallines au sud. Tout le sud-ouest de l'Alsace est formé de hautes croupes granitiques dominées par les ballons. C'est dans cette partie du massif vosgien que se trouvent les principaux sommets façonnés par l'érosion : le ballon d'Alsace (1 250 m), le ballon de Guebwiller, ou Grand Ballon, qui constitue le point culminant des Vosges cristallines (1 424 m), ou encore le Hohneck (1 362 m). Plusieurs vallées profondes creusent ce massif : Fecht, Lauch, Thur, Doller. Les lacs d'Alfed et de la Lauch constituent des témoignages du remodelage provoqué par les glaciations du quaternaire. Dans le nord, les Vosges gréseuses sont moins élevées, recouvertes de tables de grès et culminant à 1 009 m au sommet du Donon. Elles s'abaissent graduellement au nord, et ont une altitude inférieure à 600 m au-delà de la vallée de la Zorn. La forêt vosgienne est étagée : à partir de 600 m, l'épicéa se mêle au sapin et au hêtre puis, audelà de 1 000 m, les résineux disparaissent au profit des feuillus (hêtres, érables, sorbiers). Le versant est de la chaîne des Vosges correspond à la fracture délimitant le fossé rhénan ; abrupt, il domine la plaine d'Alsace. Les collines sous-vosgiennes s'intercalent entre la plaine d'Alsace et les Vosges. Ce relief de transition est découpé en escaliers par des failles, prenant ainsi la forme de gradins de massif ancien recouverts de marne ou de calcaire. Les bois de châtaigniers s'étendent immédiatement audessus du vignoble. 2.2 La plaine d'Alsace La plaine d'Alsace, large d'une vingtaine de kilomètres, est traversée par l'Ill et le Rhin ; celui-ci forme, sur une longueur d'environ 170 km, la frontière avec l'Allemagne. Au pied des collines sous-vosgiennes s'élèvent les terrasses des deux fleuves, composées essentiellement de sables et de graviers ; elles présentent à certains endroits une accumulation de loess, dépôts limoneux d'origine éolienne. Le pin sylvestre domine dans la forêt de Haguenau, tandis qu'à l'est de Mulhouse le chêne prédomine (forêt de la Harth). Ces terrasses surplombent les plaines inondables du Rhin et de l'Ill, les rieds, qui sont, par endroits, encore marécageuses. Enfin, au sud de la plaine de haute Alsace, des collines de cailloutis partiellement recouvertes de loess modèlent le Sundgau. Quant à l'extrémité méridionale de la plaine, en bordure de la Suisse, elle est le domaine des plis calcaires du Jura. 2.3

« 4.2 Industrie Le secteur secondaire est important en Alsace, puisqu’il représente 30,1 p.

100 de l’emploi régional (moyenne nationale : 22,9 p.

100) et 37,4 p.

100 du PIB régional(moyenne nationale : 29,8 p.

100).

La Région a su exploiter sa situation de carrefour routier et fluvial européen.

Malgré la crise des secteurs industriels traditionnels,l’Alsace a un taux de chômage de 7,8 p.

100, soit l’un des plus faibles de France (moyenne nationale : 12,7 p.

100).

Elle se place, par ailleurs, au deuxième rang nationalpour la création des richesses (13 e sur les 160 régions européennes). L’industrie textile est à l’origine de l’essor industriel.

Lié au coton, ce secteur connaît aujourd’hui une crise persistante, à l’instar des industries du cuir et de la chaussure(diminution de 13,9 p.

100 des effectifs en 1993), de l’habillement (- 11 p.

100) ou encore de l’automobile (- 7,1 p.

100).

Toutefois, cette conjoncture défavorable estcompensée par de nombreuses activités industrielles dynamiques, très souvent localisées près des cours d’eau ou des canaux.

Les industries agroalimentaires (IAA)reposent pour une large part sur les traditions agricoles de la Région : raffineries de sucre, brasseries, manufactures de tabac, gastronomie régionale.

Le houblon et l’orgede la plaine de la basse Alsace servent ainsi à la fabrication de la bière (Obernai, Saverne, Schiltigheim).

Les brasseries alsaciennes produisent près de la moitié de la bièrefrançaise.

Quant à la gastronomie, elle donne à la Région une renommée européenne et constitue une source de revenus importante (jambon et saucisses de Strasbourg,foie gras, pâtés, truite au riesling, choucroutes, poussin de grain de la Wantzenau, munster, kougelhopf, etc.). La Région doit également sa puissance économique aux activités énergétiques : le raffinage du pétrole (Compagnie rhénane de raffinage) atteint une production annuelle de4,2 millions de tonnes (Herrlisheim, Reichstett-Vendenheim) ; les centrales hydroélectriques sont implantées le long du Rhin (Iffezheim, Gambsheim, Strasbourg,Gerstheim, Rhinau-Sundhouse, Kembs).

Associées aux centrales thermiques, elles produisent 12,3 milliards kWh.

La centrale nucléaire de Fessenheim complète ce réseaude production électrique (7 milliards de kWh).

L’exploitation de gisements de potasse près de Mulhouse (1,5 million de tonnes) représente un autre atout pour la Région.

Denombreuses activités sont issues de l’exploitation forestière, comme la papeterie à Mulhouse ou l’industrie du bois à Saverne.

Les autres activités industrielles sontdispersées dans les villes moyennes qui constituent la structure urbaine dominante en Alsace.

La construction automobile est présente à Reichshoffen, à Sausheim(Peugeot), près de Mulhouse (Citroën et Peugeot) et à Strasbourg (General Motors).

L’industrie chimique est principalement représentée par Rhône-Poulenc à Chalampé etpar PEC-Rhin à Ottmarsheim.

Le secteur secondaire profite, par ailleurs, à l’image de l’économie régionale dans son ensemble, du marché rhénan pour se tourner versl’Europe centrale et l’Europe de l’Est, et plus généralement pour s’internationaliser.

Près de 38 p.

100 du capital des entreprises alsaciennes (moyenne nationale :17 p.

100) appartiennent à des firmes étrangères (principalement allemandes, suisses et américaines, mais également japonaises et scandinaves). 4.3 Services Le secteur tertiaire ne représente que 59,4 p.

100 de la population active alsacienne (moyenne nationale de 70,3 p.

100) et 59,7 p.

100 du PIB régional (moyenne nationalede 67 p.

100).

La Région dispose cependant d’atouts significatifs pour combler ce retard : Strasbourg accueille, en effet, plusieurs institutions de l’Union européenne (UE)— le Parlement européen, composé de députés élus au suffrage universel direct depuis 1979, le siège du Conseil de l’Europe, et la Cour internationale des droits del’homme —, qui en font une métropole européenne à l’instar de Bruxelles (siège du Conseil et de la Commission européenne) ou de Luxembourg (siège de la Cour dejustice), et un centre commercial, administratif et culturel influent. De nombreuses organisations non gouvernementales sont également implantées à Strasbourg, notamment l’École nationale d’administration (ENA), ainsi que deuxuniversités.

Strasbourg est devenue un pôle majeur de biotechnologie.

Mulhouse privilégie, quant à elle, la haute technologie dans son université de haute Alsace oùformation, recherche et industrie sont étroitement associées.

Elle développe, par ailleurs, ses activités tertiaires à partir de relations transfrontalières étroites avec Bâle(Suisse), Fribourg et Belfort-Montbéliard (Territoire de Belfort).

La Région s’est ainsi dotée de structures universitaires spécialisées afin de diversifier ses activités à hautevaleur ajoutée et de devenir ainsi une technopole régionale. l’Alsace constitue, grâce à son passé, sa culture, ses traditions et sa situation européenne, un pôle touristique de premier plan.

La Région dispose de plusieurs stations deski dans les hautes Vosges (Champ de Feu, le Holwald, le Markstein, le ballon d’Alsace, le Lac Blanc) et de nombreux sentiers de randonnées et circuits pour le ski de fondou le vélo tout terrain (VTT).

De même, les hauts lieux de la viticulture comme Guebwiller, Ensisheim ou encore Riquewihr sont devenus des destinations très prisées.L’Alsace possède quelques stations thermales notamment à Nierderbronn-les-Bains (spécialisée dans les traitements des affections digestives et rénales, et dans celui del’artériosclérose) et Morsdronn-les-Bains (spécialisée dans la rhumatologie).

La Région gère également le parc naturel régional des Vosges du Nord.

Inauguré en 1976,celui-ci couvre une superficie de 120 000 ha entre Bitche, Saverne et Wissembourg.

D’autre part, une partie du parc régional des ballons des Vosges s’étend sur le Haut-Rhin.

Enfin, les oiseaux porte-bonheur des Alsaciens, les cigognes, font partie intégrante du patrimoine culturel régional.

Toutefois, leur population décroît depuis plusieursannées (80 couples en 1990), en raison des lignes électriques aériennes de moyenne tension. L’économie alsacienne bénéficie des capitaux allemands et suisses et du flux quotidien des travailleurs frontaliers (20 000 Alsaciens se rendent quotidiennement enAllemagne et 30 000 en Suisse).

La Région tire également de sa situation géographique et de la construction européenne un dynamisme particulier.

Le renforcement de sesvoies de communication ne peut que consolider ses atouts.

Ainsi, le port fluvial de Strasbourg (10,4 millions de tonnes de fret, 15 bassins, 2 avant-ports, 205 ha de surfaceen eau) se place au deuxième rang français (Paris étant le premier port fluvial de France) et au troisième rang rhénan (derrière les ports allemands de Duisbourg-Ruhrort etde Cologne-Godorf).

Cette infrastructure représente pour toute la Région une voie navigable moderne (canalisée entre Bâle et Iffezheim) s’étendant sur 800 km.

Tous lestypes de marchandises transitent par le port de « l’Eurocité » : combustibles, bois, produits agricoles et alimentaires, minerais, matériaux de bâtiment et travaux publics,chimie, conteneurs, caisses, etc.

À cela s’ajoutent les voies fluviales, ferrées et routières qui forment les ramifications d’un réseau régional dense reliant l’Europe occidentaleà l’Europe centrale.

Le TGV Est européen, mis en service le 10 juin 2007, contribue à améliorer les liaisons interrégionales à travers l’ensemble de la France et permetégalement de dynamiser le réseau de relations européennes, en particulier avec l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg.

Le Rhin place, par ailleurs, Strasbourg à 48 heuresde Rotterdam et d’Anvers en navigation continue, et de nombreuses améliorations des infrastructures routières ont été réalisées (rocades est de Colmar) ou sont en coursde réalisation (Grand Contournement Ouest de Strasbourg).

Mulhouse dispose également d’un port fluvial (2,4 millions de t de fret) et d’un dense réseau de communication.Enfin, la Région possède deux aéroports (Strasbourg, Bâle-Mulhouse) dont le trafic annuel atteint 2,8 millions de passagers.

Elle s’affirme comme une région européenneaux dimensions internationales.

Mais il lui faut aujourd’hui resserrer son unité régionale pour ne pas perdre irrémédiablement l’autonomie de son économie. Superficie : 8 280 km 2 ; population (2007) : 1 829 000 habitants.. »

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