Amalaric
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Roi des Wisigoths, fils légitime d'Alaric II, et petit-fils, par sa mère, Théodogothe, de Théodoric, roi des Ostrogoths. Quand le regnum tolosanum fut détruit et son père vaincu et tué par Clovis à la bataille de Vouillé, en 507 il n'avait que cinq ans et cette circonstance permit à Gésaléic, fils naturel d'Alaric, " homme vil et d'une incapacité manifeste " selon saint Isidore, de se faire reconnaître dans une assemblée tenue à Narbonne, pendant qu'Amalaric était emmené par ses partisans au-delà des Pyrénées. Son grand-père décida dès ce premier moment d'imposer sa candidature. Cela signifiait qu'il devait lutter en même temps contre Gésaléic et contre Clovis et son allié Gondebaud, roi des Burgondes, qui aspiraient à conquérir ce que les Wisigoths conservaient encore en France, c'est-à-dire la Septimanie et la Provence, dont les villes les plus importantes étaient Narbonne, Arles et Marseille.
Narbonne fut prise par Gondebaud, mais Gésaléic put se réfugier à Barcelone pendant que l'armée franco-bourguignonne assiégeait Arles qui lui opposa une longue résistance. C'est à ce moment qu'entrèrent en scène les soldats du roi ostrogoth commandés par le général Ibbas qui était catholique et avait une grande expérience des affaires militaires. En 510, Arles était libérée, Narbonne récupérée, et les Francs furent obligés de se retirer de Carcassonne. Il s'ensuivit un accord par lequel on reconnaissait à Clovis toutes ses conquêtes, mais la Narbonnaise et la Provence restaient aux mains des Wisigoths. Ibbas se dirigea ensuite contre Gésaléic, qui laissa Barcelone et se réfugia à la cour des Vandales d'ou il retourna en France à la fin de 510. Il réussit à grouper ses partisans et à marcher contre Ibbas, appuyé peut-être par Clovis, mais fut battu au nord de Barcelone, capturé et tué près de la rivière de Druccucio, en Gaule, peu de temps avant la mort de Clovis, survenue elle-même le 27 novembre 511.