Aménophis Ier et sa mère honorés tels des dieux
Publié le 19/09/2018
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Ahmès Néfertari honorée à titre personnel
Si la mère d’Aménophis Ier était parfois associée au culte de son fils, elle était également révérée à titre personnel. Des lieux lui furent consacrés à Karnak, à Deir el-Medineh, mais aussi à Abydos.
Cette faveur, rare pour une femme, s'explique par plusieurs faits marquants de sa vie, et au premier chef par le prestige de sa parenté, puisqu'elle était l'épouse d'Ah-mosis, le fondateur de la XVIII* dynastie et du Nouvel Empire, qui contribua à chasser les Hyksos d'Egypte. En outre, elle officia vraisemblablement un temps comme régente, alors que son fils Aménophis était trop jeune pour régner. Sa prééminence politique transparaît d’ailleurs dans les faveurs dont elle bénéficia après sa mort : Ahmès Néfertari eut son propre temple funéraire, fait exceptionnel pour une reine.
On ne peut aborder la religion populaire sous le Nouvel Empire sans évoquer le culte, particulièrement vivant à cette époque, d'un roi défunt, Aménophis Ier. Avec sa mère, Ahmès Néfertari, il fut vénéré par toute une catégorie de la population égyptienne.
En Égypte, certains défunts bénéficiaient d'un prestige tel que leur culte funéraire dépassait le strict cadre de leur famille. Il en était ainsi de certains pharaons, et tout particulièrement d'Améno-phis Ier, dont le culte semble avoir persisté longtemps puisqu'il est encore attesté sous le règne de Taharqa, pharaon de la XXVe dynastie, soit près de mille ans après sa mort.
Patron des ouvriers de la nécropole royale
La documentation sur le sujet provient essentiellement de la région thébaine, et plus particulièrement de Deir el-Medineh, le village des artisans de la nécropole royale, qui semble avoir été son principal centre de culte.
«
De nombreux sanctuaires
étaient par
ailleur s dédiés au
grand roi à
Thèbes -Ouest .
Aménophis 1••
rend des oracles
E
n bon dieu, Aménophis 1•
était également présent
dans
la vie quotidienne en
rendant
des oracles.
Lors de
certaines fêtes,
ses statues
étaient sorties en procession
de
ses chapelles.
C'était l'oc
casion pour la population de
régler des différends .
La ré
ponse de l'oracle était prise
très au sérieux, comme en
té
moigne une lettre adressée à
un officiel suite à l'interven
tion d'Améno phis 1 au sujet
d 'un
litige: « Détail de tous
les vols commis contre moi par
[nom
de l'accusé]: [suit la
liste des objets volés].
Le troi
sième mois de shemou, le trei
zième jour, à l'occasion de la
procession d'Aménophis, le
dieu a
dit : [suit la même lis
te] .
Agis, mon maître, et res
taure mes biens.
» La réponse
de
l'oracle faisait donc foi de
témoignage .
Ahmès Néfertari
honorée à titre
personnel
S
i la mère d'Aménophis I"
était parfois associée au
culte de son fils, elle était
également révérée à titre
personnel.
Des lieux lui fu
rent consacrés à Karnak, à
Deir el-Medineh, ma is aussi à
Abydos.
Cette faveur, rare pour une
femme ,
s'explique par plu
sieurs faits marquants de sa
vie, et au prem ier chef par le
prestige de sa parenté, puis
qu 'elle était l'épouse d'Ah
mosis, le fondateur de la
XVIII • dynastie et du Nouvel
Empire , qui contribua à chas
ser les Hyksos d'Ëgypte.
En
outre, elle officia vraisembla
blement
un temps comme ré
gente, alors que son fils
Aménophis était trop jeune
pour régner.
Sa prééminence
politique transparaît d'ailleurs
dans les faveurs dont elle bé
néficia après sa mort : Ahmès
Néfertari
eut son propre tem
ple funéraire, fait exception
nel
pour une reine.
Pour toutes
ces ra isons - et
bien qu'Aménophis l• fit l'ob
jet de dévotions plus nom
breuses (il fut le premier roi
du
Nouvel Empire à régner
sur un
pays vraiment réuni
fié) - sa mère fut révérée jus
qu'à la XXII· dynast ie ..
»
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