Anne d'Autriche

Une veuve sauve le trône. Fille aînée du roi d'Espagne Philippe III et de Marguerite d'Autriche, l'infante Anne devient reine de France à 14 ans, en 1615. Son époux, Louis XIII, a le même âge qu'elle. Le mariage ne sera jamais heureux: malgré la beauté de sa femme, grande, blonde, épanouie, le roi lui montre peu d'empressement. Sa froideur est entretenue par ses favoris, la reine mère Marie de Médicis et, surtout, par Richelieu. L'absence de dauphin pendant vingt-trois ans aggrave la position de la jeune reine. Isolée, abandonnée, elle commet des inconséquences. Elle se laisse courtiser par le duc de Buckingham venu à Paris en 1625 pour négocier le mariage d'Henriette de France et de Charles Ier. Richelieu attise la jalousie du roi, fait épier la reine qu'il soupçonne — pas tout à fait à tort — de prendre part aux cabales qui se forment contre lui (complots de Chalais, de Cinq-Mars) et d'être de connivence avec son beau-frère, Gaston d'Orléans, qui convoite le trône.