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Anne de Montmorency reçoit l'épée de connétable

Publié le 19/08/2013

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près que François Ier a pris place sur son trône, Montmorency prête serment sur une relique de la Vraie Croix, jure de servir et de défendre son souverain envers et contre tous, « sans rien épargner jusqu'à la mort inclusivement «. Puis le nouveau connétable reçoit solennellement de Sa Majesté l'épée insigne de sa fonction ; tandis que les trompettes sonnent et que les hérauts s'exclament : « Vive Montmorency ! Vive le connétable. « Les cérémonies sont closes par une messe solennelle, où le connétable est arrivé précédant le roi, tête nue et portant l'épée haute.

« Un capitaine auréolé de gloire En Provence, la stratégie dé­ fensive de Montmorency, dou­ blée d'une terrible politique de la terre brûlée, s'est révé­ lée particulièrement efficace et, en septembre 1536, a con­ traint l'Empereur à faire retrai­ te en Italie .

Ce succès contri­ bue à renforcer le prestige du lieutenant général, qui est alors sollicité sur tous les fronts .

En mars 1537, à la fron­ tière nord du royaume, il re­ prend le comté d'Artois aux Impériaux jusqu'à la signature d'une trêve demandée par Marie de Hongrie , sœur de Charles Quint et gouvernante des Pays-Bas.

En octobre, il vole au secours de l'armée du Piémont.

Le pas de Suse fran­ chi, il libère les garnisons assiégées de Savigliano, Pi­ gnerol et Turin, et en quelques jours occupe le Piémont jus- qu'à Montferrat .

Après cette campagne, les armées des deux belligérants sont pareil­ lement épuisées, les trésors du roi et de l'Empereur égale­ ment vides : si bien qu 'une trêve est signée à Monzon, en Aragon, en novembre 1537.

Au début de l'année suivante, des plénipotentiaires se ren­ contrent près de l'étang de Leucate, à la frontière franco­ espagnole , pour négocier la possibilité de transformer la trêve en paix permanente .

Le 10 février 1538, Anne de Montmorency, qui, avec le car­ dinal jean de Lorraine , a re- c présenté le roi à Leucate, ~ vient rendre compte de sa ~ mission au château de Mou­ o lins.

Ce dimanche, à huit heu ­ ~ res du matin, il se présente chez François 1••, lequel lui annonce qu'il va lui donner l'« état de connétable ».

Après avoir protesté pour la forme de son indignité, Montmoren­ cy s' incline « par obéissance ».

« Jusqu'à la mort )) Un impressionnant cortège se rend dans la grande salle du château où doivent se dérou­ ler les cérémonies d'intronisa­ tion.

Les Suisses et les archers précèdent les cheva liers de l'ordre de Saint-Michel et les gentilshommes de la Maison du roi, tous en habits de pa­ rade.

Derrière six hérauts vien­ nen t l'écuyer de François J••, Pommereul, qui tient l'épée royale au manche d'or émaillé de fleurs de lys dans son four­ reau , le souverain, suivi par le cardinal de Lorraine , par le légat du pape Paul Ill et par ses deux fils, le dauphin, le futur Henri II, et le duc Charles d'Orléans.

Suit le duc de Montmorency, vêtu d 'une robe de velours rouge aux brode­ ries d'or et d'argent , escorté par trois des plus grandes dames de la Cour, la reine Mar­ guerite de Navarre, sœur du lf2SihED ITIO NS ~ ATLAS LE CHOIX SYMBOLIQUE DE MOULINS François 1er n'a pas choisi par hasard de venir remettre l'épée de connétable au duc Anne de Montmorency à Moulins.

La ville est la capitale du duché de Bourbon et de l'ancien connétable Charles de Bourbon , qui l'a trah i et s'est rallié à l'Empereur Charles Quint .

C'est ici que le roi entend à la fois récompenser le plus brillant de ses capitaines et rétablir la charge restée vacante depuis un peu plus de dix ans.

Par ce choix symbolique , il entend souligner qu 'il est seul maître en son royaume, qu 'il a seul le pouvoir de faire et de défaire les carrières .

Par ailleurs, il souhaite restaurer la pureté, le prestige et le lustre de la plus haute dignité militaire du royaume.

En recevant l'épée de connétable, de surcroît dans ces conditions, Montmorency se voit confirmer aux yeux de tous dans la plus grande faveur du souverain.

roi, la duchesse de Vendôme et la duchesse d'Étampes , maî­ tresse du roi.

Après que François 1 • • a pris place sur son trône, Montmo­ rency prête serment sur une relique de la Vraie Croix , jure de servir et de défendre son souverain envers et contre tous, « sans rien épargner jus­ qu'à la mort inclusivement ».

Puis le nouveau connétable reçoit solennellement de Sa Majesté l'épée insigne de sa fonction ; tandis que les trom­ pettes sonnent et que les hé­ rauts s'exclament : « Vive Montmorency ! Vive le conné­ table .

>> Les cérémonies sont closes par une messe solen­ nelle , où le connétable est arri­ vé précédant le roi, tête nue et portant l'épée haute .

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