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ANTOINE PINAY

Publié le 27/02/2008

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«Il est l'enfant du miracle», a dit de lui Edouard Herriot. Depuis ce jour du printemps de 1952 où, avec son légendaire chapeau rond, sa simplicité, son air tranquille de gérant de la tannerie familiale, il sauva la France de la catastrophe financière où l'avaient acculée sept ans d'inflation, il a offert aux Français une image rassurante. Il est né à Saint-Symphorien-sur-Coise le 30 décembre 1891. Il dirige la tannerie de Saint-Chamond, héritée de son père, et, depuis 1929, occupe le fauteuil de maire de la cité. Notable respectueux des traditions provinciales du siècle dernier, député «radical indépendant» de la Loire en 1936, sénateur en 1938, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940. Mais son attitude patriotique pendant l'occupation de Saint-Chamond lui vaut un siège à la seconde Assemblée constituante de 1946 et une place «à part» dans la IVe République. Il fonde en 1949 le Centre national des indépendants et paysans (C.N.I.). Le président Auriol lui demande, en 1952, de former un gouvernement capable de sortir le pays de la crise financière.
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Né en 1891,Antoine Pinay est un petit industriel, fabricant de chapeaux.

Il entre en politique en 1929 en devenant maire de Saint-Chamond.

Par la suite, il est élu député en 1936, puis sénateur en 1938.

En juillet 1940, Pinay vote les pleins pouvoirs à Pétain avant d'entrer au Conseil national de Vichy .

Toutefois, n'ayant occupé que des fonctions subalternes , Pinay échappe à l'épuration après la Libération.

Réélu député en 1946, il devient le leader du Centre national des indépendants et paysans, petit parti incarnant la droite libérale.

Il occupe divers postes ministériels au sein de plusieurs gouvernements, s'acquittant de sa tâche sans grand éclat.

En mars 1952, Pinay est nommé président du Conseil, presque par surprise.

A ce poste, il est chargé de sauver le franc en danger et de lutter contrer l'inflation .

Lui, que les Français ne connaissent pratiquement pas, parvient à s'imposer.

Dépourvu de tout charisme, Pinay a l'habileté suprême de jouer de son côté « Français moyen ».

Issu de la petite bourgeoisie, veuf méritant élevant seul ses trois enfants, ancien combattant de la Première Guerre mondiale , Pinay se présente en petit notable de province à l'opposé des technocrates parisiens bardés de diplômes.

La presse le présente comme « une ménagère » soucieuse des cordons de la bourse.

Pinay se targue de connaître par cœur les prix des denrées essentielles : baguette de pain, savon, litre de lait.

Les Français apprécient ce petit Français moyen auquel ils s'identifient.

Paris Match loue Pinay de n'avoir été ni collabo­ rateur ni résistant ...

comme la majorité des Français ! Soutenu par les milieux financiers, bénéficiant de l'appui d'une partie de la presse , Pinay parvient à stabiliser le franc par une politique de rigueur budgétaire et de contrôle des prix .

Son image de petit Français moyen, certes bien réelle mais savamment mise en scène et médiatisée à outrance, lui permet de gagner la confiance des petits épargnants.

L'emprunt Pinay à 3,5 %, indexé sur l'or et exonéré de droits de succession , remporte un franc succès.

Par la suite, les détracteurs de Pinay objecteront que ce dernier a tout simplement bénéficié d'une conjoncture économique mondiale favorable .

En matière de politique étrangère, Pinay parvient à conclure le traité instituant la CED .

{Celle-ci ne verra jamais le jour.) En décembre 1952, mis en minorité sur la Sécurité sociale , il doit démissionner.

Pourtant, il conserve dans l'opinion un énorme capital de sympathie .

Par la suite, Pinay est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d'Edgar Faure {1955-1956).A ce poste, il prépare l'indépendance du Maroc et de la Tunisie.

Lors de la crise du 13 mai 1958, Pinay rend visite à de Gaulle, ouvrant ainsi le dialogue entre le Général et les hommes politiques de la IVe République.

En gu ise de remerciements, de Gaulle nomme Pinay ministre des Finances au sein de son gouvernement d'union nationale. »

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