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ASSASSINAT DU DUC DE BERRY

Publié le 22/02/2012

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(13 février 1820) «Le pied lui a glissé dans le sang.» La fameuse réflexion de Chateaubriand après la chute du ministre Decazes, le favori de Louis XVIII, traduit bien l'interprétation abusive que la droite ultra donna à un meurtre qui aurait dû être considéré comme un tragique fait divers. Le 13 février 1820, un ouvrier sellier, Louis Louvel, poignarda devant l'Opéra Charles-Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, second fils du comte d'Artois. Le duc mourut le lendemain, malgré les soins du chirurgien Dupuytren, après avoir demandé «la grâce de l'homme» à son oncle Louis XVIII. Interrogé, l'assassin déclara avoir agi seul. Il voulait éteindre la race des Bourbons, qu'il rendait responsable du traité de Paris de 1815 et de l'humiliation de la France. En effet, le duc de Berry était l'unique espoir de la continuité dynastique (il avait eu deux enfants morts en bas âge, outre deux filles illégitimes nées avant son mariage avec Marie-Caroline de Naples). Louvel ne pouvait prévoir que, le 29 septembre 1820, la duchesse de Berry mettrait au monde le futur comte de Chambord, qui fut appelé l'enfant du miracle.

« BOURBONS Louis XVIII LA VIE DU ROI lTféviier 1820 L'assassinat du duc de Berry : sept heures d'une douloureuse agonie Ce 13 février 1820, le duc de Berry, neveu de Louis XVIII, vient d'être poignardé par Louvel, un fanatique nostalgique de l'Empire.

Autour de la victime, gravement blessée, les médecins tentent l'impossible.

En vain.

la mort du duc de Berry sera non seulement un drame pour la dynastie des Bourbons, désespérément en quête d'héritier mâle, mais sonnera aussi le glas de la monarchie libérale et de la politique modérée menée par Louis XVIII et son ministre Élie Decazes.

S ous le coup de son agres­ seur, le duc de Berry s' est effondré sur le pavé devant l'Opéra .

Soutenu par le comte de Mesnard et par un valet, il a pu à grand peine gagner le vestibule du théâtre, où il s'est étendu sur une banquet­ te.

Marie-Caroline, son épou­ se, en larmes, se sent gagner par la panique .

Livide, le bles­ sé arrache courageusement le poignard que Louvel lui a planté dans la poitrine .

Sai­ gnant abondamment et prêt à perdre connaissance, il est transporté en hâte dans le salon de la loge royale.

Aux trois médecins qui se sont précipités à son chevet il déclare dans un râle : « Vos soins sont inutiles, le poignard a pénétré jusqu'au cœur .

» Les hommes de l 'art font néanmoins alterner saignées et ventouses pour tenter de le soulager .

Autour du blessé on se pres­ se, on se bouscule .

Il y a là des intimes, des comédiens en costume de scène, des curieux anonymes .

Arrivent aussi Élie Decazes, président du Conseil et favori du roi, un praticien célèbre, le docteur Dupuy ­ tren , qui fait bander la plaie, l'évêque de Chartres, monsei­ gneur de Latil.

Et puis le comte d 'Artois, père de la victime .

« Qu'ai-je fait à cet homme ? Je l'ai peut -être offensé sans le vouloir ? », interroge le mou­ rant .

« Non, mon fils , vous n'avez jamais vu, jamais offen­ sé cet homme, il n'a contre. »

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