Augereau

Maréchal de Napoléon, Augereau se distingua par sa bravoure, mais se rendit aussi honteusement célèbre par ses pillages. Hâbleur, borné, il n'était pas un bon commandant en chef, il finit par abandonner Napoléon et livra la ville de Lyon aux alliés en 1814. Un bravache. Fils d'un domestique et d'une fruitière, Pierre François Charles Augereau s'engagea dans l'armée à dix-sept ans. Il eut des duels retentissants, déserta, voyagea en Orient, combattit contre les Turcs dans l'armée moscovite, servit le roi de Prusse, déserta à nouveau. Une amnistie lui permit de rentrer en France et de reprendre du service. Il fut alors envoyé à Naples comme sous-officier instructeur. Capitaine de la légion germanique en 1792, il fut arrêté comme suspect et libéré en juin 1793. En Vendée, il fut aide de camp du général Rossignol. Envoyé à l'armée des Pyrénées-Orientales, il fut nommé général de division. Il participa à la campagne d'Italie, fut vainqueur à Millesimo (avril 1796), prit Bologne, Ferrare et les légions pontificales. Il se battit magnifiquement à Castiglione et à Arcole. Il se fit remarquer par ses pillages, et les "fourgons d'Augereau" étaient connus dans toute l'armée. Il fut désigné par Bonaparte pour aller soutenir le Directoire ; commandant la 17e division militaire de Paris, il envahit le corps législatif le 18 Fructidor (4 septembre 1797) et arrêta les députés royalistes. Il fut mal payé de ses services par le Directoire, qui l'envoya à Perpignan ; il en revint en se faisant élire député de la Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents.