Devoir de Philosophie

AVRIL 1978 DANS LE MONDE

Publié le 15/11/2011

Extrait du document

Au R.P.R., on préfère parler de participation aux résultats et d'intéressement aux benéfices. Les libéraux mettent l'accent sur la limitation des très hauts revenus et la revalorisation des plus bas (personnes âgées, travailleurs manuels, handicapés, famille). La troisième question a trait au libre accès à l'éducation. Actuellement la scolarisation dure plus longtemps pour tous et la formation permanente ouvre des perspectives nouvelles. La defense de la laïcité et les attaques contre l'école libre s'étaient assoupies, mais le rapport de M. Maixandeau, du parti socialiste, a de nouveau déclenché l'offensive contre l'enseignement privé, et M. Mitterrand est partisan d'un enseignement unique pour la France.

« La seconde question a trait à une plus juste répartition sociale des biens, problème de la redis­ tr ibution.

La France connaît une très grande exten­ sion du salariat : plus de 80 pour cent de la popula ­ tion fait partie d'un système socialisé de produc ­ tion et de revenus .

Un ensemble de mesures socia­ les et fiscales contribue à redistribuer ces revenus .

Le souci d'une plus grande égalité sociale a été le thème de tous les partis politi9ues, mais le fer de lance des partis de gauche a éte d'élever le SMIC à 2 400 F par mois, ainsi que la retraite à soixante ans.

· Au R.P .R ., on préfère parler de participation aux résultats et d'intéressement aux benéfices.

Les libé­ raux mettent l' accent sur la limitation des très hauts revenus et la revalorisation des plus bas (per­ sonnes âgées, travailleurs manuels, handicapés, fa­ mille) .

La troisième question a trait au libre accès à l'éducation .

Actuellement la scolarisation dure plus longtemps pour tous et la formation ~rmanente ouv re des perspectives nouvelles.

La defense de la laïcité et les attaques contre l'école libre s'étaient assoupies , mais le rapport de M.

Maixandeau, du parti socialiste, a de nouveau déclenché l'offensive contre l'enseignement privé, et M.

Mitterrand est partisan d'un enseignement unique pour la France.

La politique étrangère n'est pas un thème mobilisateur pour une campagne électorale.

Les fa­ milles politiques se divisent sur la question de l'in­ dépendance a l'égard des « blocs » : communistes et R .P .R ., pour dès raisons différentes, défendent sur ce point l'héritage du gaullisme tandis que libéraux et socialistes restent attachés à un atlantisme ouvert et aux alliances traditionnelles.

Quant à la difficile construction de l'Europe, si aucune politique com­ mune aux Neuf n'a été réellement suivie (sauf pour l'agriculture), tous les partis, en France, se sont ral­ liés , avec parfois des réserves, au principe d'élec­ tions européennes au suffrage universel en 1978.

Abstraction faite de quelques rares exceptions, dont l'Algérie, aucun pays ne souhaite l'arrivée des communistes au pouvoir en France : l'U .R .S . S.

est intéressée au maintien du statu quo, la Chine a fait connaître sa préférence pour le gouvernement en place , le Tiers Monde tient à une Europe stable et ne souhaite pas qu'une importante source d'aide se tarisse ; le président Carter se garde d'intervenir, ma is les communistes au pouvoir gêneraient consi­ dérablement l'OTAN et freineraient sûrement la communauté européenne.

Le branle -bas électoral a repris dès janvier.

Le chiffrage du progr!lffillle commun a mis en lumière ce qui sépare le propos socialiste et le projet com­ muniste , camouflé dans une union de circonstance, et le P .C .

s'est livré à de violentes attaques contre les posit ions socialistes .

Leur préoccupation ma­ jeure ne sera plus de faire triompher un projet de soc iété sur lequel ils n' ont pu se mettre d'accord, mais de comptabiliser le plus grand nombre de suf­ frages sur leurs programmes respectifs.

La majorité connaît aussi des dissens ions.

Dans son programme de Blois (7 janvier), M.

Barre a énoncé des mesures et des objectifs en faveur de l 'économie de liberté.

Le 20 janvier, M.

Chirac adressait à MM.

Soisson et Lecanuet un appel à l'union ; uil pacte sur les désistements automati ~ ques a été signé , toutefois il y a eu des querelles et des divisions sur les candidatures, qui ont proli- féré : émiettement qui peut désorienter.

· La gauche est victime de la divergence P.C.-P .S., encore que les sondages , très nombreux, aient mon­ tré que cette querelle n'influait pas sur les inten­ tions de vote qui se sont avérées favorables à l'op­ position.

Le 27 janvier, M.

Giscard d'Estaing défi­ nissait, à Verdun -sur-le-Doubs «le bon choix » pour la France , par le refus du programme com­ mun de la gauche ; l'opposition a reproché au pré­ sident de la République d'être sorti de son rôle d'arbitre.

A l'ouverture officielle de la campagne , le 20 février, 4 268 candidats briguaient les 491 sièges, mais s'il y a beaucoup de partants il y a peu de vrais choix.

La campagne s'est enlisée, les polémi­ ques se sont poursuivies à gauche, mais aussi au sein de la majorité, où cependant le ton est moins abrupt.

Le 12 mars , les partis se réclamant du programme commun obtenaient 46,2 pour cent des voix, soit 20,5 pour cent pour les communis t es, 22,5 pour cent pour les socialistes, 2, 1 pour cent pour le M .R .G .

et 1,1 pour cent pour «divers opposition ».

L'extrême -gauche totalisait 3,3 pour cent des voix et les écologistes 2, 1 pour cent.

Les partis de la majorité obtenaient 4 7,5 pour cent des v oix, soit 22,6 pour cent pour le R.P .R., 21,5 pour cent pour l'U.D .F ., 3,4 pour cent pour « divers majorité » et 0,9 pour cent allaient à divers droite.

Le total des voix de gauche ne paraît pas suffisant pour garantir un changement de majorité.

Beaucoup plus rapidement qu'on ne pouvait le pen­ ser, un accord s'est fait à gauche au soir du 13 mars , accord électoral tendant à retrouver la « dy­ namique de la gauche ».

Le second tour voyait, une fois de plus , une lutte de deux blocs entre oppos i­ tion et majorité.

Déjà très élevé au premier tour, le taux de participation du 19 mars (85,2 pour cent) a été l'un des plus importants de ces dernières années.

Si la majorité sortante connaît un très net succès, la gauche cependant progresse en voix et en sièges .

Dans la nouvelle Assemblée nationale, le R.P .R .

aura 146 sièges (il en perd 37) et l'U.D .F.

137 (elle en gagne 18); le parti communiste avec 88 sièges, connaît un gain de 15, les $OCialistes avec 103 siè­ ges , un gain de 14 et les radicaux de gauche av ec 10 sièges , en perdent 3 ; 7 sièges iront à des non- inscrits .

· La gauche a souffert de ses divisions et des aspects inquiétants du programme commun.

L'électorat de la majorité a approuvé les orienta­ tions et les thèmes majeurs du président de la Ré­ publique et du Premier ministre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles