AVRIL 1980 (chronologie)

« teurs qui y sont en place se sentent sans cesse exposés à la pression des divers mouvements pales­ tiniens, susceptibles de provoquer des troubles; ils estiment que la protection de leur région passe davantage par une solution du problème palesti­ nien que par le renforcement du dispositif militaire américain dans cette pai:tie du monde.

Le président français ne souhaitait pas se présen­ ter seulement en solliciteur ou en avocat de l'Eu­ rope, et la petite phrase sur l' autodétermination apportait un soutien à leurs inquiétudes .

Il n'a pu le faire qu'après consultation de ses principaux parte­ naires européens , peut-être même des Américains.

D'ailleurs l'Italie avait déjà reçu M.

Arafat et, à l'intérieur de la Communauté , des discussions avaient eu lieu en faveur de ce droit à l'autodéter­ mination.

L'Allemagne et la Belgique y étaient favorables et la Grande-Bretagne tentait de modi­ fier et de compléter la résolution 242; c'est pour­ quoi l'initiative française a été immédiatement approuvée par Bonn et par Londres.

M.

Giscard d'Estaing a rappelé, en dehors du communiqué, d'autres principes, dont celui de la reconnaissance dans tous les Etats de la région de frontières stables, reconnues et garanties.

Cela n'a pas atténué l'inquiétude et l'amertume des Israé­ liens, qui ont manifesté leur réprobation et qui redoutent une offensive concertée de Paris et de Washington.

En effet, le t•• et le 2 mars, le gouvernement israé­ lien s'est vu infliger un double désaveu puisque les Etats-Unis ont voté, pour la première fois à l'o .N.U ., une résolution condamnant les implantations juives en Cisjordanie et à Gaza.

Les Américains n'avaient jamais caché leur désapprobation d'une colonisation qui était un obstacle à l'établissement d'une paix globale, mais le délégué américain a dénoncé dans des termes très durs la politique sui­ vie par M.

Begin; aussi les Israéliens se sont-ils sen­ tis. »