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Benoît d'Aniane, un abbé proche des rois carolingiens

Publié le 01/09/2013

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Élevé et formé à la Cour de Pépin le Bref, puis à celle de Charlemagne, Benoît, fils du comte de Maguelonne, choisit la vie monastique et devient le premier abbé d'Aniane. C'est à cet ascète intransigeant que Louis ler le Pieux confiera la lourde tâche de réformer le monachisme carolingien.

 

« à Luxeuil inspirent les monas­ tères carolingiens, autonomes dans le choi x de leurs obser­ vances.

Les précieuses études menées à Saint-Seine inspire­ ront au futur réformateur un ouvrage , Concordia regularum (la concordance des règles).

Persuadé qu'il ne pourra pas réformer Saint-Seine, Benoît d 'Aniane la quitte, un peu moins de six ans après son . entrée .

Afin de mener à bien son œuvre de réforme , il reprend le chemin de son Languedoc natal.

Celui qui deviendra le conseiller de Louis Ier le Pieu x s' établit d 'abord comme ermite près du ruisseau d'Aniane .

Comme il arrive souvent en pareil cas, sa réputation de sainteté atti­ re de nombreux disciples et une communauté se consti­ tue .

Bientôt , Benoît d'Aniane aura son propre monastère .

Un ascète exigeant dévoré par les poux Sur le fief familial , le saint homme établit une abbaye en 782 et fait construire une égli­ se.

Ascète intransigeant, Benoît d'Aniane s'impose de rigoureuses pratiques .

li jeûne , ne se baigne pratique­ ment jamais, laisse les· poux le dévorer, nettoie lui -même les chaussures de ses moines .

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Mais décourage ses troupes ! Les départs sont nombreux , qu 'il fustige violemment ..

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S'attachant alors à l 'esprit de la règle de saint Benoît, l' abbé d'Aniane, moins excessif dans ses exigences , obtient enfin la réussite.

Une nouvelle église , plus somptueuse , est élevée et une bibliothèque est construite .

La liturgie devient plus fastueuse .

Aniane, avec ses trois cents religieux, devient un modèle à imiter , le phare de la réforme monas­ tique carolingienne sur ces terres méridionale s de l'Empi ­ re .

Benoît d'Aniane, l'â me de ce renouveau , est largement sol- licité .

li sillonne le Languedoc et la Gascogne afin de diffuser la règle bénédictine, dont il a toutefois aménagé un certain nombre de dispositions .

li crée de nouvelles fondations , réforme d'anciens monas­ tères, s' attire la bienveillance et la générosité des puissants.

En premier lieu, celles de Louis 1er le Pieux , le fils de Charlemagne , qui lui confie la responsabilité des couvents de son royaume .

Devenu Empereur, il l'appelle auprès de lui à Aix - la-Chapelle .

Car le souverain entend , avec Benoît d 'Aniane , mener à bien la réforme monastique qu'il veut imposer à tout l'Empire .

LES MONASTÈRES CAROLINGIENS Longtemps, le développement du monachisme a été le fruit de l'évangélisation progressive de l'Europe, les monastères étant des têtes de pont missionnaires.

Dans l'empire de Charlemagne, il existe plusieurs types de couvents qui sont régis par des règles différentes.

Peu se réfèrent à un code écrit .

L'une des innovations de Benoît d'Aniane sera de leur donner une constitution écrite à laquelle se conformer .

Liées généralement aux évêques, certaines abbayes sont implantées à proximité des grands centres urbains, comme Saint-Denis, près de Paris, ou Saint-Médard, près de Soissons.

D'autres demeurent sous la coupe des familles aristocratiques qui les ont créées.

L'Empereur lui-même dispose d'un réseau serré d'abbayes directement sous son autorité .

Il en nomme les abbés, pratique qui lui permet de récompenser ses proches et ses loyaux serviteurs.. »

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