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Benoît de Maillet

Publié le 02/10/2018

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par l'océan les vaisseaux au Sues [Suez] qui est le port le plus voisin du Nil, d'en transporter ensuite les marchandises par des chameaux jusqu'à ce fleuve qui n'en est éloigné que de deux journées de là ». Le projet consiste donc à faire remonter les marchandises venant des Indes par la mer Rouge jusqu'à Suez, puis de les transporter à dos de chameau jusqu'à la Méditerranée. Cet itinéraire raccourcit considérablement la route traditionnelle des Indes, qui contourne l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance. A ce projet le consul ajoute un élément nouveau : le rôle de l'Éthiopie. A ses yeux, Le Caire est l'aboutissement du commerce des Indes et de la mer Rouge, mais aussi un centre de redistribution vers l'Europe et, dans cette dynamique, l'Éthiopie occupe une place de choix. Géographiquement, elle dispose d'un accès direct à la mer Rouge, et commercialement elle fournit des produits recherchés tels l'encens, la myrrhe, l'ivoire et les plumes d'autruche. Pour les Français, la mer Rouge est  

Entre 1692 et 1708, la mission de Benoît de Maillet au Caire s'inscrit dans un contexte d'intense émulation commerciale entre l'Europe et l'Orient. Le consul est un commerçant avisé, mais aussi un homme très curieux de l'Égypte et des régions avoisinantes. li s'intéresse tout naturellement au commerce qui transite par la mer Rouge. 

« merce », « le commerce en mer Rouge », « les vues que l'on a de pénétrer en Éthiopie ».

Dans le second mémoire qu'il consacre à cette région, le consul écrit que « l' on fait les projets qui avaient été formés autrefois pour introduire par la mer Rouge les marchandi­ ses des Indes en Égypte ( ..

.

) .

Monsieur Colbert eut le des­ sein de faire passer par la mer Rouge les marchandises que la compagnie royale française pour les Indes en tire aujour­ d'hui par la grande mer ».

Il écrit encore que « Monsieur de Seignelay [fils et successeur de Colbert à la Marine] avait en tête de faire passer le com­ merce des Indes en France par la mer Rouge, de faire venir par l 'océan les vaisseaux au Sues [Suez] qui est le port le plus voisin du Nil, d'en trans­ porter ensuite les marchandi­ ses par des chameaux jusqu'à ce fleuve qui n'en est éloigné que de deux journées de là ».

Le projet consiste donc à faire remonter les marchandises venant des Indes par la mer Rouge jusqu'à Suez, puis de les transporter à dos de cha­ meau jusqu'à la Méditerra­ née .

Cet itinéraire raccourcit considérablement la route traditionnelle des Indes, qui contourne l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance .

A ce projet le consul ajoute un élément nouveau : le rôle de l'Éthiopie .

A ses yeux, Le Caire est l'aboutissement du commerce des Indes et de la mer Rouge, mais aussi un cen­ tre de redistribution vers l'Eu­ rope et, dans cette dynami­ que, l'Éthiopie occupe une place de choix .

Géographi­ quement, elle dispose d'un accès direct à la mer Rouge, et commercialement elle fournit des produits recherchés tels l'encens, la myrrhe, l'ivoire et les plumes d'autruche .

Pour les Français, la mer Rouge est donc une zone stratégique où ils envisagent de s'approprier le contrôle du commerce, d'au­ tant qu'ils sont implantés en Égypte, qui constitue un entre­ pôt peu onéreux.

L'idée de Col­ bert est enrichie par Mai llet : l'installation en mer Rouge se­ rait consolidée par un « pied-à­ terre » en Éthiopie .

Le double échec de s missions C 'est dans le but de pren­ dre position en Éthiopie que, avec l'appui des jésuites puis des franciscains, Benoît de Maillet décide d'organiser des missions .

Il envisage d'en­ trer en contact avec le négus, le roi d'Éthiopie, pour évaluer les chances qu'ont les Français de s'implanter dans le pays .

L ' objectif majeur restant le commerce .

En 1698, le consul organise une première mission compo­ sée de Poncet (membre de la nation française du Caire},. »

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