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Bertie Albrecht

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

            C'est l'une des plus pures figures de la Résistance. Avant la guerre de 1939, mariée et mère de famille, elle habitait Paris. Ne se contentant pas de mener une vie familiale et mondaine, elle choisit, par idéalisme, de se dévouer à la cause ouvrière. Après avoir suivi des cours et passé des examens pour devenir surintendante d'usine, elle exerça cette charge difficile pendant plusieurs années, servant de trait d'union entre les ouvriers et le patronat. 1940 la trouva repliée avec l'usine Fulmen, à Vierzon, sur la ligne de démarcation.             Étant de celles qui ne pouvaient se résigner à la défaite, elle créa tout de suite un petit noyau de résistance, et organisa une chaîne de passage à travers la ligne, notamment pour les prisonniers évadés.             C'est vers cette époque qu'elle prit contact avec Henri Frenay. Ensemble ils développèrent le mouvement de résistance qui devait devenir " Combat ". Avec une énergie admirable, elle diffusait le bulletin du Groupe, cherchait de l'argent, passait clandestinement la ligne de démarcation pour prendre contact avec les résistants parisiens. C'est ainsi qu'un soir à Montceau-les-Mines, en descendant l'escalier non éclairé d'une maison de mineur, dans laquelle elle avait dû se cacher pour échapper aux sentinelles allemandes, elle ne vit pas la trappe ouverte au bas des marches et fit une terrible chute dans la cave. Remplie de contusions, profondément blessée à l'arcade sourcilière, elle n'en accomplit pas moins sa mission. Cet incident faisait partie de la vie rude, errante, traquée des Résistants ­ une vie peu faite pour une femme ­ qu'elle mena sans faiblir jusqu'à ce jour d'avril 1942, où dix policiers se présentèrent à son domicile, à Lyon, pour l'arrêter.

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