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Bertrade de Montfort

Publié le 27/02/2008

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Une épouse contestée. Philippe Ier, roi de France de 1060 à 1108, épouse à 19 ans Berthe de Frise. Pendant neuf ans, celle-ci reste stérile, puis elle donne naissance à un fils, le futur Louis VI: la dynastie est assurée; une fille, Constance, vient ensuite. Pourtant, le roi finit par répudier sa femme après vingt ans de mariage et la fait enfermer au château de Montreuil-sur-Mer. Il la remplace aussitôt par Bertrade de Montfort, femme de Foulques, comte d'Anjou, qui, de son côté, a déjà répudié deux précédentes épouses après avoir été veuf d'une première. Le roi a-t-il séduit Bertrade ou l'a-t-elle séduit? L'enleva-t-il ou ne fit-il que la recueillir? On ne le sait. En tout cas, le comte Foulques ne paraît guère affecté et Philippe apaise sans peine le comte de Flandre qui aurait dû réagir à l'affront, Berthe étant sa soeur utérine. Mais l'Eglise se montre moins complaisante. Philippe veut réunir à Paris les évêques du domaine royal pour faire entériner sa nouvelle union. Il y parvient malgré l'opposition d'Yves, évêque de Chartres, qui incarne, en France, le parti réformateur; ce dernier, de Rome, s'efforce d'inculquer une nouvelle morale aux clercs et aux laïques: pour Yves, ce mariage est préjudiciable aux intérêts de la couronne comme au salut du souverain. Mais le prélat n'est pas suivi par ses collègues qui, à cette époque, tiennent, pour la plupart, leur dignité du roi; ils assistent à la cérémonie célébrée par l'évêque de Senlis. Yves de Chartres ne se tient pas pour battu; il demande et obtient l'appui du pape Urbain II.

« CAPETIENS 1092 Philippe let LA VIE DU ROI La belle Bertrade enflamme le coeur de Philippe I er L'amour fait irruption dans l'Histoire de France quand le roi Philippe Ier rencontre la très belle Bertrade à Tours : le coup de foudre est réciproque.

Avec Bertrade de Montfort, épouse du comte d'Anjou Foulques IV, la jeune monarchie capétienne va vivre un étonnant feuilleton à multiples rebondissements qui va affoler le pays et plonger le pape Urbain II dans l'embarras.

F oulques le mari, Bertrade la femme, Philippe l'amant : c'est le trio infernal classique.

Foulques, comte d'Anjou, est le fils turbulent d'une famille scan- daleuse.

On le surnomme "Foulques IV le Réchin ", autre- ment dit le Grincheux.

Son grand-père, Foulques le Noir, s'était rendu célèbre en se fai- sant fouetter nu sur une claie dans les rues de Jérusalem, pour expier ses fautes.

Cela ne suffira pas pour toute la famille.

Foulques IV en est déjà, en ces années 1090, à sa quatrième épouse.

Quant au roi Philippe, il n'a jamais eu envie d'être roi.

C'est un homme de plaisir qui s'ennuie sur le trône exigu d'un petit royaume dont les vassaux sont plus puissants que lui.

Ber- trade, elle, est issue d'une fa- mille dont plusieurs membres jouèrent un rôle important, tels Simon IV, vainqueur de la croi- sade contre les Albigeois, ou Si- mon de Montfort, comte de Lei- cester qui fut considéré comme un véritable dictateur en Angle- terre.

" C'est une femme rem- plie d'agréments et consommée dans l'art de ces admirables ar- tifices naturels à son sexe, à l'ai- de desquels les femmes les plus hardies mettent sous leurs pieds des maris qu'elles ont ac- cablés d'outrages et qui sont fascinés par ces enchante- ments." C'est l'abbé de Saint- Denis, Suger, qui le dit.

Son confrère Yves de Chartres est encore plus sévère : " C'est une nouvelle Jézabel (la reine per- verse des juifs) qui désire ren- verser les autels et tuer les pro- phètes ".

Depuis qu'elle a vu le Ci-dessus,l'excommunication par Urbain II de Philippe I" et de Bertrade.

(Miniature extraite du Miroir Historiai.) roi, invité par Foulques pour ré- gler quelques vieux conflits de frontières, Bertrade ne veut plus qu'une chose, le roi ! La comtesse qui voulait être reine Le roi dont la passion brûle aus- sitôt organise la fuite de la com- tesse...

Il échafaude un véri- table plan qui permettra à la belle Bertrade de déserter ni vue ni connue le domicile conjugal.

Le grand soir ap- proche.

Philippe a laissé une es- corte à sa bien-aimée.

Elle pro- fite de la nuit naissante pour s'échapper et galope jusqu'à. »

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