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Bertrand de Got est élu pape sous le nom de Clément V

Publié le 04/09/2013

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Les Bonifaciens suggèrent le nom de Bertrand de Got : ancien chapelain de Boniface VIII, il n'a pas adhéré au concile organisé par Guillaume de Nogaret, mais a également critiqué les pre¬mières déclarations augusti¬niennes de Boniface VIII ; juris¬te et homme de paix, il a su gar¬der son indépendance d'esprit même lors des graves tensions qui ont opposé le pape à Phi-lippe le Bel. Le roi a pu appré-cier les talents de négociateur de ce prélat qu'on dit droit et faible, que Napoléon Orsini, l'un de ses représentants au conclave, qualifie de « cupide et accommodant « : et il comp¬te bien que celui dont il aura permis l'élection lui manifeste¬ra sa reconnaissance. C'est ainsi que, grâce au soutien du roi de France, Bertrand de Got est élu pape le 5 juin 1305.

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« Philippe le Bel et sait s'oppo­ ser à sa volonté.

Si, en 1307 , il contribue à la suppression de l'ordre des templiers, il refuse le procès posthume de Boni­ face VIII.

En mars 1309, tandis que des luttes internes déchi­ rent l'Italie , Clément V, retenu en France par des problèmes de santé, l' affaire des Tem­ pliers et la convocation du concile de Vienne , s'installe à Avignon, propriété du Saint ­ Siège depuis 1274.

Un diplomate né Dès ses jeunes années, Ber­ trand de Got a été confronté au délicat problème de l'imbrica­ tion des pouvoirs royal, ducal et ecclésiastique .

Né vers 1264, à Uzeste , en Gironde, dans une famille de bonne noblesse gas­ conne, il a été a priori l'homme du duc -roi d'Angleterre avant de devenir celui du Capétien.

Mais il a pris conscience de ce que, au-delà de multiples liens vassaliques, il est le sujet d'un seul souverain.

Se sentant à la fois Français et Gascon , poli­ tique et juriste subtil, il a cher­ ché le compromis.

Après des études de droit à Orléans, il est devenu conseiller juridique du duc de Guyenne à Paris, chargé de suivre les affaires exposées au Parlement.

Grâce à son frère Béraut, archevêque de Lyon , qui l'a appelé à son côté et en a fait son vicaire général, il s'est engagé dans une carrière ecclé­ siastique.

A Rome, où il a suivi son frère nommé cardinal , il a accédé à la fonction de chape­ lain de Boniface VIII.

Sa parfaite connaissance de l'administra­ tion des royaumes capétien et plantagenet, ses talents de ju­ riste et de négociateur lui ont valu d'être apprécié tant par le pape que par les rois.

Nommé évêque de Comminges en mars 1295 , puis archevêque de Bordeaux en 1299, Bertrand de Got réussit, lors du conflit aigu qui oppose la papauté à Philippe le Bel, à rester en bons termes avec l'un et l'autre des partis .

li paie ses décimes au roi, mais en demande la permission au pape .

li respecte l' autorité du Capétien lors de la confiscation EDI TIONS ATIAS UNE EXCELLENTE FORMATION DE JURISTE Les parents de Bertrand de Got ne sont pas assez fortunés pour assurer l'avenir de leurs onze enfants.

Alors que les deux aînés obtiennent des fiefs et que deux autres entrent dans le clergé (un oncle évêque d'Agen leur facilite l'obtention de bénéfices ecclésiastiques), le-jeune Bertrand s'intéresse au droit.

Ayant effectué d'excellentes études juridiques à Bologne et à Orléans, il appartient à la génération des Pierre Flotte et Guillaume de Nogaret, à qui la familiarité avec les lois et les procédures permet de faire carrière dans l'administration jusqu' au plus haut niveau et de devenir proches conseillers de Philippe le Bel.

Orléans est alors la meilleure faculté de droit du royaume, avec Montpellier, Paris se consacrant plutôt à la théologie et aux arts spéculatifs.

L:enseignement en droit civil et romain qui y est dispensé a une telle réputation que maints étudiants parisiens et étrangers viennent y compléter leur formation .

du duché de Guyenne, mais négocie en même temps sa pro­ tection contre les abus de pou­ voir des officiers royaux.

En avril 1302, il obtempère à la convoca­ tion du roi, mais aussi, au mois de novembre suivant, à celle du pape, et ce malgré l'interdiction de Philippe le Bel - et il est l'un des rares membres du clergé à oser braver le roi.

li est donc injuste de parler du futur Clément V comme d'un personnage «cupide etêlccom- · modant » : il a su faire son che­ min en des temps périlleux pour un prélat, sans renoncer pour autant à mettre en ceuvre ses idées et à rester fidèle à son anti-augustinisme.. »

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