Beyrouth

« 4 A la fois port et aéroport international très actif, et gare de triage pour la Jordanie et la Syrie, Beyrouth abrite toutes sortes de transactions au Moyen-Orient.

Les grandes banques mondiales y comptent des succur­ sales ; la plupart des sociétés internationales y ont des représentants.

Elle reste le refuge le plus sOr des capi­ taux arabes qui se sentent menacés chez eux et profite de la prospérité que vaut l'augmentation des prix du pétrole.

Sans l'insoluble problème palestinien, elle con­ naîtrait la totale • paix des affaires "· L'été 1975 voit s'affronter très violemment " phalangistes ,.

et " feddayin ,.

et cette situation fait craindre une guerre civile plus meurtrière encore que celle qu'a vécu la ville, en 1958, entre partisans et adversaires de Nasser.

Certains en redoutent les conséquences et prédisent son déclin finan­ cier au profit des émirats du golfe Arabo-Persique.

5 Siège de l'Unesco pour les pays arabes, très impor­ tant centre culturel pour la région, Beyrouth ne compte pas moins de quatre universités : nationale, américaine, française (jésuite) et arabe (égyptienne) et de quelques dizaines de maisons d'édition qui diffusent dans le monde arabe plusieurs millions de livres par an.

Carre­ four d'Informations, Beyrouth compte plus de cinquante journaux et revues (en toutes langues) et des corres­ pondants de toutes les agences de presse.

6 Sa population hétérogène, il prédominance arabe, dépasse 700 000 habitants ; elle accapare à elle seule la moitié de la population urbaine du Liban.

Le quartier traditionnel d'AI-Basta (exclusivement musulman), foyer d'agitation politique, contraste avec les autres quartiers dominés par des buildings ultramodernes; sa pauvreté relative souligne le faste des hôtels et casinos qui longent la célèbre plage de Beyrouth.. »