Beyrouth: La capitale martyre
Publié le 11/09/2013
Extrait du document
L'éclat de Beyrouth se poursuit
durant les périodes byzantine et
abbasside. Elle est conquise par
les croisés en 1110, perdue après
la victoire de Saladin, de nouveau
reprise, et les croisés en sont
définitivement chassés par les
Mamelouks en 1291. Port actif
entre Occident et Orient durant
toute la domination ottomane, la
ville conserve ce rôle durant le
mandat français avant de devenir
capitale du nouvel État libanais
en 1948. La position originale
du Liban, en retrait, durant
les conflits israélo-arabes fait de
Beyrouth la capitale financière,
économique et intellectuelle du
Moyen-Orient. Après quinze ans
de guerre civile, la reconstruction
a débuté.
«
Baie
de
St-Georges
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Vers Sidon
BEyROUTI-I
Le symbole de la guerre civile
Si Beyroutb se reconstruit, son visage est
différent et les clivages confessionnels sont
encore plus visibles aujourd'hui.
L
e site de Beyrouth est
magnifique et peut se com-
parer à celui de Naples.
Au
pied du mont Liban, dont on
aperçoit en hiver les cimes ennei-
gées, la ville s'étale sur une pres-
qu'îl
e rocheuse qu'accidentent
deux collines bordées au sud par
une plaine côtière et au nord
par un espace plus réduit, le long
de la baie de Saint-Georges.
La
commune a une forme triangu-
laire dont le sommet est consti-
tué par le Ras Beyrouth.
Vers
l'est, elle se prolonge jusqu'au
Nahr Beyrouth.
Vers le sud, la
limite communale est matériali-
sée par les anciens camps de
Sabra et de Chatila.
Véritable
métropole du Moyen-Orient
durant la période de prospérité
économique du Liban, elle fut un
des enjeux de la guerre civile qui
dura de 1975 à 1990.
La ville en
a beaucoup souffert, et les traces
des affrontements sont encore
visibles aujourd'hui.
Beyrouth se
reconstruit, et revit comme un
miroir des communautés.
la nou-
velle structure urbaine reflète,
encore plus qu'avant, les oppo-
sitions traditionnelles.
Les chré-
tiens maronites ne sont pas reve-
nus et n'ont pas récupéré leurs
immeubles et appartements.
Par
contre, en quelques années, une
«
ville de rechange
»
s'est consti-
tuée sur le littoral nord au pied
de la montagne chrétienne.
Au
nord-est, en direction de Djou-
niyé, l'urbanisation s'est déve-
loppée de façon spectaculaire.
Des petits ports de plaisance
comme Dbaïyé ont été transfor-
més en ports de commerce et
concurrencent le port de Bey-
routh, contrôlé par le mouve-
ment Hamas.
Vers le sud, le
contraste est saisissant: bidon-
villes et taudis où trônent les por-
traits de l'ayatollah Khomeyni,
s'étalent jusqu'à l'aéroport.
A l'in-
térieur de Beyrouth même, le
peuplement est devenu homo-
gène
omo
gène et la rue Hamra a retrouvé
ses airs de Champs-Élysées d'au-
trefois.
La communauté sunnite
est dominante, avec de petits
îlots druzes et chrétiens dans le
quartier d'Achrafiyé.
Restauration du Grand Sérail.
EN CHIFFRES
Superficie
15 km
2
pour la commune;
environ 200 km
2
pour le Grand Beyrouth.
Population
1 600 000
habitants.
Densité
8000 hab./km2..
»
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