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Bilan de la IVe République (Ce sujet ne comporte pas de chronologie)

Publié le 09/09/2014

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chronologie

— En fait,.la seule réponse aux problèmes rencontrés est la crise minis­térielle qui s'ouvre par un désaccord entre les partis de la coalition, se poursuit par la mise en minorité du gouvernement et sa démission. Le système mis en place par la Constitution de 1946 en vue d'éviter l'insta­bilité ministérielle est donc inopérant. Et la loi des apparentements de 1951 ne modifie pas les données du problème. De plus, le scrutin à la .proportionnelle favorise l'instabilité ministérielle en rendant difficile la constitution d'une forte majorité. Jusqu'à sa chute, en 1958, la Ive République sera confrontée à des institutions faibles, mal bâties : la Constitution de 1946 est un compromis élaboré dans le cadre du tripartisme, et élaboré pour lui-même.

 

Les partis politiques, dont la coalition solide était nécessaire pour agir efficacement, n'ont pas réussi à résoudre les problèmes multiples et complexes de la France et des Français. Et l'un des problèmes perma­nents auxquels est confrontée la IV' République est la question colo­niale.

chronologie

« 1 -L'impuissance des institutions L'Assemblée constituante élue en juin 1946, après l'échec d'un pre­ mier projet constitutionnel, cherche à mettre sur pied un système de souveraineté parlementaire qui échappe aux défauts de la Ille Répu­ blique : il s'agit notamment de remédier à l'instabilité ministérielle.

La Constitution de 1946 ne naît pas dans l'enthousiasme; elle n'est adoptée par les Français qu'à une faible majorité, et un tiers du corps électoral s'est abstenu.

1.

L'organisation des pouvoirs sous la 1v• République et le temps du tripartisme • La Constitution de 1946 donne à l'Assemblée nationale un rôle prépondérant.

Les Constituants ont voulu associer étroitement l'As­ semblée à la formation du gouvernement pour réduire le nombre de crises ministérielles.

Ainsi, le président de la République «désigne» le président du Conseil, qui est «investi» par l'Assemblée à la majorité absolue.

L'Assemblée, élue pour cinq ans au suffrage universel (scru­ tin à la proportionnelle), contrôle le gouvernement et peut lui refuser sa confiance.

De plus, sa dissolution est possible, mais au prix de procédures complexes; elle paraît donc difficile à réaliser.

Le Conseil de la République n'a qu'un rôle consultatif: il ne fait que donner un avis sur les textes adoptés par l'Assemblée.

• Ainsi, en faisant de lAssemblée nationale le pivot des institutions, les Constituants entendaient accroître l'autorité personnelle du pré­ sident du Conseil et espéraient que l'Assemblée ne renverserait pas un gouvernement dont le chef aurait été investi à la majorité absolue.

Surtout, le système élaboré repose sur la nécessité d'une majorité forte, indispensable au bon fonctionnement des institutions.

Et, à cet égard, l'état des forces politiques au lendemain de la guerre ne pose pas problème.

Depuis 1945, trois grands partis nés de la Résistance ou renouvelés par elle dominent la scène politique : les communistes, la SFIO et le MRP; et c'est le tripartisme qui a donné à la 1v• Répu­ blique ses institutions démocratiques après le départ du général de Gaulle, le 20 janvier 1946.

Cependant, les tensions politiques s'aggravent en 1947 avec la guerre froide et les difficultés coloniales.

La solidarité ministérielle est fra­ gile, les communistes se démarquant des deux autres forces de la majorité.

Le 5 mai 1947, le président Ramadier remercie les ministres communistes.

C'est la fin du tripartisme, la fin de l'union réalisée dans la Résistance.

C'est le début des difficultés de fonctionnement du régime.

64. »

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