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Birmanie

Publié le 22/02/2012

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Etat d'Asie du Sud-Est, dénommé officiellement "Myanmar". La capitale économique est Rangoon, avec 2,7 millions d'habitants, mais la capitale administrative est depuis 2005 Naypyidaw, construite dans la jungle, au centre du pays. L'autre grande ville est Mandalay. Le pays compte 54 millions d'habitants environ pour 676 580 km².

« « Les trente camarades ». En septembre 1939, Aung San crée avec le Premier ministre sortant, Ba Maw, le Bloc de la liberté et s‘embarquepour le Japon afin d'y établir les bases de la lutte armée contre les Britanniques.

U Saw devenu Premier ministre(1940-1942) cherche à convaincre, sans succès, Londres de la nécessité d'accorder plus d'autonomie.

Ayantrecruté d'anciens condisciples, Aung San forme avec eux Les trente camarades et à Bangkok (décembre 1941) lenoyau de l'Armée de l'indépendance birmane (BIA).

En janvier 1942, quand les forces japonaises envahissent laBirmanie, la BIA les soutient les armes à la main.

Le 1er août 1943, le Japon reconnaît l'indépendance, Ba Maw dirigele gouvernement et Aung San le ministère de la Défense.

Toutefois, en 1944, les nationalistes déçus de lacoopération avec les Japonais fondent, avec des socialistes, des communistes et de nombreux militaires, la Ligueantifasciste pour la liberté du peuple (AFPFL) ayant pour objectif l'indépendance totale et l'instauration d'un régimesocialiste.

Aung San dirige sa branche armée, l'Armée nationale birmane, et déclenche, le 25 mars 1945, lesoulèvement contre l'occupant japonais.

Ce revirement politique lui permet de demander la reconnaissance de son «gouvernement provisoire ».

Au lendemain de la guerre, pour minimiser l'influence de l'AFPFL, le gouverneurbritannique rappel U Saw, de son exil en Ouganda.

Pendant et après la guerre, Aung San, qui s'est employé à tisserdes liens avec les minorités réticentes (tels les Karen) à la perspective d'un État indépendant unitaire, s'imposecomme un interlocuteur légitime.

Ouvertes le 13 janvier 1947, les négociations aboutissent dès le 27 à un accordentre le Premier ministre britannique Clement Attlee et Aung San, faisant de la Birmanie un dominion.

Le 12 février àPanglong (État shan), Aung San signe de son côté un accord avec des représentants des minorités ethniques shan,kachin et chin, prévoyant leur participation à l'Union dans le cadre d'un État fédéral indépendant.

Coup de théâtre,le 17 juillet 1947, Aung San et sept de ses ministres sont assassinés par des partisans de U Saw en pleine réuniondu gouvernement.

U Nu, qui a échappé au massacre, est appelé à former le nouveau gouvernement.

L'indépendancede l'Union birmane en dehors du Commonwealth est proclamée le 4 janvier 1948 à 4 h 20 du matin, pour respecterles calculs des astrologues.

L'indépendance ne met pas un terme aux contestations armées, communiste (lesDrapeaux blancs de Thakin Than Tun (1911-1968) et les Drapeaux rouges de Thakin Soe (1905-), et karen.

Malgréun certain apaisement des rébellions après 1954, U Nu demande, en octobre 1958, au commandant en chef del'armée, le général Ne Win, de rétablir l'ordre pour procéder à des élections au plus tôt.

Le 6 février 1960, lesélections législatives sont organisées et consacrent la victoire de U Nu et de son Parti de l'union (Pyidaungzu). La dictature xénophobe et autarcique du général Ne Win. Face à la recrudescence des violences communautaires, le général Ne Win s'empare du pouvoir à la faveur d'un coupd'État (2 mars 1962).

Un régime autoritaire, xénophobe et autarcique s'installe.

Les partis sont dissous en 1964, descentaines de milliers d'Indiens et de Pakistanais sont expulsés, tandis que la communauté chinoise est persécutéeen juin 1967.

La Constitution de 1974 assigne à l'État le rôle dirigeant dans l'édification d'une société socialiste etconfirme le système de parti unique.

L'Assemblée nationale, élue pour quatre ans, délègue ses pouvoirs au Conseild'État que préside le général Ne Win, cumulant cette fonction avec celle de président du Parti du programmesocialiste birman (BSPP). Tout au long de la dictature, Ne Win doit faire face à des contestations : manifestation des étudiants, en décembre1974, lors des obsèques de l'ancien secrétaire-général des Nations unies (1962-1971), U Thant, suivie del'instauration de la loi martiale, tentative de putsch de jeunes officiers en 1976...

Ce sont des émeutes sociales etestudiantines réprimées dans le sang qui entraînent l'effondrement du régime en 1988.

Ne Win, qui a abandonné en1981 la tête du Conseil d'État, démissionne de la présidence du parti unique.

Le 18 septembre, le général SawMaung (1929-1997) s'empare des institutions, proclame la loi martiale et instaure avec dix-huit autres officiers unComité d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre (SLORC).

Face aux putschistes, une opposition s'estorganisée. Une junte au ban des nations. Bien qu'orchestrée par U Nu, rentré au pays en 1980, les généraux Tin U et Aung Gyi, elle est incarnée par unenouvelle venue en politique, Aung San Suu Kyi (1946-), la fille du « père » de l'indépendance et des forces armées.Cofondatrice de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), Suu Kyi est assignée à résidence en 1989 quelquesjours après que la junte a annoncé son intention d'organiser des élections législatives multipartites et de transférerle pouvoir à un gouvernement civil élu.

Dans ce contexte particulier, les élections se tiennent le 27 mai 1990.

La NLDremporte 396 des 485 sièges de l'Assemblée. Faute de permettre au Parlement de se réunir, la junte se place durablement au ban des nations, même si le SLORCse rebaptise « Conseil pour la paix et le développement » (SPDC), et la Birmanie « Myanmar ».

La loi martiale estlevée en 1992, la plupart des mouvements insurgés depuis quarante ans, y compris ceux qui, au cœur du Triangled'Or, confondent leurs revendications ethniques avec le commerce illicite des stupéfiants (Armée shan unifiée deKhung Sa), cessent alors la lutte armée.

Rangoon devient membre de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Estasiatique) en 1997.

De son côté, Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la paix 1991 et incarne par la suite, en Birmaniecomme à l'étranger, une lutte opiniâtre et non violente pour la démocratie.. »

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