Bolivie : la surprenante victoire d'un ancien dictateur

entraîné le pays dans une spirale inflationniste, dont le rythme annuel a dépassé les 11 000 % en 1986 ! Les remèdes appliqués pour sortir de cette situation ont eu un coût social très élevé, partiellement amorti par les apports de la culture de la coca. La croissance de l’économie bolivienne a ainsi atteint un taux annuel de 3,9 % durant les années 1990-1996, et tous les indicateurs macroéconomiques actuels semblent confirmer sa poursuite. Cependant, un certain nombre de facteurs assombrissent les perspectives de développement. En premier lieu, la Bolivie demeure une économie sous perfusion, grâce à l’aide des Etats-Unis et des organismes internationaux (entre 200 et 300 millions de dollars par an).

Bien que détentrice du record de coups d’Etat commis

dans un pays d’Amérique latine,

la Bolivie connaît une stabilité politique depuis 1982. Stabilité que semble conforter, paradoxalement, le retour à la tête de l’Etat d’un ancien dictateur des années soixante-dix, le général à la retraite Hugo Banzer.

Mais, pour diriger son pays et l’aider à surmonter ses difficultés, le nouveau président devra montrer des capacités et des talents dont il n ’avait pas fait preuve lors de son premier mandat.