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Bonaparte devant les pyramides

Publié le 06/11/2013

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bonaparte

Tels les futurs cadres colo­niaux du XXe siècle, ils contribueront à la connais­sance de l'Égypte, participe­ront à sa gestion et en feront un laboratoire et un observatoire grandeur natu­re. S'il est en partie un alibi pour la conquête, ce projet colonial d'un genre entière­ment nouveau se propose de répandre la philosophie des Lumières et de la Révolution, d'affranchir les peuples d'Orient et de leur transmettre les enseigne­ments de la science et de la raison. Les militaires seuls ne pouvaient pas suffire à cette mission ; savants et artistes devaient donc être eux aussi du voyage.

bonaparte

« Turcs, dont l'esprit commu­ nautaire est renforcé par le fait qu'ils ne parlent pas l'arabe.

L'ordre et la sécurité U ne police sévère veille nuit et jour sur la capi ­ tale , où l'ordre est assuré à la fois par l'autorité impériale, par les puissances locales et par les chefs des différentes communautés.

Les sanctions sont expédi­ tives et cruelles, aussi les vols sont - ils rares .

Le supplice or­ dinaire pour les condamnés à mort est l 'empalement .

Lors ­ que lè chef de la milice , l'agha des janissaires, fait sa tour­ née en ville avec ses hommes, chacun tremble sur son pas­ sage : « Tous ceux qui étaient trouvés en contravention étaient assommés à coups de bâton , et souvent ils en mou ­ raient », rapporte un chroni ­ queur au début du xv111 · siècle.

Les visites de contrôle de l'inspecteur des poids et mesures chez les boutiquiers leur laissent des souvenirs cu isants : commer çants cloués par l'oreille à leur boutique , pâtissie rs contraints de s' as­ seoir sur leur plaque brûlante, morcea u de fesse prélevé sur le boucher malhonnête ! Mais, surtout , les exac tions commises par certaines mi­ lices pèsent lourdement sur la société cairote : il est fré ­ quent que les gens d'un émir se servent chez un commer ­ ç ant ou bien qu'un militaire, après avoir écrit sur la porte d'une échoppe « je suis ton associé », passe une paisible journée à fumer dans la bou ­ tique et prélève le soir la moitié de la recette du mal­ heureux marchand .

LE RAVITAILLEMENT EN EAU Ce ne sont pas les rares pluies ni l'eau saumâtre des puits qui peuvent suffire à abreuver la population du Caire ! Il faut faire venir l'eau du Nil : cinq corporations de porteurs d'eau, quatre à dos d'âne, une à dos de chameau (un chameau peut en transporter deux cents litres par voyage), assurent un incessant va-et-vient entre le fleuve, distant de plus de un kilomètre, et les « vendeurs d'eau dans la rue au détail ».

Le précieux liquide est également livré à domicile aux « abonnés » et réparti dans les quelque trois cents fontaines publiques (sabîl), dont le réservoir souterrain peut en contenir jusqu'à deux cents mètres cubes.

La distribution se fait à travers les grilles des hautes fenêtres éclairant la salle qui donne sur la rue, et un robinet de cuivre à /'extérieur permet de se désaltérer.

Ce sont des fondations pieuses qui gèrent l'activité de ces fontaines , souvent surmontées d'une salle de classe où l'on enseigne le Coran aux enfants du quartier.. »

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