Botswana

« depuis 1971, ont rapporté 30 millions de dollars en 1973.

Les vastes et prometteurs gisements de Sellbwe-Pickwe, près de Francistown, évalués à 33 millions de tonnes pro­ duisent annuellement 50 000 t de cuivre et 15 000 t de nickel.

Aussi le Botswana a-t-il lancé en 1973 un plan quinquennal de développement de 240 millions de dollars dont le financement est local à plus du quart.

4 Plus de 40 000 Batswana, soit environ un travailleur sur cinq, doivent travailler en Afrique du Sud, ce qui illustre la totale dépendance du Botswana vis-à-vis de ce pays.

Il doit vivre en union monétaire et douanière avec son puis­ sant voisin, d'où proviennent les trois quarts de ses res­ sources et qui est à la fois son premier client, pour les matières premières, et son premier fournisseur, pour les produits manufacturés.

Le seul débouché est la vole ferrée en direction de l'Afrique du Sud et de la Rhodésie.

5 Seretsé Khama, président de la République, adversaire déclaré .de l'apartheid, est obligé, malgré tout, de mainte­ nir des relations étroites avec l'Afrique du Sud.

S'il n'a pas permis aux mouvements de libération d'opérer à partir de son territoire, il offre asile aux réfugiés politiques des pays à régime minoritaire blanc.

Cette tolérance s'est encore accentuée après la révolution portugaise du 25 avril 1974 et l'indépendance du Mozambique et de l'Angola en 1975.

En décembre 1974, à la conférence de Lusaka, Seretsé Khama a joint ses efforts à ceux des chefs d'Ëtat de Tanzanie, de Zambie et du Mozambique pour tenter d'ouvrir un dialogue constructif entre les mouve­ ments nationalistes noirs de Rhodésie et le gouvernement de Salisbury.

En outre, depuis cette date, le Botswana essaie de se retirer de l'Union douanière sud-africaine et envisage la création d'une monnaie nationale.. »