Bourbonnais, Lyonnais et Nivernais

« • les campagnes de Charles Martel et de Pépin le Bref rétablissent la domination franque sur le sud de la Gaule .

APPufnoN DU LYONNAIS • Après le tra~é de Verdun (843), la ville revie nt ~ lothaire, tout comme le reste de la rive orientale de la Saône .

En 870, la province lyonnaise et le Beaujolais entrent par le tra~é de Mersen dans le partage de Charles le Chauve .

• la même année, les deux régions, réunies au Forez.

sont données au comte Guillaume 1", dont le fils, Guillaume Il, rend héréditaire la dign~é de comte de lyon .

Celui-ci a deux fils, Artaud et Bernard .

Artaud, l'ainé , comte de Forez.

réunit~ cette province le comté de lyon ; Bernard obtient pour sa part le Beaujolais, qui, ~ compter de cette époque, cannait une existence distincte et une histoire particulière .

• les derniers Carolingiens et les nouveaux rois d'Arles se disputent le contrôle du lyonna i s - s~ué entre les royaumes de France et de Provence -qui, de ce fait.

conserve une certaine indépendance .

• En 955, lotha ire, fils de louis d'Outremer, marie sa sœur Mathilde au roi d'Arles, Conrad le Pacifique , et lui donne en dot ses dro~ de suzeraineté sur le comté de lyon .

lyon devient dès lors une ville de lotharing ie, puis du Saint Emp ire romain germanique, administrée par ses évêques .

• Au cours des IX' et x• siècles, la région connait de nombreuses invasions : les Normands remontent la vallée du RhOne, les Hongrois ravagent la Bourgogne, les Sarrasins installés dans le massif des Maures jusqu 'en 975 multiplient les expéditions par les routes des Alpes .

• la ville, bien que restant modeste par sa taille , rayonne sur le plan religieux .

En 1078, l'évêque de lyon est élevé au rang de primat des Gaules par le pape Grégoire VIl et deux conciles s'y tiennent au cours du Xlii ' siècle .

• Vers 1170, le marchand lyonnais Pierre Valdo se met~ prêcher la pauvreté évangélique après avoir vendu tous ses b iens.

D'abord toléré, puis suspecté d11érésie, il est excommunié en 1184 par le pape lucius Ill .

Ses partisans fuient lyon après avoir incendié la trop luxueuse église de Saint-Niz ier et fondent l'~glise vaudoise .

• En 1183, Philippe-Auguste reço~ 111ommage de la partie de la ville s~uée sur la rive dro~e de la SaOne, tandis que l'empereur Frédéric se fait prêter serment par le territoire de la rive gauche .

Durant des siècles ,~ lyon, on nommera • France • une rive et • Empire • l'autre.

les lyonnais, s'opposant aux archevêques, réclament ~ plus ieurs reprises la réunion des deux rives .

• Ce sont les Capétiens qui intègrent la ville au royaume .

Aux Xlii' et XIV' siècles, les seigneurs de lyon- Humbert IV, louis de Forez.

Guichard VI, ~douard 1•, Antoine et Édouard Il -occupent des fonctions politiques et mil~ires auprès des rois de France lors des guerres contre l'Angleterre .

ÉDouAaD Il COIIlU CHMW VI • Seigneur violent et ambitieux, Edouard Il se rebelle contre la justice royale ~ propos de sa condamnation pour la saisie illégale du douaire de Béatrix.

la femme de son prédécesseur .

Exilé dans sa seigneurie de Beaujeu , il refuse d'obéir aux ordres royaux et ne do~ sa survie qu'~ l'Intervention du duc de Bourbon .

A la mort sans descendance d'Édouard, en 1400, le duc de Bourbon récupère le Beaujolais.

• En 14n, louis Xl réun~ la région ~ la couronne .

le lyonnais, le Beaujola is, le Forez et le Franc -lyonnais sont réunis sous un gouvernement commun .

Sous les ordres d'un gouverneur général, un lieutenant du roi et un grand bailli d'épée dirigent le Beaujolais ; un sénêchal dirige le lyonnais .

• En 1531, plusieurs principautés, dont la plupart proviennent des terres confisquées au connétable de Bourbon ~ la su~e de sa trah ison de François 1", sont rattachées au lyonnais .

le lyonnais est alors géré par le dernier Valois comme un apanage et incorporé au domaine royal de louis Xlii.

la général~é dépend du Parlement.

de la cour des aides et de la chambre des comptes de Paris.

le présidial de lyon est créé en 1552 .

• le premier édile de la ville est le prévôt des marchands .

Dès le XVI' siècle , lyon est soumise~ l'Influence économique et culturelle de l'Italie .

la venue de banquiers florentins et de marchands attirés par les franchises royales et les quatre foires annuelles favorise l'actimé économique , en particulier l'Industrie et le commerce de la soie.

les • canuts •.

les ouvriers de la soie, acquièrent me une solide réputation.

• les guerres de relig ion dêchirent la ville , notamment lors des campagnes du baron des Adrets, dans les années 1560, et de la Saint-Barthélemy ,en 15n .

• le XVII' siècle est une période de calme et de faste .

la tolérance règne , lyon s'embell~ avec la construction de I'HIJtel de VIlle.

la ville bénéficie des largesses royales grace ~ sa fidélité~ la couronne lors de la Fronde .

Dans le dernier quart du siècle, la fabrique de soie accapare l'essentiel des forces économiques de la ville au détriment du négoce et de la banque , laissés aux étrangers, Genevois et Suisses .

• Au XVIII' siècle- également calme -, la ville se pare de constructions prestigieuses .

l.'arch~ecte Soufflot.

notamment.

dresse les plans de l'Hôtel Dieu et de la loge du Change .

LA lltvOLunoN fiANSAISE • En 1790, lyon devient le chef-lieu d'un vaste département de RhOne-et-loire .

Ce dernier est ensu~e scindé en deux, celui de la loire, avec Montbrison pour chef~ieu , et celui du Rhône, qui conserve lyon comme cap~le .

Ce partage est une sanction après que la ville a pris, en 1793 ,1e parti des Girondins et s'est soulevée contre la Convention .

Elle se rend après plus de deux mois de siège et sub~ une terrible répression .

Un décret du 12 octobre 1793 affirme : « lyon a fait la guerre ~ la liberté, lyon n'est plus .

• la ville est débaptisée et renommée • Ville-Affranchie •.

Quelque 2 000 personnes sont fusillées ou guillotinées et plusieurs riches hôtels particuliers s~ués autour de la p/«e BellectHir sont détruits .

la prise de pouvoir par Bonaparte est perçue ~ lyon comme le signe d'un retour~ la paix civile.

LA ÙYOLunGN INDUmiEW • la révolution industrielle renforce la tradition textile de lyon qui se mue en une ville industrielle.

En 1831, la réiiOlte des c••uts.

exaspérés par leurs conditions de vie et les menaces que la mécanisation fa~ peser sur leur actimé, est réprimés par l'armée.

•L'année suivante, lyon est reliée ~ Saint-Étienne par l'une des premières voies ferrées constru~es dans le monde .

• Œé d'Industriels, mais aussi d'Ingénieurs, lyon abr~e les recherches de Jacquard, qui y met au point le métier ~tisser, de Thimonnier qui y invente la machine~ coudre ainsi que des frères lumière qui y inventent le cinéma .

•lors de la guerre de 1870, des lyonnais redoutant l'invasion prussienne font la promesse d'édifier une église ~ la Vierge si la ville est épargnée.

les armées prussiennes n'ayant pas dépassé Dijon, la promesse est respectée : la basilique Notre-Dtr­.Follnib'e est élevée .

LA SICONDE GUEIIE MONDIAlE • Durant la Seconde Guerre mondiale , la ville s~uée en zone non occupée jusqu'en 1943 accueille de nombreux réfugiés et devient un foyer de résistance.

Jean Moulin est capturé ~ Caluire, dans sa banl ieue, en juin 1943 .

la ville est bombardée en mai 1944 par les Alliés , avant sa libération en septembre par la 1" division française libre et les FFI.

• la population lyonnaise augmente fortement dans les années 1960, comme dans le reste du pays.

De grands ensembles d11ab~tion sont constru~ dans sa périphérie .

•la modernisation de la ville entraine également une série de grands travaux urbanistiques, comme la construction d'un quartier d 'affaires ~ la Part-Dieu, celle d'un tunnel autoroutier sous la colline de Fourvière ou encore celle d'un métro.

•L'expans ion urbaine rend également nécessaire la construction d'une ville nouvelle~ l1sle-d'Abeau et l'Implantation d'un aéroport ~ Satolas .

• Au temps des Gaulois, la plus grande partie du Nivernais est occupé par les Éduens ainsi que, dans le nord-ouest.

par les Sénonais .

la présence gauloise est attestée par l'oppidum du mont Beuvray , ancienne lllbnlcte.

• le christianisme y est prê. »