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Brunetière

Publié le 13/01/2015

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BRUNETIERE   Introduction :   Le nom de Ferdinand Brunetière, le critique français le plus éminent de la fin du XIXe siècle, successeur de Sainte-Beuve et de Taine reste pour bcp inconnu. Et quand os se penche sur son cas c'est pour dresser un constat peu brillant : sa théorie de l’évolution des genres littéraires, calquée sur le darwinisme, a terni durablement sa réputation littéraire, et cet académicien, directeur de la Revue des Deux Mondes, fut conservateur, antidreyfusard, clérical enfin. Les intellectuels radicaux ont triomphé idéologiquement de leurs confrères de son espèce dans les premières années du XXe siècle, entre l’affaire Dreyfus et la séparation de l’Église et de l’État.   I. Brunetière historien sans formation    A) Brunetière : bac zero,   Ferdinand Brunetière (1849-1906), né à Toulon de parents vendéens, élevé à Lorient et Marseille. Ce critique, première surprise, ne détenait aucun diplôme universitaire supérieur au baccalauréat. Élève au lycée Louis-le-Grand, il échoua au concours d’entrée à l’École normale supérieure à la veille de la guerre de 1870, qu’il fit comme soldat après avoir été réformé pour myopie, et il ne se représenta pas. Répétiteur à l’Institution Lelarge, boîte à bac de la montagne Sainte-Geneviève (Paris), au commencement des années 1870, il y eut pour collègue Paul Bourget (1852-1935). Néanmoins on lui confia, par délégation rectorale et sans espoir de titularisation, l’enseignement littéraire dans deux classes de sciences à Louis-le-Grand en 1876-1878.     B) La Revue des Deux Mondes   Ses débuts furent des plus laborieux, mais Bourget, impressionné par sa puissance de travail et son autorité, l’avait présenté à François Buloz (1803-1877), directeur de la Revue des Deux Mondes depuis 1831, qui l’avait mis au travail : c’est là qu’il publia le 1er a...

« titularisation, l'enseignement littéraire dans deux classes de sciences à Louis-le-Grand en 1876-1878.

    B) La Revue des Deux Mondes   Ses débuts furent des plus laborieux, mais Bourget, impressionné par sa puissance de travail et son autorité, l'avait présenté à François Buloz (1803-1877), directeur de la Revue des Deux Mondes depuis 1831, qui l'avait mis au travail : c'est là qu'il publia le 1er avril 1875 un premier article hostile au  naturalisme : « Le roman réaliste ».

Toute la carrière de Brunetière s'identifia désormais à cette revue, dont il devint l'un des secrétaires de la rédaction en 1877, sous la direction de Charles Buloz (1843-1905) - « Buloz fils » -, enfin le directeur de 1893 à sa mort, et à laquelle il donna près de trois cents articles de 1875 à 1906 - les deux tiers de son oeuvre  C) Brunetière : maître de conférence populaire   Comme Sainte-Beuve, qui avait enseigné à la rue d'Ulm bien que simple bachelier, mais avant la refondation de l'Université, Brunetière fut nommé maître de conférences à l'École normale supérieure en 1886 par Louis Liard (1846-1917), nouveau directeur de l'enseignement supérieur (1884-1902), le réformateur du haut enseignement en personne. Romain Rolland note dès décembre 1887 l'empire que Brunetière prend sur ses élèves.

Au reste, Édouard Herriot (1872- 1957) reconnaissait en Brunetière « un orateur excellent et un incomparable professeur » en dépit de son « dogmatisme agressif ».

Ainsi, Il a su par son talent et son éloquence transgresser les clivages politiques.    . »

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