Devoir de Philosophie

Buenos Aires: LA REINA DE LA PLATA

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

Le port, le premier du pays, sert à l'exportation des matières premières notamment la viande et les céréales.

L'université de Buenos Aires date de 1821 et est la plus importante du pays avec 140 000 étudiants, à côté de quelques universités privées.

La plupart des 200 journaux argentins sont installés dans la capitale. Clan« - le plus gros tirage - et La Nocién sont internationalement réputés; Pagina 12, journal engagé, et Olé, quotidien sportif, sont également très lus.

Située dans l'hémisphère Sud, Buenos Aires connait des saisons inversées par rapport à nos latitudes.

Les hivers sont doux et pluvieux, les étés, chauds et très lourds.

L'été, la température monte jusqu'à 40 °C. Mais, plus que la chaleur, c'est l'humidité qui est difficile à supporter.

Printemps et automne sont des saisons intermédiaires très agréables.

Ces dernières années ont été marquées par des inondations et un réchauffement importants. Il arrive qu'en plein hiver le thermomètre grimpe à 20 °C ou qu'en deux heures  ...

« MÈRES ET GRANDS-MÈRES DE LA PLACE DE MAl Coiffées de leurs foulards blancs faits symboliquement dans des langes de bébé , elles tournent inlassablement autour de l'obélisque de la place de Mai chaque jeudi depuis que les mil~aires ont ravi leurs enfants et petits-1!nfants.

En elfe~ sous la junte mil~ire qui gouverna l'Argentine de 1976 à 1983, environ 30 000 personnes ont été enlevées , séquestrées, torturées, et ont finalement disparu.

Parmi ces desaparecidos , beaucoup de jeunes hommes , mais aussi des enfants en bas age et des femmes enceintes dont les bébés ont été volés puis adoptés illégalement par des militaires .

Depuis presque trente ans, Jas œuelas (grands-mères) se battent avec une énergie infatigable, mais des moyens dérisoires pour retrouver leurs descendants et pour que justice so~ fa~e.

Quant aux madres (mères) , elles ont intégré un mouvement plus radical et plus politique .

Elles savent qu'elles ne reverront plus leurs enfants disparus pendant la "guerre sale » , mais elles maintiennent leur souvenir vivant et s'impliquent dans la pol~ique actuelle du pays en demandan~ par exemple, l'annulation de la dette extérieure .

maisons aux couleurs éclatantes n 'est qu'une vitrine du passé pour touristes et accueille des artistes qui proposent peintures, dessins, aquarelles et artisanat sur des airs de bandonéon et de tango un peu frelaté s.

L'authentique Boca se s~ue ailleurs, après la voie de chemin de fer désaffectée et autour de la Bombonera, le célèbre stade couvert de mos11ïques et de fresques .

I.E MICROCENTRO • Au cœur de la ville, on trouve les principales administrations, les grandes banques et les commerces.

• Témoin des événements majeurs, positifs et négatifs, de l'histoire argentine , la Plaza de Mayo est la plus vieille place de Buenos Aires.

A l'origine s'y déroula ient des cérémonies 1------------___, religieuses et officielles, un marché, des U PAYSAGE URBAIN • Buenos Aires- Bs As pour les initiés­ est construite sur le modèle américain des blacks , appelés ici cuadras , des carrés de 100 rn de côté qui donnent à la ville un aspect extrêmement répétitif.

• A ce plan monotone s 'oppose une irrégularité totale en élévation .

En elfe~ longtemps les Porteilos ont constru~ sans souci d'harmonie dans la hauteur ni dans le style .

la « Reine de la Plata» -puisque tel est son surnom -affiche donc un grand éclectisme urbanistique.

C'est aussi à cela qu'elle doit son caractère unique :tour à tour Paris dans ses quartiers chics, Madrid dans ses grandes artères, londres dans sa City, Athènes dans ses quartiers commerçants , Naples dans son port ...

LA BCKA • Quartier pittoresque et populaire , site originel de la fondation de Buenos Aires , la Boca s'est développée à la fin du XIX' siècle en suivant le rythme et l'évolution de l'immigration.

Ici se sont installés les usines et donc le prolétariat.

En raison de la proximité du Riachuelo , l'un des bras du fleuve , la Boca («embouchure») est fréquemment inondée ; les habitations y sont soit des masures en tôle ondulée, soit de grandes cabanes de bois à balcons de fer.

• la Boca est le lieu de naissance du tango et de la bohème littéraire et artistique .

le charme et l'histoire du quartier sont intimement associés à Benito Quinquela Martin , un artiste peintre des années 1930 qui a incité ses concitoyens à peindre les murs des habitations avec les fonds de peinture inutilisés pour les bateaux .

courses de taureaux, des exécutions publiques, etc.

Mais, malgré son importance politique, elle n'était qu'un modeste terrain boueux .

Au fil des ans, divers travaux d'aménagements lui ont donné l'aspect qu'elle a désormais.

Un petit obélisque situé au centre porte la date du 25 mai 1810 , jour de la formation de la primera junta , premier gouvernement indépendant.

·Autour de cette place se dresse la Catedral Metropol~ana , une basilique monumentale du début du X IX' siècle qui abrite le mausolée du général San Martin, le héros national.

• Tout à côté, la Municipalidad (hôtel de ville) est un bel édifice de style français , et l'ancien Cabildo (Assemblée des représentants du peuple), rare vestige datant de l'époque coloniale , est aujourd 'hui transformé en musée.

• Enfin , à l'autre extrémité de la place trône l'incontournable Cast~ Rosoda.

C'est du balcon de ce siège du gouvernement qu'Eva et Juan Domingo Per6n s 'adressaient à la foule.

• la City, le quartier des affaires , se situe non loin de là, avec ses banques , sa Bourse , ses grandes compagnies d 'assurances et ses ministères .

• De la Plaza de Mayo, I'Avenida de Mayo conduit directement au Congreso Nacional , un bâtiment au dôme imposant qui héberge le Sénat et la Chambre des députés .

Mais la fierté des Porteiios est I'Avenid11 !1 de Julio, qui, avec ses 125 rn de large , détient le record du monde .

D ix minutes à pied sont nécessaires pour la traverser.

·Au centre de cette avenue se dresse le symbole de la cap~ale, un grand obélisque érigé en 1936 à l 'occasion du quatrième centenaire de la ville.

Il sert de point de ralliement pour célébrer les victoires de football et autres grands moments d'euphorie populaire .

• A quelques cuadras de l'obélisque se dresse le théatre Col6n, voué à l'opéra .

• Autour du palais de justice se concentrent la plupart des cabinets d'avocats -le regroupement thématique par barrio (quartier) étant l'une des spécificités de la ville .

• Pour le shopping, les Porteiios fréquentent assidûment la rue piétonne de Florida , avec ses boutiques , sa galerie marchande (las Galerias Pacifico) décorée de fresques et son centre culturel Borges, ou encore la rue lavalle .

• En s'éloignant un peu du Microcentro , derrière la Casa Rosada, se trouve l 'ancien port, Puerto Madero, du nom de l'ingénieur Eduardo Madero qui dessina les plans des installations portuaires de la fin du X IX' siècle .

En 1991 , un grand projet d'urbanisme ayant pour but de remodeler les 170 ha du quart ier vit le jour.

les anciens docks en brique rouge ont été réhabilités en lofts , bureaux, restaurants et bars à la mode.

Ce quartier abandonné est devenu si branché qu'une univers~é privée s'y est même installée.

SAN TELMO • Autre quartier historique parmi les plus anciens , San Telmo abritait jadis les résidences de la haute bourgeoisie .

On notera la façade ouvragée de la basilique Nuestra Seflora de Belén céramiques vernissées bleues et blanches .

la zone fut abandonnée lorsque sévirent des épidémies de fièvre jaune , et les nombreux immigrants trouvèrent alors ici un refuge et partagèrent ces vastes maisons .

les casas chorizos , ces longs batiments que l'on trouve encore dans le passage de la Defensa, comportaient un étage avec des balcons en fer forgé et un patio .

Beaucoup d'entre elles connaissent une seconde jeunesse , car le charme des ruelles pavées et des placettes a attiré nombre d'intellectuels et d'artistes désireux de réhabil~er ce patrimoine.

• San Telmo est devenu très touristique avec ses spectacles de rue, ses statues vivantes à l'effigie de Carlos Gardel, ses dtlnstUfS de t11ngo ...

près de la Plaza Dorrego .

Antiquaires et brocanteurs se côtoient au milieu des bars et des cabarets.

LEs QUAIITIERS atsiDENnELs DE PAUIMO ET IELGIANO • Palermo n'est pas l'un des quartiers les plus intéressants historiquemen~ mais c'est l'un des plus agréables et donc des plus résidentiels , et aussi l'un des plus vastes- on le subdivise d 'ailleurs en Viejo , Chi co et Hollywood .

les boutiques, restaurants et bars branchés de Palermo Hollywood (ainsi nommé en raison du nombre de maisons de production qui s'y sont installées) , les maisons à un étage de Palermo Viejo donnant sur des rues pavées et de petites places à taille humaine contrastent avec les immeubles modernes et les tours qui jouxtent les larges avenues bordées d 'arbres de Palermo Chico.

l'immense Aven ida del Libertador en est le paradigme .

• les espaces verts sont légion, et c'est dans le bois de Palermo, réplique du bois de Boulogne parisien, que se donnent rendez -vous les joggeurs aisés .

• A quelques cuadras , l'hippodrome et le terrain de polo sont autant de lieux fréquentés par la jet-set.

• Près de la Plaza ltalia , l'ambiance est plus familiale et populaire dans le Jardin zoologique, s~ué en plein cœur de la ville .

• la classe moyenne a isée a aussi élu domicile à Belgrano , un agréable quartier résidentiel bien desservi par le métro et auquel on accède par de grandes avenues aux trottoirs ombragés , aux belles galeries commerciales , à la plus ancienne et célèbre université privée du même nom (la UB).

•le quartier huppé de la Rtcoleta mêle espaces verts, somptueuses boutiques aux enseignes internationales, luxueux immeubles, hôtels cinq étoiles, restaurants gastronomiques, lieux de manifestations artistiques , marché artisanal , etc.

les superbes hôtels particuliers qui appartenaient autrefois à l 'aristocratie sont devenus des musées ou des ambassades .

• le week-end , les Porteiios envahissent les terrasses de La Biela, le café que fréquentaient Fangio et ses amis.

• le quartier de la Recoleta est aussi fort célèbre en raison d'une magnifique église de style colonial, Nuestra Seiiora del Pilar, que jouxte le non moins LASCANCHAS On ne compte pas moins de sept clubs de foot en première division dans la capitale, et prés d 'une vingtaine de clubs , toutes divisions confondues , dans le Gran Buenos Aires , et autant de canchas (stades).

Vélez, River Plate, Boca Juniors , San lorenzo , Hurracan , lndependiente , Ferro ...

ces équipes font rêver, fédèrent et divisent les Porteilos .

les rencontres entre les deux clubs les plus importants, River, supporté par la classe aisée , et Boca, plus populaire et qui eut comme joueur le plus célèbre des numéros 10, Diego Maradona , décha inent les passions .

réputé cimet/m.

les caveaux y rivalisent d'original~é et d'ornemen­tations sculpturales .

Dans cet espace qui appartena~ au XVII~ siècle aux moines franciscains (les Recoletos , d'où le nom du quartier) sont enterrés les membres des plus grandes familles argentines , Eva Per6n comprise .

LA VIE CULTURELLE • Ce serait trahir Buenos Aires que de ne pas évoquer sa richesse cukurelle et son dynamisme artistique .

la ville est immédiatement associée au tango , e~ au-delà du cliché et du spectacle pour touristes, cet art connaît un véritable regain tant dans la musique et la danse que dans les chants .

• la célèbre avenue Corrientes présente une succession ininterrompue de théatres qui n'ont rien à envier à ceux de Broadway, avec des reprises de grands classiques , des créations avant-gardistes, des comédies musicales populaires, des pièces de théatre de boulevard ...

• Concerts variés , réc~ls de qualité organisés par la municipalité et souvent gratuits , veillées de lecture, conférences· débats, expositions dans des galeries, des calés, cinéma d 'auteur apprécié bien au-delà de ses frontières, mais aussi design sont autant de domaines dans lesquels les Porteilos excellent • Buenos Aires possède de nombreux musées, celui consacré à l'Histoire nationale , celui dédié à Eva Per6n, ceux voués à l'Histoire du cinéma argentin et aux Arts décoratifs .

Si le musée des Beaux-Arts propose quelques chefs­ d'œuvre d'artistes nationaux et internationaux, des prim~ifs italiens aux contemporains , celui des Arts latina­ américains , ou MALBA est le plus remarquable.

Cette fondation privée présente dans un somptueux batiment inauguré en septembre 2001, le patrimoine d'un riche collectionneur d'art, Eduardo F.

Costantini : plus de 200 œuvres d'artistes Jatinos modernes et contemporains.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles