Cabinda
Publié le 20/01/2012
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Au nord de l'estuaire du Congo, l'enclave de Cabinda
(7 252 km2, 80 000 habitants), partie Intégrante de l'Angola,
est l'une des nombreuses anomalies qui résultent du découpage
de l'Afrique par les colonisateurs européens.
Depuis la découverte de très riches gisements de pétrole
off shore en 1966, Cabinda a pris une importance considérable
et est devenu l'enjeu de rivalités entre l'Angola (indépendant
depuis le 11 novembre 1975), le Zaire, le Congo
et même le Gabon.
«
l'enclave était ambigu.
Administrée par un gouverneur
plénipotentiaire jusqu'en 1956, elle avait été alors rattachée
administrativement à l'Angola par lisbonne pour des rai
sons de commodité de gestion ; mais la constitution por
tugaise, remaniée en 1975, distinguait, dans les territoires
portugais d'Afrique, Cabinda de l'Angola.
C'est sur cette
situation que, à
la fin de la guerre de libération de l'An gola, se fondaient le Zaïre et le Gabon pour réclamer l'autodétermination de Cabinda, espérant que la consul
tation déboucherait sur l'Indépendance.
5 Après la chute du régime de Fulbert Youlou en 1963, le Congo a appuyé le MPLA (Mouvement populaire de
libération de l'Angola) marxiste.
Il lui fournissait des bases
logistiques, qui ont permis à ce mouvement de se rendre
maitre de l'enclave bien avant l'indépendance de l'Angola
malgré les efforts, à
la vérité fort peu militaires, du FLEC (Front de libération de l'enclave de Cabinda), mouvement
fondé en 1963, soutenu par le Zalre et qui réclamait l'in dépendance de Cabinda en luttant contre le MPLA.
6 Ces vicissitudes de l'enclave s'expliquent par ses
richesses récemment découvertes.
Cabinda, outre ses res
sources agricoles (bois, café, cacao, arachides), possède
des gisements encore peu exploités : phosphate, uranium,
manganèse, fer, diamants,
or et, surtout, pétrole.
La pro
duction annuelle de pétrole a atteint 10 millions de tonnes en 1974 et l'Angola a perçu cette année-là 500 millions de dollars de royalties.
La société américaine Gulf 011, prin
cipale compagnie opérant à Cabinda, a réduit sa produc
tion
en 1976 à la suite de la victoire du MPLA et la com
pagnie italienne ENI envisage de prendre la relève.
Toutefois, l'enjeu est si grand (on prévoit une prodU.
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