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Cachemire : l'enlisement

Publié le 06/12/2018

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politique interne en libérant des dirigeants indépendantistes cachemiris. Paradoxalement, les concessions faites par New Delhi n’ont pas empêché que la situation s’aggrave. Pourtant, au printemps, la guérilla semblait en perte de vitesse : victime de la terreur (12 000 morts depuis le début de l’insurrection en 1989, selon l'AFP), la population locale désavouait de plus en plus ouvertement les mouvements séparatistes. Mais, en 1995, tous les dérapages sont possibles. En effet, chacun des deux États connaît des tensions : violences intercommunautaires incontrôlables au Pakistan ; poussée du nationalisme hindou dans une période préélectorale en Inde. L’exacerbation des oppositions religieuses à l’échelle du sous-continent pourrait avoir des conséquences incalculables. A la suite de pourparlers officieux, menés avec le soutien des États-Unis et de la Grande-Bretagne, le gouvernement indien avait annoncé des élections pour le mois de juillet. Toutefois, bien que plus de deux cents activistes se soient rendus volontairement entre les mois de janvier et de septembre, le Cachemire s’est enlisé dans la violence. En effet, au mois de mai, dans la petite ville de Charar-i-Charif, le tombeau du saint soufi Sayed Nuruddin Noorani, prophète représentatif de l’islam tolérant qu’est celui du

Autrefois paradis des touristes, le Jammu-et-Cachemire a été, à la fin de l’été 1995, classé zone à risque par la Grande-Bretagne et la Suède, à la suite de l’assassinat d’un des cinq touristes étrangers enlevés par des rebelles au mois de juillet.

 

Les ravisseurs se réclament d’Al-Far an, un nouveau groupe, qui est une émanation d’une organisation afghane, Harkat-ul-Ansar, aux actions particulièrement féroces depuis 1994.

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