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camps de concentration et systèmes totalitaires

Publié le 01/03/2024

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« Camps de concentration et systèmes totalitaires Introduction : “Les camps de concentration et d'extermination des régimes totalitaires servent de laboratoire où la croyance fondamentale du totalitarisme - tout est possible - se trouve vérifiée” souligne Hannah Arendt dans son ouvrage, “Le système totalitaire”, publié en 1951.

En effet, selon Hannah Arendt, les camps de concentration sont l’aboutissement des idéologies totalitaires, un laboratoire de la domination totale et comme l’aboutissement de la logique de leur idéologie, c’est là où a été infligée aux hommes la logique pure du totalitarisme.

Le camp expérimente et démontre l’axiomatique totalitaire de la négation de l’Homme.

De plus, les camps de concentration ne sont pas seulement destinés à l’extermination des gens et à la dégradation des êtres humains, ils servent aussi à l’horrible expérience qui consiste à éliminer le comportement humain et à transformer la personnalité humaine en une simple chose, car il est source de peur notamment et permet l'élimination de ceux qui ne sont pas conformes au modèle souhaité par le régime.

Le camp de concentration est la plus importante institution du régime totalitaire, c’est la seule forme de société où il soit possible de dominer entièrement l’homme.

D’une part, l’homme est tué en tant que personne juridique et d’autre part en tant que personne morale.

Ainsi, on peut se demander en quoi les camps de concentrations sont-ils l’aboutissement final des systèmes totalitaires ? I. La mise en place des camps de concentration A.

Fonctionnement des camps, structure : - - - Climat de Terreur et d'embrigadement, les premiers camps de concentration sont créés dès août 1918 même si le nom de Goulag n’apparaît qu’en 1934.

On évalue à 15 millions les détenus du Goulag (archipels) entre 1917 et 1953.

« Enfermez les Koulaks, les popes, les gardes blancs et autres éléments douteux dans un camp de concentration » [télégramme de Lénine 9 août 1918]. Dans la culture, la littérature concentrationnaire marque un tournant décisif et pose même de nombreuses questions sur l’art ou en philosophie (adorno, anthelm). Arrestation des personnes embarquées dans des wagons plombés en direction des camps.

Arrivée au camp après avoir traversé la moitié de l'Europe sans hygiène et sans alimentation.

Les affaires des déportés sont confisquées, ils sont tatoués et « sélectionnés » selon leur état physique pour aller travailler ou pour être exterminés. Le régime nazi choisit d'attribuer à chaque population considérée comme inférieure un signe distinctif afin qu'elles soient reconnues et traitées comme telles → hiérarchie des races → la race supérieure “race aryen” « Vous ne sortirez plus d'ici.

C'est la marque qu'on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinés à l'abattoir, et c'est ce que vous êtes devenus.

» Primo Levi En URSS et en Allemagne, deux groupes font l’objet d’exécutions sommaires : les rivaux du chef et toute personne perçue comme « nuisible ».

Ainsi, Staline et Hitler sont non seulement responsables de purges politiques, mais aussi d’une terreur de masse.

En URSS et en Allemagne, les individus exclus de la société sont enfermés dans des camps de concentration.

Les prisonniers y subissent le travail forcé dans des conditions particulièrement éprouvantes. B.

Moyens d’arrestation (délation et police) - La population est soumise à une étroite surveillance et toute opposition est violemment réprimée.

Des polices politiques sont créées pour traquer les adversaires du régime : le NKVD en URSS, l’OVRA en Italie et la Gestapo en Allemagne. - La police politique s’occupe des camps de concentration et de la mise en place de la Terreur.

En allemagne, l’armée SS contrôle non seulement la police mais sont chargés également de garder les camps de concentration.

Les manipulateurs de ce système sont autant convaincus de leur propre superfluité que de celle des autres, et les meurtriers totalitaires sont d’autant plus dangereux qu’ils se moquent d’être eux-mêmes vivants ou morts, d’avoir jamais vécu ou de n’être jamais nés.

C’est la banalisation du mal. - Dzerjinski est le fondateur et président de la « Commission extraordinaire de lutte contre la contre-révolution, la spéculation et le sabotage », la Tcheka.

Il est un organisateur des premiers camps de concentration (avril 1919) son nom est attaché à la politique de terreur mise en place par les communistes léninistes « Pour former notre Tchéka, il faut prendre des gens résolus qui savent qu’il n’y a rien de plus efficace qu’une balle pour faire taire quelqu’un » Lénine le qualifia de « nouveau Fouquier-Tinville qui nous matera toute la racaille contre-révolutionnaire.

» - En URSS, les détenus y sont envoyés comme « ennemis de classe » sur simple décision administrative, sans procès.

C’est la Tcheka qui décide de cet internement. II.

les camps de concentration l’aboutissement finale des systèmes totalitaires A.

La Terreur et la répression - - - La violence est omniprésente, créant un véritable climat de terreur. Bien que l’on compte 20 000 interventions policières par semaine et des centaines d’arrestations par an en Italie au début des années 1930, l’État fasciste n’a pas la brutalité du stalinisme et du nazisme. De 1936 à 1937, 750 000 citoyens sont exécutés au cours de la « Grande Terreur » en URSS.

En Allemagne, la violence antisémite se déchaîne avec le pogrom de la Nuit de cristal en 1938.

La terreur, en recourant aux exécutions de masse, joue un double rôle, comme instrument de défense de la révolution et moyen de remodeler la conscience humaine « La coercition prolétaire, sous toutes ses formes, à commencer par les exécutions, voilà la méthode qui façonnera l’homme communiste dans les matériaux de l’époque capitaliste ».

[Boukharine] Passeport intérieur, responsabilité collective, décrets qui établissent la liste des ennemis à arrêter, fusillés ou envoyés en camp de concentration. - Dimension économique aux camps : travailleurs forcés appelés les zeks (prisonniers de goulags).

L'objectif du travail forcé est notamment la productivité.

Travailleurs forcés appelés les zeks (prisonniers de goulags). B.

embrigadement population, mise en place de l’idéologie pour la population - - - Entre 1931 et 1933, des millions de paysans résistant à la collectivisation des terres sont dénoncés comme koulaks et affamés par le régime soviétique. Dans les trois États, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie.

La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes.

L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, est fortement encouragée dans les trois pays.

Elle devient même obligatoire en Italie en 1937 et en Allemagne en 1939.

Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime. Les jeunesses communistes ont aussi pour but le repérage de l’ennemi qu’il faut démasquer pour le mettre hors d’état de nuire par des mesures violentes de contraintes économiques, d’isolement.... »

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