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Catherine de Médicis

Publié le 27/02/2008

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Vêtue dune robe de brocart doré, d'un corsage de velours violet rehaussé de perles et d'hermine, coiffée d'une couronne d'or offerte par le roi, la petite duchesse Catherine s'avance vers son futur époux, Henri d'Orléans. Ils ont tout juste quatorze ans et ne savent pas encore qu'ils font là leur entrée dans l'Histoire. Catherine (de Médicis) et Henri (futur Henri II) ne se sont rencontrés que quelques jours avant leur union, lors de joutes, de parties de paume et du bal donné en leur honneur. Ils se sont mutuellement fait bonne impression mais devront cependant apprendre à mieux se connaître. Lui, fils cadet de François Ier, elle nièce du pape Clément VII et issue d'une grande famille florentine font là un mariage de raison.

« A cette époque vivait : BOURBON, Charles de (1523-1590) Cardinal, archevêque de Rouen, il se laisse proclamer par la Ligue roi de France sous le nom de Charles X, en 1589. Catherine de Médicis a 40 ans lorsqu'elle se retrouve veuve.

Son mari, Henri II, mortellement blessé lors d'un tournoilaisse sur le trône son fils aîné François II, âgé de 14 ans et incapable de gouverner.

Les rênes du pouvoir échoientà sa mère, Catherine de Médicis, une femme de pouvoir impitoyable.Malgré sa douleur, la reine Catherine se dresse fièrement, auréolée de ses voiles de deuil.

Jusqu'ici elle s'est tout auplus montrée bonne administratrice lorsque la régence lui a été temporairement confiée, en 1552 alors qu'Henri IIguerroyait contre Charles Quint.

Nul n'imagine qu'elle va révéler d'exceptionnelles capacités politiques. Fille du Florentin Laurent II de Médicis, Catherine a su très tôt tirer profit des leçons de son beau-père François Ieret de son mari, Henri II.

Elle n'a régné que sur ses enfants, qui l'idolâtrent et la craignent, mais va désormais sebattre bec et ongles pour eux et pour le prestige de la royauté.

Préférant toujours la négociation à l'affrontement,Catherine de Médicis s'efforce de rester au-dessus des clans et des partis, qu'ils soient Guise ou Condé, c'est-à-direcatholiques ou protestants.

En 1560, à la mort de son fils François II, elle devient régente du jeune Charles IX (âgéde 10 ans).

Elle est « gouvernante de France », et avec l'appui de son chancelier, le tolérant Michel de L'Hospital,elle va travailler à réconcilier les Français désunis par les guerres de religion.

L'Édit de janvier 1562, puis le traité deSaint-Germain, en 1570, accordent aux protestants une relative liberté de conscience et de culte.Infatigable, elle arpente les chemins du royaume et se rend en ambassade de province en province.

Elle écrit desmilliers de lettres adressées aux personnages les plus influents.

Travailleuse acharnée, Catherine de Médiciss'entoure de nombreux secrétaires, souvent d'opinion modérée, qui, pour la plupart, serviront ensuite fidèlement songendre Henri IV. Si la reine se méfie des Grands (les princes, ducs et pairs) et de leur appétit de puissance et de pouvoir, elleredoute également l'influence des souverains étrangers.

Face à eux, elle ne cesse d'affirmer la souveraineté de laFrance, s'efforçant de maintenir l'indépendance nationale entre États catholiques et États protestants.

Philippe IId'Espagne, son gendre champion du catholicisme le plus zélé, Elizabeth d'Angleterre et le pape Paul IV trouveront enelle un redoutable adversaire.

Envers et contre tous, elle s'acharne, pour le bien de l'État, à marier sa fille Margot auprotestant roi de Navarre, le futur Henri IV.

Cette volonté de grandeur s'exprime tout autant au travers des lettreset des arts.

Héritière de la tradition culturelle des Médicis, Catherine subventionne les poètes de la Pléiade,encourage les musiciens, ordonne de nouveaux travaux d'embellissement et d'agrandissement du Louvre.

Sous lerègne de rois faibles, dans un pays en proie aux dissensions politiques et religieuses, Catherine de Médicis a, par-dessus tout, montré un grand sens de l'État et fait de son mieux pour préserver la monarchie.

À ceux qui luireprochaient son machiavélisme, sa ligne politique en apparence hésitante, sa superstition et son goût prononcépour la divination, Henri IV répliqua qu'elle avait œuvré pour « protéger ses fils qui régnèrent successivement, grâceà la sage conduite de cette femme perspicace ».

« Je suis surpris, concluait-il, parlant de sa belle-mère et «oubliant » son rôle tragique dans le déclenchement du massacre de la Saint-Barthélemy, qu'elle n'ait pas plus malagi.

». »

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