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Charles le Chauve épouse Ermentrude

Publié le 01/09/2013

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Par son premier mariage, célébré à Quierzy-sur-Oise le 14 décembre 842, Charles II le Chauve consolide son pouvoir. Bien que motivée par la politique, son union avec Ermentrude sera une réussite conjugale, et pendant vingt-cinq ans le couple vivra en pleine harmonie. Malheureusement, sa descendance sera la cause de bien des déceptions et des déboires...

« nus publics et ainsi, en faisant exécuter ce que chacun de­ mandait, il avait ruiné complè­ tement l'État.

De cette manière , il est arrivé qu'il pouvait facile­ ment à cette époque diriger le peuple comme il voulait ».

En épousant la nièce de son séné­ chal, le roi espère donc repren­ dre le contrôle de la situation .

Une reine conciliante Les jeunes mariés passent les fêtes de Noël à Saint-Quentin .

Puis, ils se rendent en Aquitaine, où de nouveaux troubles ont éclaté .

L'hiver, très froid cette année-là, est particulièrement rude dans tous les sens du ter­ me : le roi franc ne réussit pas à asservir son neveu Pépin Il et ses Aquitains, les Normands s'emparent de Nantes et, le 13 avril 843, sa mère, l'impératrice Judith, rend son âme à Dieu à Tours, où elle s'était retirée.

Comme si une reine laissait la place à une autre ...

RICHILDE, UNE SECONDE ÉPOUSE ADULÉE A l'automne 869, Charles le Chauve chasse dans les Ardennes lorsqu'il apprend la mort de la reine Ermentrude .

Il prend aussitôt pour concubine Richilde, fille de Bivin, abbé laïc de Gorze, issue d'une famille très influente dans tout l'ouest de la Lotharingie.

C'est là l'occasion de renforcer les alliances lorraines, mais le souverain quadragénaire est aussi très épris.

Trois années durant, il ne se séparera pas une seule fois de sa fiancée, à qui il voue un amour absolu et qu'il épouse le 22 janvier 870 à Aix-la­ Chapelle.

Cette seconde union a d' heureuses conséquences pour Bozon, le beau-frère de Richilde, qui, doté dans un premier temps de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune et de différents domaines, puis installé dans le Lyonnais et le Viennois, devient l'homme de confiance de !'Empereur.

Au sommet de sa puissance, Charles le Chauve est pleinement revigoré par ses nouvelles épousailles.

Hélas ! Richilde ne lui donnera qu'une fille, puis deux fils prématurés qui mourront en bas âge.

Ermentrude n'a pas la forte personnalité de Judith , ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a aucune influence .

D'un naturel discret, réputée pour son habi­ leté aux travaux de broderie, elle est toute dévouée à la cause de son époux .

A plu­ sieurs reprises, elle exerce ses talents de conciliatrice, et on la sollicite souvent pour qu'elle intercède auprès du roi.

Elle sera pour beaucoup dans la ré­ conciliation de Charles le Chau­ ve avec certains de ses enfants rebelles, notamment Louis le Bègue qui, en dépit de ses errances succèdera à son père sur le trône impérial.

Les relations entre les époux sont paisibles, leur amour fi­ dèle et partagé.

Au printemps 867, une querelle oppose cependant Charles et Ermen­ trude à propos du divorce de Lothaire Il, neveu du roi.

La reine prend parti pour une politique de concorde et inter­ vient en faveur de l'épouse désavouée, Theutberge.

Mais son mari ne partage pas son point de vue ...

Les déceptions d'un père Au cours de l'été, le couple se sépare, et Ermentrude se retire à l'abbaye de Hasnon, près de Valenciennes .

Elle s'éteindra à Saint-Denis le 6 octobre 869.

En vingt-cinq ans d'union, la reine a donné onze enfants à Charles le Chauve .

Cette progé­ niture va réserver bien des déceptions à ] 'Empereur .

Trois de ses descendants meurent en bas âge.

L'aînée , Judith, passe outre le refus paternel et épouse le comte Baudouin de Flandre.

Charles, victime à dix­ sept ans d'un très grave acci­ dent qui en fera un handicapé mental, disparaît prématuré­ ment.

Lothaire a hérité des qualités intellectuelles de son père, mais, né boiteux, il est destiné au cloître, comme la coutume l'impose aux infirmes .

Carloman est également entré dans la cléricature, à laquelle il a été voué dès l'âge de quatre ans ; fourbe et violent, il se rebelle contre son père en 870 et devient un brigand, véri­ table chef de bande, avant de se réfugier dans un monastère où il finira misérablement ses jours .

Reste l'aîné des fils, atteint de troubles de la parole qui lui valent le surnom de Louis le Bègue .

Charles le Chauve res­ sent à son égard une certaine méfiance, qui se verra justifiée lorsque , à l'âge de seize ans, il entrera en révolte et se mariera contre le gré de son père.

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