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Charles V fixe la majorité des rois de France à treize ans

Publié le 05/09/2013

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DEUX FRÈRES, DEUX DESTINS TRAGIQUES

 

Charles est élevé à la Cour avec son frère Louis, le futur duc d'Orléans, son cadet de trois ans. Leurs personnalités sont radicalement opposées. La nature chevaleresque l'emporte chez le dauphin, plus grand et plus fort. Ne dit-on pas que sept cent cinquante peaux de vair suffisent à la confection du vêtement de Louis quand il en faut mille pour Charles ? Louis, lui, dédaigne les armes et préfère les livres. Sa mémoire, sa maîtrise de l'art oratoire et sa culture sont réputées. Il est passionné d'astrologie, comme son père, et ne répugne pas à s'adonner à la magie. Le tragique de leurs destins semble être le seul point commun entre les deux frères. Pour l'aîné, ce sera la folie, à partir de 1392, et, pour le cadet, l'assassinat, en 1407.

« DEUX FRÈRES, DEUX DESTINS TRAGIQUES Charles est élevé à la Cour avec son frère Louis, le futur duc d'Orléans, son cadet de trois ans.

Leurs personnalités sont radicalement opposées.

La nature chevaleresque l ' emporte chez le dauphin, plus grand et plus fort .

Ne dit-on pas que sept cent cinquante peaux de vair suffisent à la confection du vêtement de Louis quand il en faut mille pour Charles ? Louis , lui, dédaigne les armes et préfère les livres.

Sa mémoire, sa maîtrise de l'art oratoire et sa culture sont réputées.

Il est passionné d'astrologie, comme son père, et ne répugne pas à s'adonner à la magie.

Le tragique de leurs destins semble être le seul point commun entre les deux frères.

Pour l'aîné , ce sera la folie , à partir de 1392, et, pour le cadet, l'assassinat, en 1407.

ne déroge pas à la règle.

li confie la formation du futur Charles VI aux professeurs du prestigieux collège de Navarre.

Mais un fils de roi a le privilège de recevoir un enseignement particulier, assuré par un pré­ cepteur de renom .

C'est Philip­ pe de Mézières qui est chargé par Charles V de parfaire l' édu­ cation du dauphin.

Arrivé à la cour en 1 373, ce professeur d'exception a voyagé partout où il est alors possible d'aller , de l'Ita lie à Jérusalem, de Chypre à l'Angleterre .

Person­ nage austère et pieux, il prend sous son aile le jeune Charles et s'acquitte de sa mission avec un dévouement exemplaire .

Alors que le dauphin apprécie particulièrement les récits che­ valeresques du roi Arthur et de Lancelot , Philippe de Mézières lui impo se des lectures plus édifiantes, de la Bible à Aristo­ te, Sénèque et Tite-Live.

A peine lui autorise-t-il quelques fantaisies poétiques , qui ne sont au prince qu 'une épreuve 0 :g a.

suppl émentaire .

Parce qu'il est le tout premier parmi les chevaliers, le roi doit être rompu à l'exercice des armes et maîtriser parfaitement l 'art de la guerre.

Un corps sain pour un esprit sai n, en so mm e ...

Le dauphin Charles n 'aime guère les sombres réci­ tations latines et affiche une nette prédilection pour les exercices de plein air.

En la matière, ses exemples et ses maîtres ne sont autres que son père, Charles V, et son oncle Philippe le Hardi , duc de Bour­ gogne .

Aux règles de chevalerie, il faut ajouter celles de la Cour .

Dè s son plus jeune âge, le dau­ phin est associé aux visites pro­ tocolaires.

Il sait se faire appré­ cier en mettant un point d'hon­ neur à saluer de leurs noms tous le s hôtes de so n père.

Un roi chevalier Mais , plus que tout autre, ce sont les « labeurs » de la cheva­ lerie qui attirent le dauphin .

A douze ans, il chasse le sang lie r et court la campagne en compa­ gnie de son oncle .

li manie fort adroitement l'arbalète et la dague , monte comme les meilleurs cavaliers .

Son père l'encourage dans cette voie .

Ainsi , à l'occasion d'une récep- EDITIONS ATLAS tion royale, Charles V présente à so n fils une couronne et un bas­ sinet de chevalier .

Puis lui demande s'il préfère « être couronné roi ou avoir le bassi­ net et être sujet aux périls et for­ tunes de guerre ».

Sans hésiter une seconde, le dauphin choisit le heaume du guerrier, à la gran­ de satisfaction de son père .

Ces penchants ne sont pas du goût de tous, et notamment des clercs qui , à un valeureux cheva­ lier substitueraient volontiers un pieux et sage monarque .

L.:entourage immédiat du dau­ phin , à commencer par l'oncle de Bourgogne, n'a que faire de ces vœux et encourage même parfois le jeune prince à quelques distractions contes­ tées.

Ainsi le dauphin brave l'in­ terdiction des jeux d 'argent édictée par Saint Louis et s'adonne, le plus souvent avec les deniers de son oncle , au jeu de dès .

Mais qu'importent ces broutilles .

En 1380, Charles VI n'a pas encore douze ans lors­ qu'il monte sur le trône.

Chacun est alors persuadé qu'il va suivre les traces de son père, le sage Charles V .... »

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