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Charles VI est « enlevé » à l'instigation d'Isabeau de Bavière et du parti des Orléans

Publié le 05/09/2013

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Le 3 novembre 1408, Charles VI, prostré par une nouvelle crise de folie, est enlevé par le duc de Bourbon et installé à Tours. Pour les partisans de la reine Isabeau et les fidèles de Louis d'Orléans, assassiné l'année précédente sur ordre du duc de Bourgogne, la garde du roi fou est le meilleur rempart contre les ambitions de Jean sans Peur, dont l'armée marche sur Paris.

Rien ne va plus dans le royaume de France depuis cette tragique nuit de la Saint-Clément 1407 qui a vu l'assas¬sinat de Louis d'Orléans, le frère du roi. La guerre civile a embrasé le pays tout entier. Les campagnes sont dévas¬tées, les récoltes pillées et les paysans rançonnés ou tués. A Paris, la disparition de Louis d'Orléans est un soulagement pour toute une population écrasée sous les taxes fiscales imposées par le défunt. L'en¬trée triomphale dans la capi¬tale de Jean sans Peur, le duc de Bourgogne, commanditaire de l'assassinat, ne laisse aucun doute sur les sympathies des Parisiens.

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« La revanche du clan Orléans Profitant du départ de leur ennemi, les partisans des Orléans ont tôt fait de repren­ dre les rênes du pouvoir pen­ dant les «absences » de Charles VI.

La reine Isabeau de Bavière et le duc de Berry, oncle du roi, obtiennent l'an­ nulation des lettres de grâce accordées à Jean sans Peur quelques mois plus tôt .

Re­ plié à Melun, le parti des Orléans se retrouve au grand complet pour garder le roi hors de portée des Bourgui­ gnons .

Pas très longtemps, car le retour dans la capitale est bientôt décidé .

Ainsi, le 26 août, la reine Isabeau, officiellement régente du royaume pendant les crises de folie de son époux, fait à Paris une entrée qui ne lais­ se pas d'inquiéter la popula ­ tion.

Ne voient-ils pas la sou­ veraine escortée de redou­ tables mercenaires bretons qui s'en vont bloquer les por­ tes et les ponts de la ville ? Charles d'Orléans, le fils du duc assassine, arrive quel ­ ques jours plus tard, à la tête d'une troupe de trois cents chevaliers .

L'heure est bien au règlement de comptes , et le choix que fait la Cour de s'installer dans la forteresse du Louvre, plutôt qu'en l'hô­ tel Saint-Pol , ne laisse aucun doute .

Le pavé de la capitale résonne des rumeurs alar­ mantes d 'une prochaine chas­ se aux Bourguignons.

L'atmo­ sphère se fait de jour en jour plus pesante .

Chacun se terre en son logis et se tait.

Le 23 septembre, tel un coup de tonnerre , est annon­ cée la victoire éclatante du duc de Bourgogne sur les émeutiers liégeois .

Jean sans Peur marche à présent sur la capitale, qu i est prête à accueillir son champion .

Charles VI soustrait à l'influence des Bourguignons La nouvelle de la victoire d'Othée déclenche une véri­ table panique dans le camp des Orléans .

Isabeau de Ba­ vière tente de rassembler à la hâte une troupe qui inter­ dirait les abords de Paris, mais se heurte aux bour ­ geois, qui lui refusent leur concours financier.

Le véri­ table danger est ailleurs, au cœur de la ville, là où se fomente déjà la rébellion du petit peuple , tout acquis au duc de Bourgogne .

Aussi la fuite s'impose-t-elle aux par­ tisans des Orléans comme la seule issue possible .

Reste à savoir quoi faire de Charles VI, prostré et enfermé dans une folie qui le rend incons­ cient des événements.

Le duc de Bourbon prend alors la décision d'enlever le roi avec la complicité de Jean de Montaigu .

Le 3 novembre 1408, les deux hommes , au risque de EDITIONS ATLAS LA PAIX DE CHARTRES Exilé contre son gré à Tours, Charles VI sort enfin de sa torpeur et, en janvier 1409, accueille une délégation de Parisiens venus s'enquérir de ses intentions.

Il leur annonce son prochain retour à Paris, une fois qu'auront été réglés les détails de la paix.

Les deux camps, l'un « tenant » le roi , l'autre tenant Paris , ont tout intérêt à respecter ce délai.

Finalement, le 9 mars , à Chartres, Jean sans Peur demande solennellement pardon pour son crime, sans pour autant en renier le bien-fondé ..

.

Face à lui, Charles d'Orléans et son frère Philippe murmurent, à leur corps défendant et du bout des lèvres, les paroles de pardon imposées par le roi.

Une semaine plus tard, Charles VI fait son entrée dans la capitale en liesse.

Il reste cependant otage, non plus des Orléans, mais des Bourguignons .

se faire étriper par une po­ pulace hostile et enragée , entraînent discrètement Char­ les VI vers la Seine puis prennent un bateau qui les mène sur l'autre rive.

Une escorte armée les conduit ensuite à Melun, asile provi­ soire où les rejoignent Isa­ beau de Bavière, le dauphin Louis et la Cour .

Malgré ses remparts restaurés, la cité n'offre pas toutes les garan­ ties de sécurité, et le cortège gagne alors la Loire, où il s'embarque pour Tours, en attendant des jours meil­ leurs .

Au même moment, le 28 novembre 1408, Jean sans Peur fait une entrée triom­ phale dans Paris.. »

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