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Charles VI et Isabeau de Bavière l'alliance bavaroise

Publié le 05/09/2013

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isabeau

L'INFLUENTE DAME DU BRABANT

 

Le mariage de Charles VI et d'Isabeau de Bavière n'aurait peut-être pas pu être conclu sans la duchesse Jeanne de Brabant, tante par alliance de Philippe le Hardi. Celle-ci, qui veut contrer l'influence anglaise aux Pays-Bas, a déployé toute son énergie pour rapprocher le comte de Hainaut et de Hollande et le duc de Bourgogne, ses deux voisins. Lors des noces des enfants de Bourgogne à Cambrai, elle remet sur le tapis le projet de mariage du roi. Elle se charge de relancer Frédéric de Bavière. « Je ferai avancer l'affaire et vous en entendrez nouvelles cet été sans faute s, promet‑ elle. Elle a tenu parole. A la Pentecôte, Frédéric, sous prétexte de pèlerinage à Saint-jean d'Amiens, amène sa nièce Isabeau à Bruxelles, chez la duchesse de Brabant, puis au Quesnoy, chez son parent du Hainaut, et enfin à Amiens, où elle est présentée à Charles VI.

isabeau

« niales, ils regardent plutôt du côté des Visconti qui , depuis Milan, étendent leur influence sur le nord de l'Italie .

C'est néanmoins en Bavière que les oncles de Charles VI vont trou­ ver une jeune princesse à marier.

Pudeur allemande En août 1 3 8 3, Frédéric de Bavière rejoint l'armée du roi de France lors de la première expédition de Flandre contre les Anglais .

Le prince alle­ mand , petit-fils de l'empereur Louis IV, est traité avec les honneurs dus à son rang, et les ducs de Bourgogne et de Berry lui tiennent souvent compagnie .

Dès que l'occasion se présen­ te, on lui pose la question de confiance : a-t-il une fille à marier ? « Pas moi , répond-il, mais le duc Étienne, mon frère aîné , en a une fort belle ...

Entre treize et quatorze ans .

» « C'est tout ce qu 'il nous faut, s'exclament les oncles .

Parlez­ en à votre frère et amenez Isabeau de Bavière, « en grand costume de reine d'environ 1420 ».

votre nièce en pèlerinage à Saint - Jean d'Amien s.

Le roi y sera .

S' il la voit, peut -être la désirera+il , car il voit volon ­ tiers toutes les belles créa­ tures et il les aime .

Si elle touche son cœur, elle sera reine de France .

» La proposition n'enthousiasme guère le duc Étienne de Ba­ vière .

La France est bien loin et « il y a trop à considérer pour faire une reine de France et une femme de roi », explique ­ t-il à Frédéric.

Il apprécie peu la tradition française de sou ­ mettre la fiancée «toute nue » à l'examen de matrones char ­ gées de voir si la future reine est capable de procréer.

Et encore moins cette extravagan­ te condition, non prévue par les usages, que la jeune femme doive plaire au roi ! « Je serais trop courroucé si on menait ma fille en France et puis qu 'elle me fût ramenée : je préfère la marier à mon aise près de moi » , conclut-il.

Intérêts bourguignons On aurait pu en rester là , si l ' oncle Philippe le Hardi n 'avait eu un avantage person ­ nel à une alliance avec les Wit­ telsbach .

C'est la branche ca­ dette , celle qui règne sur le Hainaut et la Hollande qui intéresse au premier chef le duc de Bourgogne.

Ce dernier, époux de la riche héritière Marguerite, est devenu comte de Flandre à la mort de son beau -père, en 1 384 .

Albert de Bavière est pour lui un voisin à ménager .

Il doit l'avoir comme allié pour écarter les Anglais des affaires flaman ­ des , pour favoriser l'e xpan - Î sion de sa principauté entre le ~ Rhin et l'Escaut, voire pour :fi jouer un rôle dans l' Empire ~ germanique .

s Les deu x hommes négocient _g a.

un double mariage entre leurs fi!mE DITI ONS llOm ATLAS L'INFLUENTE DAME DU BRABANT Le mariage de Charles VI et d'Isabeau de Bavière n'aurait peut-être pas pu être conclu sans la duchesse Jeanne de Brabant, tante par alliance de Philippe le Hardi.

Celle-ci, qui veut contrer l'influence anglaise aux Pays-Bas, a déployé toute son énergie pour rapprocher le comte de Hainaut et de Hollande et le duc de Bourgogne , ses deux voisins.

Lors des noces des enfants de Bourgogne à Cambrai, elle remet sur le tapis le projet de mariage du roi.

Elle se charge de relancer Frédéric de Bavière.

« Je ferai avancer l'affaire et vous en entendrez nouvelles cet été sans faute », promet­ elle .

Elle a tenu parole.

A la Pentecôte, Frédéric, sous prétexte de pèlerinage à Saint-Jean d'Amiens, amène sa nièce Isabeau à Bruxelles, chez la duchesse de Brabant, puis au Quesnoy , chez son parent du Hainaut, et enfin à Amiens, où elle est présentée à Charles VI.

enfants .

Le 12 avril, à Cambrai, le fils aîné d' Albert, Guillaume d'Ostrevant, héritier du Hai­ naut, épouse Marguerite, fille du duc de Bourgogne, et le fils aîné du duc , le futur Jean sans Peur , convole avec Marguerite de Bavière .

Philippe le Hardi, qui souhaite s'attacher encore davantage les Wittelsbach, relance le projet de mariage bavarois du roi, abandonné depuis deux ans .

Les autres oncles ne trou­ vent rien à redire à une allian ­ ce qui va contrer l'influence anglaise au Pa ys-Bas .

Le père de la jeune fille se laisse for­ cer la main .

C'est le 14 juillet , à Amiens , que Charles VI va rencontrer Isabeau de Ba vière.

Il en tom ­ bera amoureux au premier regard .

Et l'épousera trois jours plus tard .. »

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