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Charles VI et Isabeau de Bavière les noces d'Amiens

Publié le 05/09/2013

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isabeau

Le roi est pressé. Quand, le lendemain, il apprend que les noces auront lieu à Arras, il refuse de partir. « Bel oncle, dit-il à Philippe le Hardi, nous voulons nous marier dans cette belle église d'Amiens. Nous n'avons que faire d'at­tendre. « Le duc s'empresse de prévenir la duchesse de Hainaut du changement de programme décidé par le roi. « Il m'a dit qu'il ne peut dor­mir la nuit à la pensée de sa future femme. Si bien que vous reposerez aujourd'hui et demain en cette ville et lundi nous guérirons ces deux ma­lades «, s'exclame-t-il.

Les préparatifs se déroulent dans l'euphorie. Le lundi 17 juillet, les princes allemands arrivent les premiers à l'égli­se, suivis du roi, des princes français et de la mariée, coif­fée d'une couronne envoyée la veille par Charles VI. Le père d'Isabeau n'est pas là. Il n'a pas même été informé du mariage !

 

A l'issue du banquet, dans la soirée, écrit Froissart, « les dames couchèrent la mariée, puis se coucha le roi qui dési­rait la trouver dans son lit. S'ils eurent du plaisir cette nuit, vous pouvez le croire. «

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« LES ENFANTS DE CHARLES VI ET D'ISABEAU DE BAVIÈRE -Charles, né à Beauté (1386).

- Jeanne, née à Saint-Ouen ( 1388-1390).

- Isabelle, née au Louvre (1389-1409), mariée à Richard Il d'Angleterre puis à Charles d'Orléans.

- Jeanne, née à Melun (1391-1433), mariée à Jean, duc de Bretagne.

- Charles, né à l'hôtel Saint-Pol (1392-1401 ).

-Marie (1393-1438), religieuse à Poissy.

- Michelle , née à l'hôtel Saint-Pol ( 1395-1422), mariée à Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

- Louis, duc de Guyenne et dauphin de Viennois, né à l'hôtel Saint-Pol (1397-1415), marié à Marguerite, fille aînée de Jean sans Peur, duc de Bourgogne .

- Jean, duc de Touraine et de Berry, comte de Poitou, dauphin de Viennois, né à l'hôtel Saint-Pol ( 1398-1417), marié à Jacqueline de Bavière-Hainaut .

- Catherine, née à l'hôtel Saint-Pol (1401-1438), mariée à Henry V d 'Angleterre, puis à Owen Tudor.

- Charles, devenu le roi Charles VII, né à l'hôtel Saint-Pol le 22 février 1403, marié à Marie d'Anjou et mort à Mehun-sur-Yèvre, le 22 juillet 1461.

- Philippe, né et mort à l'hôtel Barbette, le IO novembre 1407.

Le coup de foudre de Charles VI Le grand jour , la princesse est introduite dans la haute salle lambrissée du palais épisco­ pal.

Elle s'agenouille devant Charles VI.

Celui-ci lui prend la main , la relève et la regarde « de grande manière ».« En ce regard, raconte le chroniqueur Froissart , plaisir et amour lui entrèrent au cœur, car il la vit belle et jeune et il avait grand désir de la voir et de l'avoir .

» Élisabeth a quinze ans .

Ce n'est pas à proprement parler une beauté -elle a des jambes un peu courtes , une face large aux traits forts, un nez épais aux narines larges -, mais ses contemporains s'accordent à lui reconnaître une « grande joliveté », c'est-à-dire un char­ me indéniable .

Elle a de beaux yeux rieurs, une bouche pro­ metteuse, un menton potelé .

Charles VI, qui aime les fem­ mes, croit déceler en elle une grande sensualité.

L.:assistance retient son souffle .

« Cette dame nous restera , le roi n'en peut ôter ses yeux », chuchote le connétable de Clisson .

La jeune fille se tient immobile , « ne remuant ni œil, ni bouche » pendant toute l'entrevue .

D 'ailleurs, elle ne sait pas un mot de français .

Après son départ, Bureau de La Rivière , confident du roi, se précipite auprès de son maître pour savoir si elle sera reine de France .

« Par ma foi, oui , ré­ pond Charles .

Nous n'en vou­ lons pas d'autre .

Et dites à mon oncle fie Bourgogne qu'on fasse vite .

» ~ED ITIONS ~ ATLAS Mariés à la hâte Le roi est pressé .

Quand , le lendemain, il apprend que les noces auront lieu à Arras, il refuse de partir .

« Bel oncle, dit-il à Philippe le Hardi, nous voulons nous marier dans cette belle église d'Amiens .

Nous n'avons que faire d 'at­ tendre .

» Le duc s 'empresse de prévenir la duchesse de Hainaut du changement de programme décidé par le roi.

« li m'a dit qu 'il ne peut dor­ mir la nuit à la pensée de sa future femme .

Si bien que vous reposerez aujourd'hui et demain en cette ville et lundi nous guérirons ces deux ma- .

Jades », s 'exclame -t -il.

Les préparatifs se déroulent dans l 'euphorie .

Le lundi 17 juillet, les princes allemands arrivent les premiers à l'égli­ se, suivis du roi, des princes français et de la mariée, coif­ fée d' une couronne envoyée la veille par Charles VI.

Le père d'Isabeau n' est pas là .

Il n'a pas même été informé du mariage! A l 'issue du banquet , dans la soirée, écrit Froissart , « les dames couchèrent la mariée , puis se coucha le roi qui dési­ rait la trouver dans son lit.

S ' ils eurent du plaisir cette nuit, vous pouvez le croire.

». »

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