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Chypre.

Publié le 15/04/2013

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Chypre. 1 PRÉSENTATION Chypre, en grec Kýpros et en turc K?br?s, pays insulaire d'Europe du Sud, situé dans la Méditerranée orientale. Sa capitale est Nicosie. Depuis 1974, le tiers nord de Chypre est occupé par les troupes turques et forme de facto un État séparé, reconnu seulement par la Turquie. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie Située à l'ouest de la Syrie et au sud de la Turquie, Chypre est une île de forme irrégulière, qui s'étend sur environ 225 km du cap Andreas, au nord-est, à l'extrémité occidentale (cap Arnauati). Sa largeur maximale, du cap Gata, au sud, au cap Kormakiti, au nord, est d'environ 97 km. Sa superficie est de 9 251 km². Chypre est prolongée à son extrémité nord-est par une étroite bande de terre, la péninsule de Carpas, qui s'étend vers l'est en direction de la côte syrienne. Constituée en grande partie d'une plaine intérieure non boisée appelée Mésorée (« entre les montagnes « en grec), l'île est limitée au nord et au sud par des massifs montagneux. Au nord, une chaîne rocheuse ininterrompue s'étend des monts de Kyrenia aux monts Carpas qui culminent à 1 019 m, tandis que les monts Troödos, constitués de roches ultrabasiques, couvrent la plus grande partie du sud-ouest de l'île. C'est une chaîne accidentée aux nombreuses falaises abruptes. Son sommet le plus élevé est le mont Olympe (1 951 m). Chypre n'a pas de cours d'eau permanents, mais possède quelques lacs d'eau douce et deux grands lacs salés. 2.2 Climat Chypre jouit d'un climat typiquement méditerranéen, avec des étés chauds et secs et une saison fraîche et pluvieuse d'octobre à mars. La température annuelle moyenne est de 20,6 °C, et les précipitations annuelles moyennes sont inférieures à 500 mm. 2.3 Végétation et faune Les forêts de pins, de cyprès et de cèdres couvrent 18,8 % de la superficie totale de l'île, principalement dans les régions montagneuses. On trouve également des platanes, des chênes, des oliviers et des caroubiers ; l'eucalyptus a été planté à grande échelle dans le cadre d'un programme de reboisement. Chypre possède peu d'animaux sauvages. Si le mouflon n'est plus guère répandu, l'île accueille, en revanche, de nombreux oiseaux migrateurs. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques En 2008, la population totale de l'île était estimée à 792 604 habitants (densité : 86 habitants au km²). Les Chypriotes de langue grecque représentent environ 80 % de la population. Près de 18 % sont d'origine turque, le reste se composant principalement d'Arméniens et d'Arabes maronites. Il existe une séparation géographique quasi totale entre Grecs et Turcs, les premiers occupant les deux tiers méridionaux de l'île, les derniers le tiers nord. Les habitants grecs ont presque tous fui la partie envahie en 1974 par l'armée turque, et 40 000 à 50 000 Turcs ont quitté le Sud. 3.2 Divisions administratives et villes principales La capitale de Chypre, Nicosie, est la ville la plus peuplée avec environ 166 500 habitants côté grec et 39 500 côté turc. Limassol (160 733 habitants), Larnaka (71 740 habitants) et Famagouste (20 516 habitants) sont les principaux ports. 3.3 Langues et religions Le grec et le turc sont les langues officielles, enseignées dans les écoles et utilisées dans les médias, mais l'anglais est largement parlé dans les grandes villes. Le grec chypriote, bien qu'apparenté à la langue grecque du continent, comporte certains traits propres au grec ancien qu'a perdus cette dernière. Les membres de la communauté grecque adhèrent majoritairement à l'Église de Chypre, qui s'aligne sur la doctrine orthodoxe, mais est indépendante et n'a d'allégeance envers aucun patriarche. Le primat, qui est aussi évêque de Nicosie, et les trois autres évêques chypriotes sont élus par les membres de l'Église. La minorité turque est essentiellement musulmane. On trouve aussi des maronites (arabes chrétiens), des catholiques et des juifs. 3.4 Éducation Des systèmes éducatifs séparés sont organisés par les communautés grecque et turque. L'enseignement chypriote grec comprend six années d'études primaires gratuites et obligatoires pour tous les enfants de cinq à onze ans, qui peuvent ensuite accéder à six années d'enseignement secondaire. L'enseignement supérieur est dispensé à l'université de Chypre (1988) ainsi que dans des écoles normales, techniques et professionnelles. L'enseignement chypriote turc est administré par la Chypre du Nord. Le taux d'alphabétisation est dans les deux communautés de 98 % (2005). 3.5 Institutions et vie politique En théorie, Chypre est gouvernée selon une Constitution datant de 1960 qui partage le pouvoir entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs en tenant compte de leur poids démographique respectif. En 1963 et 1964, cependant, les Chypriotes turcs se sont retirés ...
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« représentants composée de 35 Chypriotes grecs et de 15 Chypriotes turcs.

Le gouvernement chypriote grec continue à appliquer la Constitution de 1960 lorsque c’estpossible, en dépit de l’absence de participation des Chypriotes turcs depuis 1963.

En 1985, le nombre de Chypriotes grecs dans la législature est passé de 35 à 56, et ilssont les seuls à siéger à la Chambre des représentants. Les secteurs grec et turc ont des organisations militaires séparées, soutenues respectivement par la Grèce et par la Turquie ; cette dernière maintient sur l’île une force de35 000 hommes.

En 1963, les Nations unies ont installé à Chypre une force de maintien de la paix, qui compte encore 1 250 Casques bleus à la fin des années 1990, dansla zone tampon (3 % de la superficie de l’île) entre les lignes de cessez-le-feu grecque et turque. 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités L’économie chypriote, traditionnellement tournée vers l’agriculture, est marquée depuis la partition de 1975 par un net contraste entre les deux secteurs de l’île.

Grâce à ladiversification de ses activités (tourisme, commerce, petites industries, finance), Chypre a réussi son décollage économique et pouvait afficher, en 2006, un produit intérieurbrut (PIB) de 18,37 milliards de dollars.

Cependant, son économie souffre d’un recul du tourisme et des exportations agricoles, ainsi que du coût des investissements enarmement.

Le secteur turc, dans le nord de l’île, possède les meilleures terres mais connaît pourtant d’importantes difficultés économiques qui le rendent très dépendant dela Turquie.

L’adhésion de Chypre à l’Union européenne (UE) le 1 er avril 2004 ouvre des perspectives favorables à l’économie de la partie grecque de l’île, renforcées par l’adoption de l’euro en janvier 2008, tandis que l’Union européenne s’engage à verser 259 millions d’euros d’aide à la partie turque. 4.2 Agriculture et pêche Environ 15 % du territoire sont cultivés.

Les principales cultures sont la pomme de terre (124 800 t), le raisin (52 383 t), le citron, l’orge, le blé, la caroube et l’olive.

Laproduction de céréales et d’olives est insuffisante pour satisfaire la demande locale.

L’élevage constitue un secteur économique important.

Les ovins (272 192 têtes) et lescaprins (344 929 têtes) dominent, mais on élève également des porcs, des bovins (notamment pour l’attelage), des ânes, des mules et des chevaux (statistiques de 2006).Les produits laitiers sont principalement le fromage et le yaourt, tirés du lait de brebis et de chèvre.

À l’exception des pêcheries d’éponges dans les eaux côtières, la pêchen’est pas une source significative de revenus. 4.3 Mines et industries Chypre possède peu de ressources naturelles.

Le principal minerai est le cuivre ( Kypros en grec).

C’est lui qui a donné son nom à l’île, grand fournisseur en cuivre du monde méditerranéen de l’Antiquité, mais son extraction, qui constituait jadis une importante source de revenus, est en net déclin.

On trouve également quelques gisements dechrome et d’amiante. Les industries légères sont en expansion dans le sud de l’île (vêtements, denrées alimentaires, cuir, matériaux de construction, produits chimiques), tandis que le nord,essentiellement agricole, souffre de la faiblesse des investissements et des soutiens financiers. 4.4 Secteur tertiaire Ce secteur est sans conteste le plus dynamique du pays ; il repose sur les activités de tourisme et sur la flotte marchande.

En effet, Chypre tire désormais ses plus grandsrevenus de l’industrie touristique, qui a amené 2,40 millions de visiteurs en 2006 ; les services représentaient 71,7 % de son PIB.

Le tourisme se limite en revanche à200 000 visiteurs par an environ dans le secteur turc. Les activités de transport sont essentiellement fondées sur les trois aéroports internationaux dont dispose le pays et sur son réseau routier ; en revanche, Chypre manqued’infrastructures ferroviaires. 4.5 Commerce extérieur Chypre a rejoint la zone euro le 1 er janvier 2008 et adopté la monnaie unique européenne selon le taux de conversion suivant : 1 euro = 0,585274 livre chypriote.

Les faces nationales des pièces en euros émises à Chypre représentent le mouflon, symbole de la faune sauvage de l’île, l’ancien bateau marchand de Kyrenia et l’idole de Pomos,exemple caractéristique de l’art préhistorique chypriote remontant à la période chalcolithique.

La livre turque a cours dans le secteur turc. Chypre exporte principalement des produits agricoles (pommes de terre, citrons, vins) et des produits manufacturés (vêtements), et importe du pétrole, des textiles, descéréales et des produits manufacturés.

Ses principaux partenaires commerciaux sont le Royaume-Uni, la France, l’Italie et la Grèce.

Le premier partenaire commercial etsoutien financier du secteur turc est la Turquie, mais le Royaume-Uni est également son premier acheteur, devant la Turquie. 5 HISTOIRE 5.1 L’Antiquité Des fouilles archéologiques ont permis de déceler la présence dans l’île d’une première civilisation dès le néolithique.

Au début du III e millénaire av.

J.-C., l’arrivée de colons venus d’Anatolie et de Syrie fait de Chypre un carrefour commercial de la Méditerranée orientale.

Les Égyptiens occupent une partie de l’île vers 1400 av.

J.-C.

Au cours dessiècles suivants, les peuples maritimes et marchands des pays méditerranéens établissent des colonies le long des côtes, et les Achéens fondent plusieurs villes dontSalamine, Paphos et Amathonte. Le développement du commerce permet à l’île de connaître la prospérité, qui se poursuit sous la domination des Assyriens ( VIIIe-VIIe siècle av.

J.-C.), des Égyptiens (v.

550 av.

J.-C.), puis des Perses (525 av.

J.-C.).

Au cours de l’occupation perse, le roi Évagoras I er, qui règne sur la ville chypriote de Salamine, tente une première unification des cités-États de l’île et, en 391 av.

J.-C., essaie, avec l’aide d’Athènes, de chasser les Perses.

Il se rend temporairement maître de l’île mais, à sa mort en374 av.

J.-C., Chypre revient à la Perse jusqu’à sa conquête par Alexandre le Grand en 333 av.

J.-C.

; après la mort de ce dernier, en 323 av.

J.-C., l’île redevient unepossession égyptienne sous le règne de Ptolémée I er Sôter et de ses successeurs ( voir dynastie Ptolémaïque).

Rome en prend le contrôle en 58 av.

J.-C., et l’érige en province romaine. 5.2 Le Moyen Âge La position stratégique de l’île chypriote entre l’Orient et l’Occident attise les volontés d’expansion des grandes puissances.

Ainsi, en 1191, Chypre est conquise parRichard I er Cœur de Lion d’Angleterre qui la donne au Franc Gui de Lusignan, roi en titre de Jérusalem.

Siège d’une église autocéphale depuis le Ve siècle, l’île passe alors sous l’autorité de l’Église latine.

Après l’influence des traditions françaises, Chypre tombe sous la coupe de Venise, en 1489.

L’Empire ottoman s’en empare en 1570 etrétablit l’autorité de l’Église orthodoxe.

Il conserve l’île jusqu’en 1878, date à laquelle il la cède au Royaume-Uni en échange de son soutien diplomatique pendant la guerrerusso-turque.. »

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