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Claude Nicolas : Ledoux et les barrières de Paris

Publié le 29/08/2013

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Sollicité pour mener à bien ces réalisations, l'architecte Claude

-             Nicolas Ledoux décide de s'ins­pirer des styles de l'Antiquité

-             et de la Renaissance et sélec­tionne quelques plans types :

 

-             croix grecque, pavillon cubique, temple périptère entouré de colonnes. Il envisage de recourir à un langage architectural sim­ple, mais grandiose, afin de donner à tous les édifices de la Ferme un style unique permet­tant de les identifier au premier coup d'oeil et de bien signifier l'entrée dans Paris.

« - :, a.;: accueillir les navires des doua­ nes.

Les entrées royales, les plus importantes au plan sym­ bolique, sont soumises à l'ap­ probation de Louis XVI : ce sont l'entrée de Versailles, à l'Ouest, les doubles pavillons de Vin­ cennes et de l'Étoile, esquissant un axe est-ouest et flanqués de colonnes doriques posées sur socles cruciformes, hommages monumentaux à la monarchie.

De 1785 à 1789, Ledoux super­ vise le chantier de ces bar­ rières, qui coûtent si cher que leur nombre est ramené à cinquante-quatre au lieu de soixante.

De ces constructions monumentales subsistent au­ jourd'hui les barrières du Trône et de Denfert-Roche­ reau, des vestiges de celle de Monceau et la célèbre rotonde de La Villette_ Les symboles de la tyrannie Jamais aucune rles réalisa­ tions de l'architecte n'a été autant décriée.

Érigées dans la précipitation, à grands frais et dans un but de pres­ sion fiscale, les nouvelles barrières de la capitale font figure de symbole de la tyrannie de la Ferme généra­ le, exécrée par le peuple.

De plus, cette architecture impo­ sante et quasiment démesu­ rée, ces formes étranges et inédites données pour la première fois à des bâti­ ments administratifs susci­ tent l'indignation des patrio­ tes : elles se dressent comme la preuve manifeste du gas­ pillage des deniers publics, comme l'instrument du pou­ voir monarchique pour mieux opprimer le peuple_ Pourtant, Ledoux a rêvé d'of­ frir « pour le plus petit objet ce dont le plus grand est sus­ ceptible » et de faire en sorte que « des bureaux de commis deviennent des pro­ pylées magnifiques » - -les bâtiments des barrières qui doivent leur nom aux vesti­ bules des temples antiques.

Ses détracteurs l'accusent d'avoir dépensé des sommes colossales, qui ne pourront qu'engloutir les bénéfices que la construction est censée rapporter.

Les corporations des métiers de la capitale sont unanimes à critiquer ces symboles du pouvoir et leur concepteur : les taverniers s'insurgent contre les pertes causées par les taxes sur le vin; les architectes dénigrent un style qui, selon eux, bafoue tous les canons du classicisme; les propriétai­ res fonciers protestent contre les expropriations.

En cette fin d'Ancien Régime, autour du nom de Claude Nicolas Ledoux se cristalli­ sent tous les mécontente­ ments.

Démis de ses fonc­ tions au début de la Révolu­ tion, l'architecte visionnaire n'est plus qu'un homme brisé par la ruine de ses aspirations à améliorer et embellir les quartiers péri­ phériques de la capitale.

DES TAVERNES IDÉALES Le programme architectural imposé à Claude Nicolas Ledoux prévoit la construction de huit tavernes destinées à remplacer les bouges qui se sont implantés hors des limites de Paris pour échapper aux taxes sur le vin.

Ces tavernes, devant être exploitées par l'État, sont censées canaliser la foule qui s'agglutine aux abords de la capitale et permettre d'éviter les émeutes.

L'architecte, faisant valoir son idéal d'un monde meilleur pour le peuple, s'attache à créer des lieux où l'ouvrier pourra « boire l'oubli de ses fatigues( ...

) et puiser des tOTces nouvelles ».

Il invente un nouveau type d'établissement, ancêtre du café--concert du XIXe siècle, réunissant des salons publics, de longues galeries où l'on peut se restaurer, des cours entourées d'arcades, des aires de danse et, comme près de la barrière de la Rapée, des bassins où l'on peut pratiquer la natation et l'aviron.. »

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