Club des Cordeliers

« La pétition du Champ ..

de ..

Mars Après l'échec de la fuite du roi à Varennes, le 21 juin 1791, une question divise le pays : faut-il destituer Louis XVI et procla­ mer la République ? Dès le 21 juin, le club des Cordeliers de­ mande à l'Assemblée consti­ tuante de proclamer la Répu­ blique par ces termes : « Nous voilà enfin libres et sans roi.

» Une partie des Jacobins, ~ emmenés par Robespierre, le i soutiennent.

Opposés à l'As- s semblée, qui a décrété l'invio- _g labilité du roi , les Cordeliers, o..

considérant que Louis XVI est un traître, rédigent une pétition réclamant l'instauration de la République .

Le 17 juillet, des milliers de Parisiens convergent vers le Champ-de-Mars pour aller si­ gner la pétition déposée sur l'autel de la Patrie .

Cette péti­ tion appelle les membres de la Constituante à revenir sur leur décision et à « considérer que le délit de Louis XVI est prouvé» .

Le document re­ cueille des milliers de si­ gnatures alors que la journée s'achève avec Je tragique épi­ sode de la fusillade du Champ-de -Mars qui fait une soixantaine de victimes .

Les extrémistes au pouvoir Durant la Convention, le club des Cordeliers se radicalise.

A partir de 1792, Jacques Hébert en prend la tête.

Danton, dont l'attitude est jugée parfois dou­ teuse, est évincé .

Sous l'in­ fluence d'Hébert, révolution­ naire extrémiste , et de ses amis les hébertistes, les Cordeliers prennent le parti de défendre les sans-culottes, ce petit peu­ ple laborieux des faubourgs .

Parmi les hébertistes figurent des hommes tels que Chau­ mette, Réal, Bouchatte, Ronsin, Rossignol, Hanriot, Momoro ...

Passé sous le contrôle des extrémistes , le club des Corde­ liers lutte pour la dictature de la Commune, entre en conflit avec la Convention, se fait le porte­ parole des revendications les plus avancées .

Il influence éga­ lement de façon déterminante la journée du 10 août 1792, mar­ quée par la prise des Tuileries et la chute de la royauté, celles du 31 mai au 2 juin 1793, qui voient les Girondins éliminés de la Convention par les Monta ­ gnards , et, enfin, celles des 4 et 5 septembre, durant lesquelles les hébertistes font adopter des mesures politiques « énergiques » contre tous les« suspects », mesu­ res qui débouchent sur une poli­ tique de terreur.

L'extrémisme sanglant et les exigences des hébertistes deviennent peu à peu gênants pour le comité de Salut public.

Redoutant de se faire doubler sur sa gauche, celui-ci décide , sous l'influence de Robespier­ re, d'arrêter Hébert et ses amis , dans la nuit du 13 au 14 mars 1794.

Condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire, ~EDITIONS .:.. ATLAS LES CORDELIERS, PORTE•PAROLE DES SANS•CULOTTES Parce qu'il accueifiè-dès sa ~ création des citoyens venus des faubourgs populaires de l'est de Paris, le club des Cordeliers devient le porte­ drapeau des plus humbles et des sans-culottes.

Considérant la culotte - pantalon court à jambes étroites faisant apparaître les bas de soie qui ont longtemps été le signe distinctif de la noblesse - comme une marque de l 'Ancien Régime, les « patriotes » adoptent dès 1 792 le pantalon de bure à rayures ainsi que la carmagnole et le bonnet rouge.

Le mouvement de la sans-culotterie est d'abord dirigé par les« enragés», révolutionnaires extrémistes qui réclament l'égalité civile, politique et économique, puis par les hébertistes, devenus majoritaires au sein du club des Cordeliers.

ils sont guillotinés le 24 mars.

Quelques jours plus tard, Danton est arrêté et guillotiné à son tour.

Le club des Corde­ liers est alors fermé .

Ses der­ niers membres se rallient aux Jacobins .

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