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CM N°8: Le Second Empire (1852-1870) : Entre modernité et conservatisme

Publié le 20/10/2022

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« CM N°8: Le Second Empire (1852-1870) : Entre modernité et conservatisme I.

L’autorité impériale 1.Un régime autoritaire Pour Louis napoléon Bonaparte la constitution qu’il a initié le 14 janvier 1852 à la suite de son coup d’état adopter par un plébiscite le 21 décembre 1851 va lui permettre de posséder des pouvoirs exécutifs forts presque totale sur le gouvernement, la séparation des pouvoirs n’est plus actée sous son mandat. De plus il a du coup réussi à se réélire mais non plus pour 4 ans mais pour 10 ans cette fois ci.

C’est lui qui va nommer les ministres, le président du conseil et aussi le sénat, il a donc le pouvoir sur l’adoption des lois vis à vis de ce dernier.

Il va aussi être à l’initiative des lois.

À la suite du rétablissement du suffrage universel masculin lors de son coup d’état, les citoyens vont voté et être représenté par le Corps législatives (assemblé) qui va être élu lors des élections de 29 février et 14 mars 1852 présenté par l’écrasante majorité des bonapartistes dans l’hémicycles avec 253 siège sur 261 possibles, cependant ces députés vont porter serment à l’empereur. Louis Napoléon Bonaparte, sur des principes démocratiques avec le suffrage universel va avoir aussi beaucoup recours au plébiscite au sien de la population, on en dénombre 5 au cours de son règne: 21 décembre 1851, 22 1 sur 10 novembre 1852, 16 avril 1860, 23 avril 1860, 8 mai 1870.

C’est ce qui a permis d’un coté de légitimé l’autorité de Louis Napoléon. Plébiscite : c’est une consultation directe du corps électoral sur une résolution avec simple réponse par oui ou par non C’est à partir du 2 décembre 1852 que le second empire sera proclamé, un an jour pour jour après son coup d’état mais la date semblable du sacre de son oncle en 1804, Napoléon Ier Les libertés publiques sont supprimées : la presse est étroitement contrôlée par le décret de 1852 et toutes les réunions sont interdites.

Théâtres et livres sont soumis à la Censure.

Le régime s’appuie sur les préfets et L’Eglise.

Après une tentative d’assassinat de l’Empereur en 1858 (Par Orsini), la loi de sûreté Générale restreint encore les libertés publiques et permet de pourchasser les opposants jugés dangereux.

Elle permet de condamner sans procès toute personne ayant déjà fait l’objet d’une condamnation politique depuis 1848. L’opinion publique finit par critiquer cette répression et Napoléon III en tient compte et déclare une amnistie générale.

Mais certains proscrits refusent de rentrer comme V.

Hugo qui affirme « Quand la liberté rentrera, je rentrerai » Pour lui, la démocratie doit s’incarner dans un chef qui peut faire directement appel au peuple par plébiscite, c’est le Césarisme démocratique.

Ce plébiscite est souvent manipulé par la pratique de la candidature officielle : les candidats soutenus par le régime (par l’intermédiaire du préfet) bénéficient de l’engagement des pouvoirs publics (affiches blanches, menaces sur les autres candidats… Bourrages des urnes … ).

L’usage du plébiscite permet à l’Empereur d’établir un lien direct avec les Français et de renforcer sa légitimité.

Il est à noter que la pratique du vote s’enracine même si les élections sont truquées. le 16 mars 1856, le Prince Impérial naît alors que le Second Empire est en plein âge d’or .

Le 17 juillet 1856, devant le sénat et le corps législatif, un sénatus-consulte établit qu’en cas de mort de Napoléon III, l’impératrice Eugénie deviendra régente en attendant la majorité du jeune Napoléon IV.

Le second empire impose donc un régime héréditaire pour perpétuer sur le long termes. 2.

Un régime populaire ? Louis Napoleon Bonaparte possède beaucoup de soutien au sein de son gouvernement comme Persigny par exemple ministre de l’intérieur.

Dans un sens, ils répriment beaucoup l’opposition en France ce qui font que les opposants qui sont contraire à ses idées ne sont pas beaucoup manifesté. Louis Napoleon a le soutient principalement dans les milieux de la banque ou bien encore de l’industrie qui lui permet de développer avec des liens forts, l’industrialisations et l’économie avec par exemple les frères Pereire (Emile et Isaac) qui sont des entrepreneurs qui ont eu un rôle essentiel dans le « décollage industriel » de la France pendant le second empire avec la création par exemple une banque de dépôt permettant de drainer l’épargne des français ou bien encore leur système de banque Le crédit foncier en 1852.

Ce sont pour 2 sur 10 Napoléon des personnes qui ont participé activement à la modernisation de la France. A part du fait qu’il est proche de son gouvernement et s’entoure de personnes de confiance pour réaliser ses objectifs mais il est aussi proche du peuple et prend conscience de son importance en France.

Surtout à partir de 1560 où l’empire était sur la base d’un régime autoritaire avant d’assouplir sa politique. Il va beaucoup voyagé dans toute la France comme en 1860 où il part pour le sud de la France et l’Algérie avec son épouse, l’impératrice Eugénie. Il souhaite le bien être de son peuple, En 1862, du 19 juillet au 15 octobre, le gouvernement français envoie une délégation de cinq cent cinquante ouvriers à Londres lors de l'exposition universelle pour étudier les produits et procédés de l'industrie anglais.

Face à la situation des ouvrier Le 28 septembre 1864, un congrès ouvrier européen se tient au Saint-Martin's Hall de Londres à l’initiative des ouvriers britanniques des Trade Unions.

La décision y est prise de créer l'Association internationale des travailleurs (appelée plus tard « Première Internationale »), qui unit des éléments du mouvement ouvrier de divers pays.

En France, les militants qui participent à la naissance de l’association international des travailleurs sont davantage issus du monde de l'artisanat que du prolétariat moderne.

Ils sont fortement influencés par Proudhon.

Ils représentent un mouvement ouvrier qui renaît depuis peu grâce à la libéralisation de l' Empire : la loi du 25 mai 1864 vient de supprimer le délit de coalition en vigueur depuis la Révolution française (loi Le Chapelier du 14 juin 1791) et Napoléon III n'oppose aucun obstacle aux prémices de l’International.

Il permet même au prolétariat de faire grêve à partir de 1864 face au patronat si il juge que leur condition de travail sont trop compliqué. Tout de même l’opposition va être fortement réprimé pour permettre une politique pacifié de l’empereur Napoleon III : ➤ Un régime répressif.

L’arsenal répressif mis en place dès 1850 par le parti de l’Ordre est renforcé et les effectifs de la police augmentent fortement.

Pendant toute la durée du régime, des milliers de personnes, dont un grand nombre d’opposants politiques, sont arrêtées ou envoyées au bagne à Cayenne et en Algérie (doc.

1).

Après l’attentat manqué d’Orsini contre l’empereur en 1858, la répression se durcit encore. ➤ La presse muselée.

Une censure rigoureuse est mise en place afin de veiller au respect de la morale et de l’ordre social.

Le système de l’avertissement, qui permet la suspension voire l’interdiction des journaux indociles, empêche toute critique du pouvoir.

Cependant, une littérature contestataire est diffusée en secret : c’est par exemple le cas du pamphlet de Victor Hugo, Napoléon le Petit. ➤ L’exil ou la prison.

À l’image de Victor Hugo, Edgar Quinet et Jeanne Deroin, des milliers de personnes s’exilent, principalement au Royaume-Uni et en Belgique, par crainte d’être arrêtées.

À l’étranger, ils contribuent à alimenter l’opposition au régime. 3 sur 10 II.

Moderniser et rayonner 1.Moderniser Le Second Empire se veut une vitrine de la modernité liée aux transformations économiques nées de la première révolution industrielle.

L'empereur favorise donc la naissance d'un grand capitalisme, par des lois qui libéralisent l'activité économique : les sociétés anonymes sont plus faciles à créer et les banques encouragées, un traité de libre-échange avec la Grande-Bretagne en 1860 favorise la circulation des produits entre les deux pays.

L'interventionnisme de l'État se combine donc avec une volonté de promouvoir le libéralisme économique et le libre-échange. Libéralisme économique : doctrine fondée sur la notion de droits économiques (droit à disposer librement de sa force de travail et des produits de son travail, liberté de contracter, d'échanger ou d'entreprendre...).

Dans ce cadre, l'intervention de l'État n'est pas totalement exclue, mais fortement limitée. L'entourage de Napoléon III joue aussi un grand rôle dans l'évolution économique française.

De nombreuses familles d'industriels, de financiers ou de grands commerçants profitent à la fois du décollage économique et d'une place privilégiée au sein du nouveau régime. Achille Fould par exemple était banquier (il créa avec les Frères Pereire en 1852 la banque d'affaires du Crédit mobilier) et fut ministre des Finances de Napoléon III de 1849 à 1852 puis de 1861 à 1867. L'industrie aussi se développe autour de familles bourgeoises entreprenantes comme les Schneider.

Eugène Schneider (1805-1875) fondateur de la dynastie industrielle du Creusot était à la fois maire du Creusot, député, ministre du Commerce puis enfin président du Corps législatif (l'une des Assemblées sous l'Empire). Des administrateurs réalisent aussi de grands projets napoléoniens comme le baron Haussmann, préfet de la Seine à Paris ou Ferdinand de Lesseps (Canal de Suez, 1859-1869). L'activité économique sous le Second Empire est liée au développement de la première révolution industrielle.

La métallurgie se développe autour de sociétés comme celle de Schneider, et profite des besoins des chemins de fer naissants.

Le réseau en étoile constitué autour de Paris est étendu vers le sud et l'ouest avec la concession de l'exploitation des lignes à des entrepreneurs privés et la concentration des activités autour de quelques grandes sociétés.

La distance totale réalisée est multipliée par 3,5 en 20 ans. Cela permet des échanges plus nombreux et moins chers et désenclave des régions jusque là isolées. 4 sur 10 Les capitaux nécessaires se trouvent dans de nouvelles banques d'affaires comme la Banque de Paris (1869) ou la banque des Pays-Bas (1864) ou encore le Crédit mobilier dirigé par les frères Pereire qui font des affaires dans les chemins de fer avant de faire faillite en 1868.

Des banques de dépôts comme le CIC (1859), le Crédit lyonnais (1863) ou la Société générale (1864) drainent l'épargne des ménages.

La distribution connaît aussi une petite révolution à Paris par la création des grands magasins regroupant tous les types de produits dans des établissements immenses comme le Bon Marché (1852), le Printemps (1865) ou la Samaritaine (1869). Enfin, les échanges sont favorisés par le développement des lignes télégraphiques et des canaux.

Les ports comme Le Havre ou Nantes sont rénovés et deviennent le siège des activités économiques des compagnies maritimes comme la Compagnie générale transatlantique commerçant avec l'Amérique du Nord ou les Messageries maritimes (1851) commerçant à partir de Bordeaux vers l'Amérique latine ou de Marseille vers l’Algérie. L'agriculture est favorisée par la mise en valeur de terres nouvelles comme les Landes (plantations de forêts de pins) ou la Champagne. En lien avec la Révolution industrielle, la France s'urbanise.

Des villes industrielles se développent rapidement comme Le Creusot dont la population est multipliée par 5 entre 1841 et 1872. La transformation la plus marquante est cependant celle que connaissent la capitale et les grandes villes.

Napoléon III souhaite alors moderniser Paris et les grandes villes, qui ont subi les effets de l'industrialisation et de la croissance démographique sans plan d'urbanisme.

Son souci est donc d'ordre esthétique et hygiéniste.

C'est le préfet Haussmann (1853-1870) qui est chargé des transformations de Paris.

De grands monuments sont mis en chantier comme par exemple le Palais de l'Industrie construit sur les ChampsElysées pour l'Exposition universelle de 1855. C'est aussi le percement d'avenues comme celle de l'Opéra entre 1864 et 1876 pour aérer le centre-ville et limiter les risques révolutionnaires.

Enfin, Paris est étendu et regroupe désormais aussi les 18 communes de la proche banlieue (La Villette, Bercy, Vaugirard, Passy...) en 1860. Les capitales régionales comme Lyon, Bordeaux ou Marseille connaissent aussi des améliorations importantes (réseau d'égouts, construction de Notre-Dame de la Garde, développement portuaire). Proche des milieux d'affaires, l'empereur se préoccupe également du monde ouvrier qui accroît son importance avec le développement industriel.

Il octroie ainsi des droits.... »

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