Comment la carte mondiale, aussi bien territoriale que diplomatique fut elle transformée durant cette période ?
Publié le 04/10/2015
Extrait du document
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Alors que ce qui fut appelé le « Nouveau Monde « ne fut découvert qu'à la fin du XVème siècle, l'ère des
empires coloniaux contemporains se situe durant le XIXème siècle. Ce fut une période riche en modifications
de sphère d'influences, de créations d'empires, de tensions diplomatiques décisives pour comprendre les
violents problèmes posés ensuite au XXème siècle tels que les différentes guerres mondiales, les guerres
civiles (ou devrions-nous dire de décolonisation ? D'indépendances ?) ainsi que les nouveaux systèmes
d'alliances. La période décisive pour ces différents enjeux, que nous allons par conséquent étudier, est celle
allant de la décennie 1870 à 1914. En termes de bornes historiques, la première correspond à deux événements,
proches dans le temps et liés : la fin de la guerre franco-allemande, marquée par la défaite de la France, qui
consolidera l'unité et la formation de l'Empire Allemand. A cela ajoutons, en 1971, la consécration de Bismarck
en tant que chancelier. La seconde est la première guerre mondiale. Cette époque est structurée par deux
phénomènes tout aussi liés ; l'extension de la sphère d'influence diplomatique Allemande et le partage du
monde non-occidental par les puissances occidentale, se transformant par la même occasion, pour ceux qui ne
l'étaient pas en empire coloniaux.
Comment la carte mondiale, aussi bien territoriale que diplomatique fut elle transformée durant cette période ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps, le partage du monde fait par les
puissances coloniales européennes et les tensions que celui-ci à engendrées puis dans un second temps, les
nouveaux systèmes d'alliances mis en place durant la période.
«
communément admis que le pays incarnant la quintessence de l'impérialisme durant la période étudiée est la
Grande-Bretagne, fort d'un empire qui, à l'apogée de son rayonnement, englobait environ un quart de la
population mondiale et des territoires de la planète.
De plus le processus d'expansion de cet empire était un
processus global comprenant les éléments démographiques, économiques, politiques et culturels.
L'impérialisme français ne fut pas en reste, d'autant plus qu'il faut voir dans cet impérialisme un phénomène
corrélé à la défaite de la France contre l'Allemagne en 1870, chose que l'orgueil de la classe dirigeante de la
Troisième République avait du mal à accepter.
Ainsi, pour de bons nombres de personnes influentes dans la
sphère politique, dont Léon Gambetta, la colonisation, en plus d'être une forme d'exutoire revanchard, était
perçue comme un moyen d'acquérir des territoires qui auraient potentiellement pu servir de monnaie d'échange
avec l'Allemagne, contre l'Alsace-Lorraine.
Pour ce qui est de la Russie, autre puissance incontestable de
l'époque, si la notion d'impérialisme est sujette à débat, l'expansion de ce pays notamment vers le sud (en
direction du Caucase, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan) mais aussi de l'Asie centrale est évidente, bien que cette
expansion se fut avant l'ère Bismarckienne.
Bismarck d'ailleurs, contrairement à d'autres leaders, n'était pas
obsédé par la colonisation.
Il n'adhéra au mouvement global de conquête colonial européen qu'à partir de 1884,
et encore, uniquement pour des raisons pragmatiques et non idéologiques, comme la plupart des puissances
européennes.
En effet, selon le courant historiographique illustré par A.JP.
Taylor, Bismarck se lança
principalement dans une politique étrangère expansionniste que pour détourner l'attention de la population
allemande sur les troubles sociaux et économiques que traversait le pays à l'époque.
De plus Bismarck
privilégia l'acquisition de nouvelles colonies lorsque les occasions se présentaient à lui sans grands problèmes
ou risques.
C'est principalement grâce à ces différents phénomènes (l'expansionnisme français en Afrique, les
conquêtes asiatiques Russes et l'arrivée de l'Allemagne dans le partage colonial du monde) que la
Grande-Bretagne se vit obligée de transformer son « informal Empire » (c'est-à-dire, les régions du monde où
l'influence britannique domine) au « formal Empire » construit grâce à des protectorats et des colonies.
Cependant, d'autres puissances coloniales Européennes émergèrent à l'époque, comme la Belgique dont la
conquête coloniale fut l'oeuvre d'un seul et unique homme, le chef d'état Léopold II.
Cependant, Léopold
n'entreprit pas la conquête coloniale du Congo en tant que chef d'état mais bien à titre personnel.
Dans une.
»
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