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Commentaire de texte : Saint Louis et la croisade (Guillaume de Nangis)

Publié le 06/05/2012

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 Guillaume de Nangis est un chroniqueur, historien bénédictin de Saint-Denis, né vers le milieu du XIIe siècle il est mort en juin ou juillet 1300, c'est l'auteur du texte que nous étudions. Il devient vers 1285 archiviste du monastère de Saint-Denis et est également chargé de la chancellerie et de la bibliothèque.  L'extrait que nous avons est extrait de son oeuvre Chronique de Guillaume de Nangis publiée en 1825. Il est garde des chartes de Saint-Denis de 1289 à 1299, il est l'auteur d'une chronique des rois de France et d'une biographie de Saint Louis dédiée à Philippe III, une biographie de Philippe le Hardi rédigée entre 1285 et 1287, une Chronique abrégée en latin datant de 1292 ou 1293, une chronique universelle écrite en grande partie avant 1297. Le style de Guillaume de Nangis est considéré comme fleuri et contourné mais grâce a son travail sur les biographies, on peut bien connaître l'histoire de Louis IX. Ce texte relate la septième croisade et ses préparatifs, En 1229 avait réussi à obtenir le retour de la ville de Jérusalem après des négociations avec l'émir ayyoubide, mais sa politique avait causé une guerre civile en Terre sainte, entre ses partisans et ses ennemis. Après l'élimination des partisans de l'empereur en 1243, l'anarchie féodale règne en Palestine. À partir de 1241, des bandes de pillards musulmans, installés jusque là dans la région d'Edesse pillent les campagnes syriennes, ils sont chassés par les princes ayyoubides de Syrie. Ils sont sont donc réduits à piller la Mésopotamie mais ils risquent d'être anéantis par les Mongols. Ils continuent les pillages et prennent également les villes chrétiennes de Tibériade et de Jérusalem en 1244, puis battent une coalition des armées syriennes, tant franques que musulmanes toujours en 1244. 

« Blanche de Castille, il n'a que douze ans lors de son avènement, le 8 novembre 1226.

Il est mort le 25 aout 1270 à Tunispendant la huitième croisade.

Il fut donc roi de France de 1226 à 1270, neuvième roi de la dynastie des capétiens.

Louis IX estun roi apprécié du peuple, il développe la justice royale ou le roi apparaît alors comme le « justicier suprême » qui manifesteune une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe.

Il apparaît comme un roi accomplis, il maitrise tans leslettres que l'art du combat, c'est le modèle du chevalier chrétien.

« Vers la fête de la vierge sainte Luce, saint Louis, roi deFrance demeurant à Pontoise, tomba dangereusement malade.

Dans cette maladie, son âme fut tellement séparée de sessens, que beaucoup le croyaient trépassé ; aussitôt qu'il revint a lui de cette extase, il demanda instamment et reçut la croixd'outre mer » (lignes 1 à 4) En effet en décembre 1244, le roi Louis XI, à la suite d'une longue maladie a laquelle il devaitsuccomber, fit voeu de se croiser.

Par cette expédition, il s'engage doublement.

Les raisons de cette décisions sont d'une partqu'il voulait prolonger cette longue tradition chrétienne qui voulait que face à l'Infidèle le succès soit toujours remis en causeet d'autre part, il obéissait à des modalités politiques qui l'incitaient à occuper l'oisiveté des seigneurs du royaume.

« Vers lafête des apôtres Pierre et Paul, le pape innocent tint à Lyon un concile [...] » En 1245 au mois de juin, le 24, a lieu le concile deLyon qui est convoqué par le pape Innocent II .

« Après ce concile, le pape envoya en France, en qualité de cardinal légat duSiège apostolique, Eudes de Chateauroux, évêque de Frascati, afin d'exciter, par ses exhortations, les prélats, les barons et lepeuple de ce royaume à recevoir la croix du Seigneur et les engager au secours de la Terre Sainte avec Saint Louis, rois deFrance, qui avait pris la croix.[...] » (lignes 5 à 10).

Ce concile réunit environ 150 évêques, il marque l'apogée de la lutte entreFrédéric II du Saint-Empire et la papauté.

Frédéric II régna sur le Saint Empire Romain germanique de 1220 à 1250 .

Il fut roi desRomains, roi de Germanie, rois d'Italie, roi de Sicile et enfin roi de Jérusalem.

Le pape essaya de montrer que Frédéric II sebattait contre toute l'église.

La raison de cette croisade est donc exposée « pour aller au secours de la Terre Sainte » (ligne 9)et après le voeu de croiser de Louis IX, il s'agit désormais de prédiquer la croisade pour engager un maximum de personnedans cette croisade.

Si la définition de croisade reste floue : le fait de prendre la croix reste l'élément essentiel.

Mais ilsemblerait que le roi de France Louis IX, ait pris la croix semble t-il de son propre chef.

Mais le pape a dû confirmer lesintentions des souverains et attribuer a l'expédition le caractère d'une croisade.En 1248, ayant mis de l'ordre dans les affaires de son royaume et confié la régence à sa mère Blanche de Castille, le roi quitteparis, « pris le chemin d'outre-mer entre la Pentecôte et la fête de saint Jean, passa par la bourgogne et alla une seconde foisà Lyon visiter le Pape Innocent et les cardinaux qui résidaient en cette ville ; ensuite, se séparant d'eux, il arriva en suivant leRhône, à la roche du Gli » (lignes 11 à 14) Le roi descend la Saône reçoit à Lyon la bénédiction pontificale et arrive à Aigues-Mortes en aout 1248.

Aucun souverain étranger ne devant participer à cette croisade, elle revêtait un caractère strictementfrançais.

Mais tout le royaume s'était croisé.

Guillaume de Nangis fait valorise Louis IX qui fait montre de justice : « comme leseigneur de ce château faisait souffrir à ceux qui passaient le Rhône d'illicites exactions, et les dépouillait injustement deleurs biens, il l'assiégea et, le château lui ayant été rendu assez promptement, il le fit démolir en partie.

Ensuite, ayant reçudu Seigneur de ce lieu la promesse qu'à l'avenir il renoncerait à ces injustices et à ces exactions illicites, il lui rendit sonchâteau » (lignes 14 à 18) Le roi de France assoit son pouvoir et rend justice.

Cela lui permet aussi de gagner des futurspartisans de sa croisade.

Environs 36 000 croisés sont au total engagés sur la voie de la croix pour cette expédition.

Le but duRoi Saint Louis est non seulement ,de délivrer le Saint Sépulcre, mais aussi de fonder une colonie sur la terre d'Afrique.

Onembarqua donc les munitions, les armes, et les vivres, mais également les outils et les instruments aratoires.

La croisade estlancée au mois de Mars « Etant arrivé au port d'Aigues-Mortes au mois de mars, il s'embarqua avec les siens le lendemains dela fête de l'apôtre saint Barthélemy » (lignes 18 à 20).

Les croisés embarquent à Aigues-Mortes port construit sous les ordre deLouis IX afin de disposer d'un port situé sur le domaine royal.

Louis IX embarque le 25 aout avec une grande partie de lanoblesse française ce qui est une première..La flotte débarque à Chypre en 1248 pour l'hiver.

Cet hivernage va ainsi permettre aux chefs de la croisade de mettre un planstratégique en route.

« Quittant Chypre où il avait passé l'hiver avec une multitude infinie de pèlerins, aborda à Damiette,première ville de l'Égypte » (lignes 21 à 23) Il s adoptent cette stratégie car une précédente croisade, celle de 1239 leur a déjàmontré qu'aller directement en Terre Sainte, à Jérusalem n'est pas envisageable.

Leur idée est donc de débarquer en Egypte,de s'emparer de villes qu'ils pourront alors échangé contre Jérusalem.

C'est ce qu'ils font Damiette « Ensuite, les bateauxSarrasins s'étant emparés de l'embouchure du Nil, les nôtres les mirent en fuite, et prirent possession du rivage et du port.

Et,le jour même qu'ils étaient venus, ils dressèrent leurs tentes sur le rivage » (lignes 23 à 25) C'est donc un premier succès pourles croisés de Saint Louis.

Par ailleurs la période est favorable aux croisés car à l'époque l''empire ayyoubide de Saladin estdivisé entre le sultan d'Égypte, l'émir de Damas et celui d'Alep, qui se font la guerre.

Cependant le roi de France, non habituéà la politique d'Orient, ne souhaite pas s'allier à des musulmans.

En 1249, il est donc vainqueur à Damiette, il passe tout l'étédans cette ville « Le roi de France et toute l'armée chrétienne y restèrent tout l'été jusqu'à ce que le Nil eût décru » (lignes 34à 35) L'un de objectifs de Louis IX est donc rempli : prendre une ville afin de prétendre à la négociation de Jérusalem.

Cependant, avant même 1250, le roi de France connait les revers de cette croisade.

« les notres ayant bien etcourageusement combattus tout l'hiver dans ce pays contre les sarrasins, dont ils tuèrent un grand nombre et aux éprouver degrandes pertes, s'avancèrent un jour contre eux au combat sans précaution et sans ordre.

Les sarrasins qui avaient repris desforces, entourèrent les nôtres de toutes parts et en firent un grand carnage » (lignes 40 à 44) C'est le début du déclin descroisés.

Le comte d'Artois est l'un des premiers à mettre le pied sur l'autre rive et, malgré les conseils de prudence desTempliers, il attaque le camp musulman, suivi par les Templiers qui ne peuvent l'abandonner.

Le camp est investit, Fakhr al-Dîn tué et l'armée en déroute.

Mais, au lieu de faire acte de sagesse et d'attendre l'arrivée du reste de l'armée royale, Robertd'Artois se met en tête d'investir Mansura.

Il s'engage dans la ville et se rue vers la forteresse, toujours suivi des Templiersqui sont contre, malheureusement pour eux, les musulmans s'étaient regroupés autour d'un chef mamelouk, qui organise la. »

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