Communistes chinois

Mao décide d'attendre. Le Kouo-min-tang, parti nationaliste chinois reconnu par le monde entier comme le gouvernement légal de la Chine, se trouvait entièrement aux mains de la classe des propriétaires terriens. Les masses chinoises sans terres ne pesaient d'aucun poids dans l'administration de leur pays, vaste et arriéré. Une seule exception, à savoir la province de Chen-si, au nord, où les communistes de Mao Tsé-toung détenaient le pouvoir depuis 1934. A la tête du Kouo-min-tang se trouvait Chang Kaï-chek, premier personnage chinois de l'époque. Il accordait plus d'importance à l'écrasement de communistes qu'à la lutte contre les Japonais, lorsqu'ils envahirent la Mandchourie, en 1931. Pendant plusieurs années, Mao et les communistes menèrent, loin des villes, une dure vie de partisans, occupés à repousser les nombreuses expéditions du Kouo-min-tang envoyées pour les supprimer. Après la célèbre «Longue Marche» de 1934 et 1935, les communistes forcèrent le respect et commença une période de paix armée. La première phase de la guerre sino-japonaise s'acheva, elle aussi, sans que les armes aient apporté une décision.