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Croatie.

Publié le 15/04/2013

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Croatie. 1 PRÉSENTATION Croatie, en croate Hrvatska, pays d'Europe orientale, situé dans la péninsule des Balkans. Sa capitale est Zagreb. La Croatie est bordée au nord par la Slovénie et la Hongrie, à l'est par la Bosnie-Herzégovine et par la Serbie et à l'ouest par la mer Adriatique. Ancienne république constituante de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la Croatie a déclaré son indépendance le 25 juin 1991. Le refus des minorités serbes de Croatie (en Slavonie et en Krajina) ainsi que des autorités fédérales yougoslaves d'accepter le fait accompli se traduisit par une guerre civile qui vit l'armée populaire yougoslave et les Serbes de Croatie prendre, jusqu'en 1995, le contrôle d'environ 28 % du territoire croate. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La Croatie couvre une superficie de 56 510 km². Le territoire est divisé en trois ensembles naturels. Le nord (la Slavonie) et le centre du pays concentrent les plaines fertiles de la Drave (Podravina) et de la Save (Posavina), séparées par des massifs montagneux d'altitude inférieure à 1 000 m ; les deux rivières, qui se jettent dans le Danube, marquent respectivement, au nord, la frontière avec la Hongrie et, au sud, la frontière avec la Bosnie-Herzégovine. Le littoral adriatique, qui occupe toute la façade occidentale du pays, s'étend du nord au sud de la péninsule d'Istrie jusqu'à la Dalmatie, comprenant plus de mille îles, dont six cents sont habitées. La Croatie compte environ 1 778 km de côtes continentales, 5 835 km avec les îles. Entre les deux ensembles s'étendent les Alpes Dinariques, une série de massifs montagneux calcaires parallèles à l'Adriatique, qui marquent la frontière orientale avec la Bosnie-Herzégovine et culminent du côté croate au mont Dinara (1 831 m). Ces chaînes montagneuses comprennent les monts Velebit et Kapela. Le massif côtier est partiellement submergé, ce qui explique l'indentation et l'aspect torturé des côtes croates. Le karst -- formation calcaire qui doit son nom à une province de Slovénie, dans le nord de l'Istrie --, qui se caractérise par l'importance de la circulation des eaux souterraines, domine le paysage de certaines régions, comme en Dalmatie. 2.2 Climat À l'intérieur des terres, le climat de la Croatie est continental, avec des étés chauds et des hivers froids. La côte adriatique, en revanche, jouit d'un climat méditerranéen avec des hivers doux et humides et des étés chauds, secs et très ensoleillés. Les températures moyennes à Zagreb, au centre du pays, sont de 0 ° C en janvier et d'environ 24 ° C en juillet ; à Dubrovnik, sur la côte dalmate, elles sont respectivement de 9 ° C et de 25 ° C. Les précipitations annuelles atteignent 652 mm à Zagreb et 760 mm en bordure du littoral. 2.3 Végétation et faune Les forêts de feuillus prédominent dans les plaines et dans une grande partie des régions montagneuses. Au-delà de 1 700 m, les hêtraies et les chênaies font place à des conifères. La zone littorale est recouverte d'espèces méditerranéennes, voire subtropicales telles que les figuiers, les orangers, les cyprès et les vignes. Le pays possède une faune relativement préservée et l'on y rencontre des espèces en voie d'extinction en Europe occidentale, comme le lynx, l'ours gris ou le loup. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques En 2008, la population de la Croatie était estimée à 4,49 millions d'habitants, soit une densité de 80 habitants au km². Le chiffre de la population est en baisse depuis 1991, date à laquelle la Croatie comptait 4 780 000 habitants. La principale explication réside dans les cinq années de guerre civile endurées par le pays et dans l'exode massif des Serbes de Croatie à partir de l'année 1995, début de la restitution de la Krajina et de la Slavonie. Le taux de croissance de la population de la Croatie est négatif (il est passé de - 1 % en 1995 à - 0,02 % en 2005) et l'indice de fécondité de 1,41 enfant par femme ne permet pas d'assurer le renouvellement de la population. Les habitants de la péninsule des Balkans appartiennent au groupe des Slaves. En 1991, les Croates représentaient environ 78 % de la population et les Serbes environ 12 %. Mais les mouvements de population liés aux différents épisodes de la guerre civile ont rendu très difficile l'établissement de données fiables relatives à la composition ethnique de la Croatie. Environ 300 000 Croates auraient été déplacés lors de la sécession de la Krajina et de la Slavonie orientale, puis 400 000 Serbes auraient quitté ces territoires depuis leur retour à la Croatie à partir de 1995. En 2001, on estimait que les Croates constituaient 89,6 % de la population et les Serbes, 4,5 %. Les autres minorités nationales présentes en Croatie sont les Bosniaques, les Hongrois, les Slovènes, les Tchèques et les Rom. 3.2 Divisions administratives et villes principales La Croatie est divisée en 21 régions (comitats), qui se subdivisent en 419 cantons et 6 694 communes. Zagreb, la capitale, est la plus grande ville du pays (688 000 habitants en 2003), suivie par Split (173 692 habitants) et Rijeka (143 395 habitants), deux ports dalmates, et Osijek (91 046 habitants), centre industriel de Slavonie. Le reste de la population vit dans des villes de moins de 100 000 habitants, comme Zadar, Pula, Karlovac, Slavonski Brod, Dubrovnik et Sisak. 3.3 Institutions et vie politique Le 22 décembre 1990, alors qu'elle était encore partie intégrante de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la Croatie promulgua une Constitution démocratique, mettant en place un régime parlementaire pluripartite et garantissant, en principe, les droits fondamentaux des diverses composantes de la République croate. Cette Constitution est restée en vigueur après la proclamation de l'indépendance du pays en juin 1991. La Croatie est une république présidentielle. 3.3.1 Pouvoir exécutif Le chef de l'État est le président de la République. Élu pour cinq ans au suffrage universel direct, il nomme le Conseil des ministres et le Premier ministre. Son mandat est renouvelable une fois. 3.3.2 Pouvoir législatif Le pouvoir législatif est assuré par une chambre unique (Hrvatski Sabor) depuis la réforme de 2001 qui a supprimé la Chambre des comitats, qui représentait les régions. Les députés, au nombre de 150 environ (entre 100 et 160 selon la Constitution), sont élus pour quatre ans au suffrage universel. 3.3.3 Partis politiques Les deux principaux partis politiques croates sont la Communauté démocratique croate (HDZ, conservateur), fondée en 1989 par Franjo Tudjman, et le Parti socialdémocrate (SDP). Le paysage politique compte également le Parti social-libéral (HSLS), le Parti paysan (HSS, eurosceptique), le Parti populaire (HNS, centre gauche), le Parti démocrate des paysans (HDSS), le Parti démocrate d'Istrie (IDS, régionaliste), le Parti des retraités (HSU) et le Parti du droit (HSP, extrême droite). 3.3.4 Défense nationale En 2004, les forces armées croates se composaient de 20 800 hommes en service actif et de 180 000 réservistes. Le personnel actif comprenait 14 050 hommes dans l'armée de terre, 2 500 dans la marine, 2 300 dans l'aviation. Le service militaire de dix mois est obligatoire pour tous les hommes de 18 à 40 ans. En 2003, le pays a consacré 2,1 % de ses dépenses à la défense nationale, rapportées au produit intérieur brut (PIB). 3.4 Langues et religions La langue officielle de la Croatie est le croate (voir serbo-croate), une langue slave. Après le début des hostilités avec la Serbie en 1991, les Croates...
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« Les députés, au nombre de 150 environ (entre 100 et 160 selon la Constitution), sont élus pour quatre ans au suffrage universel. 3.3. 3 Partis politiques Les deux principaux partis politiques croates sont la Communauté démocratique croate (HDZ, conservateur), fondée en 1989 par Franjo Tudjman, et le Parti social-démocrate (SDP).

Le paysage politique compte également le Parti social-libéral (HSLS), le Parti paysan (HSS, eurosceptique), le Parti populaire (HNS, centre gauche), leParti démocrate des paysans (HDSS), le Parti démocrate d’Istrie (IDS, régionaliste), le Parti des retraités (HSU) et le Parti du droit (HSP, extrême droite). 3.3. 4 Défense nationale En 2004, les forces armées croates se composaient de 20 800 hommes en service actif et de 180 000 réservistes.

Le personnel actif comprenait 14 050 hommes dansl’armée de terre, 2 500 dans la marine, 2 300 dans l’aviation.

Le service militaire de dix mois est obligatoire pour tous les hommes de 18 à 40 ans. En 2003, le pays a consacré 2,1 % de ses dépenses à la défense nationale, rapportées au produit intérieur brut (PIB). 3.4 Langues et religions La langue officielle de la Croatie est le croate ( voir serbo-croate), une langue slave.

Après le début des hostilités avec la Serbie en 1991, les Croates ont cherché à accentuer les différences entre le croate et le serbe, ressuscitant des archaïsmes et soulignant la différence d’écriture : le croate s’écrit en alphabet latin, alors que le serbe utilisel’alphabet cyrillique.

Ces différences d’écriture sont, en grande partie, liées au mode de christianisation des deux peuples : la plupart des Croates ont été christianisés parl’Église romaine, tandis que les Serbes le furent par l’Église byzantine. En 1991, le pays comptait 76,5 % de catholiques, 11,1 % d’orthodoxes et 1,2 % de musulmans.

En 2001, les catholiques étaient estimés à 87,8 % de la population, lesorthodoxes, en majorité des Serbes, à 4,4 % et les musulmans à 1,3 %. 3.5 Éducation L’enseignement maternel, primaire et secondaire est gratuit pour tous les citoyens et obligatoire entre 7 et 14 ans.

En 2002–2003, 90 % de la classe d’âge concernéesuivait des études secondaires, 39 % des études supérieures.

La Croatie compte une soixantaine d’instituts d’enseignement supérieur, dont notamment quatre universitéssituées à Zagreb (1669), Split (1974), Rijeka (1973) et Osijek (1975). 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités La Croatie était, avec la Slovénie, la plus prospère des six républiques de l’ancienne République socialiste fédérative de Yougoslavie ; elle participait, selon les estimations, à25 % du produit national brut (PNB) du pays à la fin des années 1980.

Près des deux tiers du territoire de la république étaient mis en culture (betterave, blé, maïs) tandisque les ressources minières (pétrole, gaz naturel) alimentaient une industrie moderne.

Les touristes, attirés par la beauté de la côte dalmate et le patrimoine culturel de larégion (Dubrovnik, Split, etc.), se pressaient en Croatie, qui procurait à la fin des années 1980 plus de 80 % des revenus touristiques de la fédération. Pourtant, dès 1990, l’économie commença à montrer des signes de faiblesse : 500 entreprises d’État furent déclarées en faillite, tandis qu’au cours du premier trimestre de1991 la production industrielle reculait de 12 % par rapport au premier trimestre de 1990.

La guerre civile, qui éclata dès 1991, aggrava profondément la situation : en1992, l’indice de production industrielle avait chuté de moitié et de nombreuses industries furent détruites ou endommagées au cours des combats. À la fin de l’année 1991, le gouvernement évaluait déjà à 15 milliards de dollars le coût de la guerre.

La Croatie dut également faire face à l’afflux de plus de600 000 réfugiés sur son territoire ; fin 1992, une estimation portant sur le coût de l’assistance aux réfugiés se montait à 50 millions de dollars par mois, soit un cinquièmedu budget de l’État.

L’inflation explosa, atteignant 500 % en 1992, et le chômage, phénomène inconnu jusqu’alors, fit son apparition.

En 1993, la Croatie adhéra au Fondsmonétaire international (FMI) et à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et, à la fin de l’année, le gouvernement avait accumulé1,5 milliard de dollars de réserves et adopté un programme de réformes économiques, visant à privatiser la moitié des entreprises du pays. En 1994, le taux de croissance de la Croatie atteignait 5 %.

Cependant, la rigueur des réformes économiques a souvent été mal perçue par la population, grandementtouchée par la pauvreté. À partir de 1996, la situation s’est progressivement stabilisée.

Le gouvernement croate s’est lancé dans une politique de privatisations et de relance industrielle, donnantainsi des signes d’ouverture qui ont attiré les investisseurs étrangers.

Le tourisme sur la côte dalmate est redevenu le moteur de la croissance, représentant plus de 20 %du PIB à la fin des années 2000.

En 2006, le PIB de la Croatie s’élevait à 42,9 milliards de dollars. 4.2 Agriculture, forêts, pêche En 2006, le secteur primaire fournissait 7,4 % du PIB et occupait 17,3 % de la population active. Les plaines fertiles du nord sont le domaine de l’agriculture : le maïs et le blé sont les principales cultures.

Le pays est également producteur de vin.

L’élevage, qui concernesurtout les porcins, se concentre dans les régions du centre. 37,8 % (2005) du territoire est recouvert de forêts, ce qui alimente une industrie du bois.

En 2006, 4,45 millions de m³ de coupes de bois ont été produites. Le produit de la pêche, encore très artisanale, reste secondaire. 4.3 Mines et industries En 2006, le secteur secondaire fournissait 31,6 % du PIB et occupait 28,6 % de la population active. En 1991, on produisait en Croatie 1,84 milliard de m 3 de gaz naturel, 1,9 million de tonnes (14 millions de barils) de pétrole brut, 112 000 tonnes de bauxite et 146 000 tonnes de schistes bitumineux.

Durant la guerre, la plus grande partie de l’industrie pétrolière s’est trouvée dans les zones occupées par les Serbes, privant laCroatie d’une part importante de ses ressources.

Les principales activités industrielles de la Croatie sont l’agroalimentaire et la construction navale.

À partir de 1992, legouvernement a mis en œuvre diverses mesures visant à privatiser ce secteur, et les productions ont retrouvé des taux élevés : 1,9 milliards de m³ de gaz naturel et8,04 million barrels per yearmillions de barils de pétrole en 2004. 43,49 % de l’électricité produite est d’origine hydroélectrique (barrage de Peruca dans le sud du pays), le reste provient de l’énergie thermique.. »

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