De Gaulle et la France
Publié le 12/07/2011
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Dès la première phrase des Mémoires de guerre, la France est là, à travers V « idée « que s'en fait Charles de Gaulle. Elle restera le premier et le dernier mot de sa pensée politique. Parler de nationalisme est une litote. Lisons les Mémoires « A notre Dame la France, nous n'avons à dire qu'une seule chose, c'est que rien ne nous importe, excepté de la servir... Que le jour de la liberté, elle veuille bien nous ouvrir maternellement ses bras pour que nous y pleurions de joie et pour que le jour où la mort sera venue nous saisir, elle nous ensevelisse doucement dans sa bonne et sainte terre... «

«
est inévitablement touché.
Comme l'État a subi de graves crises et un long abaissement, il advient que, dans les corps qui sont à son service, apparaissent encore des négligences et des défaillances.
Même, on y vit desdissidences.
Comme la liberté est maintenue dans tous les domaines : politique, presse, syndicats, etc.
il se trouve que les doléances, les critiques, les revendications, se donnent aisément carrière.
Comme les clans desrancunes anciennes et nouvelles, ceux aussi du pessimisme foncier, ceux enfin de l'obéissance à l'étranger totalitaire, s'agitent simultanément à propos de tous les sujets, on sent quelquefois dans l'air des espècesd'entreprises de découragement public.
Mais tout cela n'est que de l'écume flottant sur les profondeurs.
En fait, ceux qui, chez nous et à l'étranger, ont l'œil clair et l'oreille ouverte se rendent à l'évidence de notre progrèsnational.Telle est la France d'aujourd'hui.
Assurément, on peut déplorer que les moyens relatifs dont elle dispose se trouvent limités par rapport à ceux qui furent les siens à d'autres époques de l'Histoire.
Combien souvent, je puisle dire, en aurai-je moi-même éprouvé le chagrin et l'inconvénient! Mais ces moyens, pourvu que les Français persévèrent, ils sont en train de les recouvrer.
En tout cas, et dès à présent, au milieu des peuples qui, tous,oui tous, portent leur fardeau, comme nous-mêmes portons le nôtre, je crois que la nation française est vraiment digne de la France.
»Conférence de presse, 5 septembre 1961.
« La voici, tellement essentielle que, si elle se tient ferme et droite, le monde libre peut garder son espoir et sa cohésion, mais que si par malheur elle vient à fléchir, c'en est fait de l'Europe et, bientôt, de la liberté dumonde.
En aucun temps, la France n'eut à ce point le droit et le devoir d'être elle-même, ni tant besoin de ses soldats.Il est vrai que les sirènes de la décadence l'appellent de-ci, de-là, à renoncer à être la France, s'irritent même qu'elle y prétende et l'engagent à s'en remettre aux buts et à la protection des autres.
Ainsi, ferait-ellel'économie, non point de ses hommes et de son argent, ni, le cas échéant, de ses ruines et de ses sacrifices, mais de ses responsabilités, c'est-à-dire, de son indépendance.
Il va de soi qu'une telle conception ne sauraitêtre celle de notre pays qui a repris conscience de ce qu'il est et accroît, jour après jour, ses moyens et son rayonnement...
»Discours prononcé à Strasbourg, 23 novembre 1961.« Bien souvent il me semble entendre, même si les voix ne s'élèvent pas de haut, mais je sens que c'est un murmure qui répond à un sentiment mondial, à un sentiment général : Allez, la France! Allez, la France! Allez! »Discours à Chartres, 19 juin 1965.
« L'idée que je me fais de la France? Ce n'est pas un sujet nouveau.
Il est tout à fait vrai —je dirai que c'est ma raison d'être— il est tout à fait vrai que, depuis toujours, et aujourd'hui encore, je me fais de la France unecertaine idée.
Je veux dire par là qu'à mon sens, elle est quelque chose de très grand, de très particulier.
C'est du reste, je le pense, ressenti par le monde entier.
Il y a même là quelque chose d'extraordinaire : dans nosmalheurs on s'en aperçoit tout de suite et, quand nous sommes heureux, prospères, glorieux et forts, on s'en aperçoit aussi dans la mesure où les gens nous regardent avec envie.
C'est vrai, la France est une chose à mesyeux très considérable, très valable, et elle doit avoir dans le monde, quel qu'il soit, à toute époque, naturellement d'après les circonstances, elle doit avoir un rôle à elle.
Il faut que la France joue son rôle, c'est exact, etpour qu'elle joue son rôle, il faut qu'elle soit la France.Et les Français? Eh bien! c'est eux qui font la France.
C'est eux qui en sont responsables, de génération en génération.
La France, c'est plus que les Français du moment, la France vient de loin, elle est ce qu'elle estmaintenant, et puis elle a l'avenir; autrement dit, la France embrasse toutes les générations de Français et, d'abord, bien entendu, les générations vivantes.
Ces générations vivantes sont responsables de la France et c'estainsi, c'est vrai, que je considère, dans leur ensemble, les Français, et c'est ainsi que je souhaite que les Français, dans leur ensemble, se considèrent eux-mêmes.
Il y a à cet égard-là entre eux, et pour cela, une solidaritéque je dis être nationale, faute de laquelle la France risque de n'être pas ce qu'elle est, ce qu'elle est de tout temps, et par conséquent de ne plus jouer son rôle, de ne plus, à proprement parler, exister.
Voilà ce que jepeux vous dire, des Français par rapport à la France, de nous autres Français d'aujourd'hui, par rapport à la France de toujours.
»Interview radiotélévisée, 13 décembre 1965
« La France, c'est tout à la fois, c'est tous les Français.
C'est pas la gauche, la France! C'est pas la droite, la France! Naturellement, les Français comme de tout temps, ressentent en eux des courants.
Il y a l'éternelcourant du mouvement qui va aux réformes, qui va aux changements, qui est naturellement nécessaire, et puis il y a aussi un courant de l'ordre, de la règle, de la tradition, qui lui aussi est nécessaire.
C'est avec tout celaqu'on fait la France.
Prétendre faire la France avec une fraction, c'est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d'une fraction, cela c'est une erreur nationale impardonnable.
Vous me dites : à droite, ondit que je fais une politique de gauche au-dehors; à gauche, du reste vous le savez bien, on dit : « de Gaulle, il est là pour la droite, pour les monopoles, pour je ne sais pas quoi ».
Le fait que les partisans de droite et lespartisans de gauche déclarent que j'appartiens à l'autre côté, prouve précisément ce que je vous dis, c'est-à-dire que, maintenant comme toujours, je ne suis pas d'un côté, je ne suis pas de l'autre, je suis pour la France.»Interview radiotélévisée, 15 décembre 1965..
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