Des Alpes au Mexique, l’émigration des Barcelonnettes

« Ainsi, le soutien de logement et de travail que pouvaient procurer les populations françaises déjà établies au Mexique à ces paysans les dispose à émigrer vers cette terre d’accueil.  Certains Barcelonnettes amassent de grandes fortunes au Mexique puis s’en retournent vers la vallée de l’Ubaye.

L’argent accumulé leur permet de construire de grands et luxueux édifices. La vue de grandes maisons construites encourage donc d’autres habitants de la vallée à immigrer.  Une amélioration des conditions de vie des non-migrants est aussi ressentie : ceux-ci bénéficient du décongestionnement de principales régions comme celle de l’Ubaye et tirent profit de l’instauration de circuits d’échanges instaurés entre le Mexique et la vallée: les immigrants envoyant de petites sommes à leurs familles. De plus, les migrations transocéaniques entraînent certaines migrations internes dans la vallée influant sur une reprise d’emplois vacants par des hommes issus de petits villages. Ainsi, il est possible d’affirmer que la situation migratoire contente une majorité de personnes : migrants et non-migrants. L’intervention de l’ensemble de ces facteurs permet d’expliquer l’émigration vers le Mexique de plusieurs milliers de Français originaires des Alpes.

Pourtant, nous remarquons un arrêt de l’immigration vers le début de la Première Guerre mondiale.

Cette observation peut être expliquée par un manque de liberté de circulation lié à l’évènement. La fin de la guerre n’est pas non plus à l’origine d’une reprise de l’immigration.

Elle est cause de nombreux morts et blessés et chaque pays voit sa main-d' œuvre fortement diminuer.

La Première Guerre mondiale marque l’arrêt définitif des courants migratoires.. »