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Des hymnes religieux sous forme de « mots croisés»

Publié le 09/10/2013

Extrait du document

La disposition particulière en grille amena les égyptolo¬gues à pencher pour la seconde option : l'étude méti¬culeuse du document révéla effectivement que le texte pouvait se lire de deux ma-nières, horizontalement et verticalement. En une seule inscription, Paser offrait ainsi à Mout deux hymnes diffé-rents ! Malgré leurs efforts, les chercheurs n'ont cepen¬dant pas trouvé de troisième ligne de lecture. On pense aujourd'hui que Paser a voulu gonfler sa prouesse dans son introduction afin de rendre le 

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lire trois fois.

On n'avait ja­ mais vu cela avant .

On n'avait jamais entendu cela avant depuis le temps du dieu [l'époque de la création].

C'est établi dans le temple de Mout, la maîtresse d'lchérou pour toujours comme Rê éternellement .

» Tout en bas de la stèle après la grille de hiéroglyphes, comme répondant à ce texte d'introduction, une autre ligne sans quadrillage à lire hori ­ zontalement mais cette fois de gauche à droite, compor­ tait la dédicace de la stèle : elle fut offerte à la déesse Mout par un certain Paser, vraisem­ blablement sous le règne de Ramsès VI, aux alentours de 1150 avant J.-C.

Deux hymnes enla cés L a légende qui introduit le texte gravé dans le qua­ drillage sonne vraiment pour une fois comme une énigme : la mention « comme cela est écrit, il faut le lire trois fois » peut en effet s'interpréter de deux manières .

Soit elle signi­ fie que le texte est à lire trois fois de suite (ce genre d'indi­ cation est courant dans les documents religieux et magi­ ques, la répétition augmen­ tant l'efficacité); soit elle invi­ te à chercher trois lectures différentes à l'inscription.

La disposition particulière en grille amena les égyptolo­ gues à pencher pour la seconde option : l'étude méti­ culeuse du document révéla effectivement que le texte pouvait se lire de deux ma­ nières, horizontalement et verticalement.

En une seule inscription, Paser offrait ainsi à Mout deux hymnes diffé ­ rents ! Malgré leurs efforts, les chercheurs n'ont cepen­ dant pas trouvé de troisième ligne de lecture .

On pense aujourd'hui que Paser a voulu gonfler sa prouesse dans son introduction afin de rendre le texte encore plus étonnant.

Acrostiches et « mots croisés » C et hymne n'est pas le seul à jouer ainsi avec la dis­ position des signes dans l'es­ pace pour offrir différents sens à la lecture.

On connaît en effet quatre autres inscrip­ tions de ce type, toutes des hymnes aux dieux, datées de la période allant du règne d'Akhénaton à la XXI• ou XXII° dynastie .

Trois d'entre. »

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