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Des Italiens en Égypte au Moyen Age

Publié le 06/11/2013

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Le consul, payé par les Égyp­tiens, est investi de certaines fonctions de justice et de po­lice (il s'assure de l'identité des nouveaux venus, veille à ce que ses administrés res­tent dans le funduq la nuit et le vendredi, jour de la prière, pour éviter tout problème avec la population, fait sur­veiller les entrepôts). Il favo­rise le commerce en négo­ciant avec le sultan ou en in­terdisant la concurrence entre ses concitoyens pour obtenir des produits à meil­leur prix. Il loue chambres et magasins, concède la vente du vin ou la fabrication du pain à l'un des marchands et reverse les revenus à sa ville. Les marchands séjournent plus longtemps (un prêtre est désormais là en permanen­ce), mais toujours sans leur famille ;

« ALEXANDRIE AU MOYEN ACE Bien que Damiette attire les Latins par son activité intense (il pratique le cabotage avec tous les ports du Proche-Orient), c'est à Alexandrie qu'on rencontre en grand nombre les Italiens et autres étrangers commerçant avec l'Égypte.

Alexandrie « fourmille de riches marchands venus de toutes les nations : Turcs, Tatares, Persans, Idolâtres, Arabes et de toutes autres nations imaginables », rapporte un Hollandais à la fin du xv • siècle.

Saladin encourage le commerce avec les Latins L orsque Saladin intensifie la lutte contre les croisés, ses besoins en esclaves et en armes augmentent.

Se justi ­ fiant dans une lettre au cali­ fe de Bagdad pour son com­ merce avec les Latins en plei­ ne guerre sainte, il fait appel aux Italiens qui, malgré les interdictions du pape, répon­ dent à ses demandes.

Pisans, Génois et surtout Vénitiens obtiennent des funduq (voir encadré) toujours propriété du pouvoir égyptien et admi­ nistrés par des fonctionnaires locaux.

Mais, les marchands ita 1 iens ne « s'installent » toujours pas.

La reprise de Jé­ rusalem par Saladin, en 1187, met un coup d'arrêt aux échanges avec les Occiden­ taux.

Mais le commerce re­ prend dès 1192 et ne cessera d'être encouragé pendant cent cinquante ans.

Le consul apparait A u XIII" siècle, les mar­ chands obtiennent une plus grande autonomie.

Au terme d'accords conclus avec Venise, Pise et Gênes, le fonc­ tionnaire égyptien régissant la marche du funduq est remplacé par un consul, mar­ chand élu par ses pairs, et une administration latine est autorisée .

Le consul, payé par les Égyp­ tiens, est investi de certaines fonctions de justice et de po­ lice (il s'assure de l'identité des nouveaux venus, veille à ce que ses administrés res­ tent dans le funduq la nuit et le vendredi, jour de la prière, pour éviter tout problème avec la population, fait sur­ veiller les entrepôts).

Il favo­ rise le commerce en négo­ ciant avec le sultan ou en in­ terdisant la concurrence entre ses concitoyens pour obtenir des produits à meil­ leur prix.

Il loue chambres et magasins, concède la vente du vin ou la fabrication du pain à l'un des marchands et reverse les revenus à sa ville.

Les marchands séjournent plus longtemps (un prêtre est désormais là en permanen ­ ce}, mais toujours sans leur famille ; ils peuvent circuler entre les ports du littoral et Le Caire mais continuent à être étroitement contrôlés.

LE « FUNDUQ », Le funduq est un bâtiment destiné à héberger les étrangers, à abriter leurs marchandises, à commercer, bref c'est un « comptoir ».

Là sont aussi perçues les taxes dues au pouvoir égyptien.

Autour d'une cour intérieure, où l'on emballe, déballe, vend et achète des marchandises, un rez-de-chaussée sert d'entrepôt, les étages étant réservés aux logements.

Le mot funduq se retrouve dans l'italien fondaco, cette institution ayant été empruntée par les Vénitiens.. »

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