DU GUESCLIN
Publié le 02/02/2019
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LES GRANDES COMPAGNIES
En 1360, la paix de Brétigny (par laquelle le roi Jean le Bon, prisonnier des Anglais, leur abandonne une bonne part du territoire, mettant fin à la première période de la guerre de Cent Ans) entraîne le licenciement des très nombreux mercenaires recrutés par les princes. Désœuvrés et sans solde, ils s'organisent en armées indépendantes et mettent le royaume à sac. Ces bandes redoutables, commandées par des seigneurs féodaux, comptent environ trente mille hommes lorsque Du Guesclin les entraîne en Espagne. Mais elles ne tardent pas à réapparaître et sévissent en Europe jusqu'à la fin du xvi* siècle.
Bretagne. Le parti royal aligne une imposante armée: «Chaque homme d’armes, écrit le chroniqueur Froissart, portait sa lance devant lui, taillée à la mesure de 5 pieds, et une hache forte, dure et bien acérée, à petit manche. Ils chevauchaient si serrés que l’on n’eût pu jeter balle de paume qu’elle ne tombât sur les pointes des lances. »
Jean de Montfort et ses alliés anglais arrachent cependant la victoire par leur habileté. La mort de Charles de Blois donne à Jean de Montfort la couronne ducale, et Du Guesclin est capturé. Sa rançon est fixée à 100 000 livres. Mais, comme l’on est entre chevaliers, il garde sa liberté.
L’aventure espagnole
Le roi Charles V charge ensuite Du Guesclin d’une double mission : débarrasser le royaume des Grandes Compagnies, bandes de mercenaires au service des princes qui pillent le pays quand elles sont désœuvrées, et intervenir en Espagne entre le roi de Castille Pierre le Cruel (lequel a empoisonné son épouse Blanche de Bourbon, belle-sœur de Charles V) et son frère bâtard Henri de Trastamare dit le Magnifique, qui lui dispute le trône.
En 1366, Du Guesclin, que le roi a largement pourvu d’or, n’a aucun mal à convaincre ces soldats de fortune, et il prend leur tête. À Avignon, il obtient du pape, en échange du départ des Grandes Compagnies, la levée de l’excommunication prononcée contre elles, assortie d’un confortable subside.
Le capitaine breton retrouve en Espagne les mêmes adversaires: les Anglais et le roi de Navarre le Prince Noir, alliés de Pierre le Cruel, qui lui infligent une cuisante défaite à Nâjera (1367).

«
Du
Guesclin
LES GRAN DES
COMPAGNIES
En 1360, la paix de Brétigny (par laquelle le roi
Jean le Bon, prisonnier des Anglais, leur aban
donne une bonne part du territoire, mettant fin à
la première période de la guerre de Cent Ans)
entraîne le licenciement des très nombreux mer
cenaires recrutés par les princes.
Désœuvrés et
sans solde, ils s'organisent en armées indépen
dantes et mettent le royaume à sac.
Ces bandes
redoutables, commandées par des seigneurs
féodaux, comptent environ trente mille hommes
lorsque Du Guesclin les entraîne en Espagne.
Mais elles ne tardent pas à réapparaître et sévis
sent en Europe jusqu'à la fin du xvt' siècle.
Bretagne.
Le parti royal aligne une imposante
armée: «Chaque homme d'armes, écrit le chroni
queur Froissart, portait sa lance devant lui, taillée
à la mesure de 5 pieds, et une hache forte, dure
et bien acérée, à petit manche.
Ils chevauchaient
si serrés que l'on n'eût pu jeter balle de paume
qu'elle ne tombât sur les pointes des lances.»
Jean de Montfort et ses alliés anglais arrachent
cependant la victoire par leur habileté.
La mort
de Charles de Blois donne à Jean de Montfort la
couronne ducale, et Du Guesclin est capturé.
Sa
rançon est fixée à 100 000 livres.
Mais, comme
l'on est entre chevaliers, il garde sa liberté.
L'aventure espagnole
Le roi Charles V charge ensuite Du Guesclin
d'une double mission: débarrasser le royaume
des Grandes Compagnies, bandes de merce
naires au service des princes qui pillent le pays
quand elles sont désœuvrées, et intervenir en
Espagne entre le roi de Castille Pierre le Cruel
(lequel a empoisonné son épouse Blanche de
Bourbon, belle-sœur de Charles V) et son frère
bâtard Henri de Trastamare dit le Magnifique, qui
lui dispute le trône.
En 1366, Du Guesclin, que le roi a largement
pourvu d'or, n'a aucun mal à convaincre ces sol
dats de fortune, et il prend leur tête.
À Avignon, il
obtient du pape, en échange du départ des
Grandes Compagnies, la levée de l'excommuni
cation prononcée contre elles, assortie d'un
confortable subside.
Le capitaine breton retrouve en Espagne les
mêmes adversaires: les Anglais et le roi de Na
varre le Prince Noir, alliés de Pierre le Cruel, qui
lui infligent une cuisante défaite à Nâjera (1367).
.......
Du Guesclin fait
preuve de fidélité
envers Charles V qui,
reconnaissant, le fait
enterrer à la basilique
de Saint-Denis.
Le 29 septembre .....
1364,
Du Guesclin participe
à la bataille d'Auray, �
au cours de laquelle Il :§.
est fait prisonnier.
-�
'1!
' Roi de Navarre
de 1349 à 1387,
Charles Ille Mauvais
est vaincu à Cocherel � par Du Guesclin en �- 1364.
Sur le point d'être massacré par Pierre le Cruel,
Du Guesclin est fait prisonnier par le Prince Noir,
qui prend soin de ce captif de marque et l'em
mène dans son fief d'Aquitaine.
C'est alors, selon
la légende, qu'une discussion s'élève entre eux
au sujet de la rançon: le prince anglais s'inquiète
Du Guesclin trouve un adversaire à sa mesure
en la personne du prince de Galles Édouard, fils
du roi Angleterre Édouard Ill, surnommé le
Prince Noir en raison de la couleur de son
armure.
Dès seize ans, le jeune homme
s' illustre à la bataille de Crécy (1346), adoptant
alors sa devise • Je sers •.
Au cours des dix
années suivantes, H se fait redouter des armées
fran çaises.
En 1356, tdouard se de de
ses ressources, mais Du Guesclin l'oblige à ré
clamer une somme digne de son rang en
affirmant qu'il se trouverait au moins cent cheva
liers bretons prêts à vendre leurs terres pour la
payer.
C'est une douce captivité que Du Guesclin vit à
Bordeaux, où Henri de Trastamare, réfugié en
France, sollicite son aide.
à peine libéré, il repart
avec lui en Espagne et remporte la victoire de Mon
lie! (1369) contre Pierre le Cruel (plus tard assass iné
par son frère) et les rois maures venus le soutenir.
Des honneurs à la disgrâce
Le retour est triomphaL En 1370, Du Guesclin est
fait connétable par Charles V, qui lui demande, en
outre, d'être le parrain de son fils cadet.
Comblé
d'honneurs, il va couronner sa carrière militaire
par une série de victoires contre les Anglais.
Menant une guerre qe harcèlement et d'embus
cades, il les refoule d'Ile-de-France, de Normandie,
de Fbitou et de Guyenne, et fait une incursion dans
le comté de Foix, où il reprend Lourdes en 1373.
Fburtant, la fin de sa vie est assombrie par une
injuste disgrâce: en 1378, Charles V décide la
confiscation de la Bretagne et traite, dès lors,
Jean de Montfort en rebelle.
Mais Du Guesclin ne
parvient pas à s'emparer du duc sans que sa
loyauté soit mise en cause (cette fidélité lui vaut
même de nombreux ennemis).
Le roi le suspecte
pourtant de trahison et l'éloigne de la cour.
Ulcéré, le connétable reprend cependant le
combat contre les Anglais dès 1380.
Alors qu'il assiège Châteauneuf-de-Randon,
près de Mende, Du Guesclin tombe malade.
Il meurt le 13 juillet 1380, après, dit-on, d'édi
fiantes dernières paroles.
La naissance d'une légende
À cette date, les Anglais ont été chassés de
presque tout le territoire (la trêve dure jusqu'au
début du x:.r siècle), et Du Guesclin a grande
ment contribué à renforcer la puissance royale.
Charles V, qui meurt quelques mois plus tard, se
repent de sa froideur et offre au connétable des
funérailles grandioses: sa dépouille est déposée à
Saint-Denis, près de celles des rois de France.
La légende s'empare très vite de cette figure.
Dès
le XVI" siècle, Du Guesclin devient le héros de récits
épiques ravivant le mythe de la chevalerie pour
redonner à une nobl esse volontiers rebelle le sens
du devoir guerrier.
Plus tard, les manuels d'histoire
de la Ill• République en font un symbole du devoir,
du courage et de la bonté envers les humbles..
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