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ÉCONOMIE ET SOCIÉTÉ FRANÇAISES DEPUIS 1945

Publié le 09/09/2014

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Double empreinte de la modernisation et de mai 1968.

1. Les trois piliers du renouveau.

·   L'essor démographique : la France gagne 14 millions d'habitants d'où stimulation du marché intérieur et de l'innovation. Le baby boom cesse en 1964 et fait place en 1974 au baby flop (fécondité inférieure au taux de rempla­cement des générations). Le vieillissement (papy boom) compromet l'équilibre de la Sécurité sociale (4 cotisants pour 1 retraité en 1970 ; 3 seulement en 1980) et la réduction du temps de travail.

 

·   L'État gérant et garant : les nationalisations (1945 ; 1982), la planification (plan Monnet, 1947), la moderni­sation agricole (Pisani, 1960), l'aménagement du territoire (1963) s'accompagnent d'une meilleure protection sociale (Sécurité sociale créée en 1945, généralisée par V. Giscard d'Estaing ; retraites ; congés payés portés à 3 semaines en 1956, 4 en 1962, 5 en 1981).

« • L'amélioration des niveaux de vie (confort électro­ ménager, automobile, logement) se lit dans la structure des budgets familiaux où la part de l'alimentation ( 43 % en 1950) régresse (20 % en 1985) au profit des postes santé, transports, loisirs.

• Les déséquilibres engendrés par la croissance sont économiques (inflation provoquant 9 dévaluations du franc depuis 1945 ; balance commerciale déséquilibrée 24 fois), sectoriels (sidérurgie, textile, agriculture de montagne), régionaux (disparités de part et d'autre de la ligne Brest­ Nice), sociaux (17 % des ouvriers sont des immigrés).

3.

L'évolution des styles de vie.

• Les anciens clivages s'atténuent : la conscience de classe décline et le calme social règne de 1948 à 1968.

L'audience du syndicalisme marxiste (CGT) régresse au profit de la CFDT, de FO et de la CGC.

Urbanisation, salarisation, accession à la propriété du logement, facilités de promotion sociale (1959 : scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans ; 1971 : loi sur la formation permanente) favorisent une certaine uniformisation prolongée, après 1974, par une politique (Giscard, Mitterrand) de resserrement des écarts de revenus.

• De nouvelles aspirations émergent après 1968 : qualité de la vie, droit à la différence, rétrophilie, soif de commu­ nication (CB, radios libres), redécouverte du corps, affir­ mation des jeunes, des femmes, des minorités sexuelles, des régionalismes breton (1960), occitan (1971 ), corse (1976), d'où la loi Defferre sur la décentralisation (1981).

• Un consensus à la française s'affirme au-delà du clivage droite/gauche et des conflits de génération : accord massif sur la Constitution de 1958, la force de frappe, l'énergie nucléaire, la construction européenne (CEE), l'école libre (malgré la déchristianisation) et la famille (malgré l'augmen­ tation des divorces et de la cohabitation juvénile).

Conclusion.

Pour ses gains de productivité.

(en 1946, un agriculteur nourrit 6 Français ; en 197 5, 26) et sa reprise démogra­ phique (1944-1964), la France a surmonté 3 défis (décolo­ nisation, CEE, choc pétrolier).

Son problème est aujourd'hui de concilier ses valeurs individualistes et ses aspirations égalitaires.

55. »

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